Les aventures musicales de deux potes

Les aventures musicales de deux potes

lundi 22 août 2016

Radiation City - Synesthetica (2016)



  Encore un jeune groupe que je ne connaissais pas et n'avais pas vu venir qui a illuminé mon année 2016. Ça commence par une rythmique irrésistiblement groovy, une basse qui ne l'est pas moins et les guitares de cet ex groupe garage introduisent "Oil Show". Les arrangements sont denses, généreux, ludiques, variés et inspirés, comme chez le MGMT de Congratulations, et chez ABBA, auquel le groupe fait penser tant pas le chant majoritairement féminin (mais pas que) et les refrains immédiats. Rock, Pop, et un chant jazzy / soul rappelant les crooners de l'avant-guerre et les chanteuses de variété de l'époque se mêlent à des influences venant de tous les continents dans une pop song ultra efficace. Un modèle du genre qui sera décliné dans sa perfection sur tout l'album, du synthétique et lascif "Juicy" au groove poignant de "Butter" et sa mélodie douce-amère pour commencer. Avec toujours ce chant féminin merveilleux

  Mais le chant masculin a aussi son heure de gloire lors des questions-réponses avec la chanteuse sur "Come Ang Go" qui commence comme une pop song folky vaguement psychédélique et vire en manège pop sur le refrain irrésistible, à la manière des premiers Family Of The Year. Le ton se fera disco-Rock (qui a dit Blondie ?) sur "Milky White", pour un résultat tout aussi enthousiasmant.



  Un autre tube synthético-pop, "Sugar Broom", qui sonne comme la version toute personnelle de Radiation City du néo-psychédélisme porté par Tame Impala et Melody's Echo Chamber notamment, avec des échos dub par-ci par-là. Une des chansons les plus marquantes de cet album qui ne compte que des chansons marquantes.

  La diversité des tempos et des influences se manifeste avec le tango modernisé de "Separate", et son ambiance aussi vénéneuse et mystérieuse que sexuellement chargée, avec toujours cette alternance masculin-féminin au chant, cette rythmique ultra-groovy, ces arrangements riches et justement mis en place, et cette mélodie géniale. Et puis ce côté classe, encore une fois un peu crooner, comme un Richard Hawley qui aurait la vingtaine et se serait tapé les Happy Mondays et Primal Scream en boucle, pendant que sa copine aurait écouté aussi bien Bardot et Nancy Sinatra que Portishead ou Aretha Franklin.

  On atteint une certaine idée de l'électro-pop avec "Futures" qui rappelle les Buggles de Trevor Horn là encore croisés avec une certaine idée de la sunshine pop à la Mamas And The Papas, Sagittarius, Boettcher etc... revue et corrigée par la scène pop/rock indé, comme chez Family Of The Year, avec autant de fraîcheur et de simplicité que de qualité mélodique. "Fancy Cherries", sa mise en son dream-pop et psyché et ses mélodies vocales hispanisantes concluent sur une note à la fois mélancolique et conquérante cet album d'une qualité incroyable.



  Je ne peux que vous conseiller l'écoute de ce merveilleux disque pop, aussi bien écrit qu'interprété et produit, qui m'évoque surtout ABBA pour le côté "gavé de tubes irréprochables merveilleusement arrangés" pour qui aime les arrangements généreux (mais bien utilisés) comme moi. 
Un des meilleurs disques pop de cette année, mais ne me croyez pas sur parole, et allez l'écouter vous-mêmes ici.

Bonne écoute, merci pour votre lecture, vos commentaires et à bientôt !

Alex

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