Un petit tube italo-disco, ça vous dit ? Celui-là en particulier vaut le détour, son groove électro-funk se marie à merveille avec la mélodie très légère, presque synthpop, et ce chant pop ultra accessible. Ce titre est un heureux descendant de Orchestral Manoeuvres in the Dark, Prince, Madonna et Moroder en somme. Outre ce "Faces", la chanteuse Clio a également sorti un autre single très recommandable, "Eyes", encore plus dansant, comme un cousin aux français de Niagara (effet accentué par des paroles en français) et toujours avec cette pulsion eighties que ne renieraient pas les Pet Shop Boys ou les Depeche Mode des débuts :
Aujourd'hui, c'est sous forme de clin d'œil que je vais vous présenter cette reprise-parodie. La chanson originale est la célèbre Rock Me Amadeus, du chanteur autrichien Falco, improbable numéro 1 du hit parade américain en 1985. J'ai découvert ce chanteur grâce à arte il y a bien longtemps maintenant, le temps d'un summer of the eighties très intéressant (les summer of... de l'été sont toujours très riches, je vous les conseille vivement).
Alors certes, c'est cheesy à souhait, mais c'est tellement efficace que pour moi ça fonctionne très bien. A noter que Falco, avec son chanter-parler, ses hoquets presleysiens, et sa musique electro-funk, est presque considéré comme un précurseur du rap "blanc" (et autrichien de surcroit !).
Voici l'originale :
Maintenant, la reprise. Enfin, si on peut parler ainsi. Je veux en fait vous présenter un court extrait d'un épisode des Simpsons (Un poisson nommé Selma, saison 7 épisode 19, en 1996) reprenant à son compte cette chanson, entre autres, dans une version Broadway de la célèbre Planète des Singes. Le contexte : le comédien raté Troy McClure, pour sauver sa carrière suite à une révélation sur sa dérangeante attirance pour les poissons (les Simpsons, hein). Il va donc contracter un faux mariage avec l'horrible belle sœur d'Homer, Selma, pour échapper à la ringardise. Ce qui va fonctionner : il est embauché pour la version comédie musicale à gros succès de La Planète des Singes.
Et c'est de cette scène dont je voulais vous parler. Je ne vais pas la décrire longuement, regardez-là, et c'est tout. Mais sous couvert de parodier les gros succès de Broadway, avec tous leurs clichés, la scène et l'épisode entier font preuve d'un regard acerbe sur le showbiz américain dans toute sa splendeur. Une critique acide et grinçante des succès préfabriqués de l'hypocrite industrie du divertissement made in USA, qui me fait mourir de rire à chaque fois. Et qui est drôle au premier degré aussi, ce qui est toujours un excellent point. Le texte de la comédie musicale est une petite merveille qu'on appréciera d'autant plus si on a vu le film avec Charlton Heston, voire la série télévisée, ou même une version plus récente de la Planète des Singes.
Sans vouloir faire de passéisme parce que je déteste ça, c'était quand les Simpsons avaient encore des choses à dire, et avant qu'ils ne tournent en rond et ne s'enferment dans leur propre caricature. Ce qui est malheureusement le cas de toute série après un certain temps (hein How I Met Your Mother?).