Les aventures musicales de deux potes

Les aventures musicales de deux potes
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lundi 6 mai 2019

Altin Gün - Gece (2019)


  Le groupe hollando-turc préféré des amateurs de pop-rock de qualité revient avec un album dans la droite lignée de son prédécesseur, l'excellent On, qui avait eu le mérite de sortir de rock d'Anatolie du cercle restreint des connaisseurs et des diggers. 

  Sur ce Gece, Altin Gün continue à émerveiller sur un funk-rock implacable ("Yolcu", "Kolbasti"), parfois accompagné de synthés aussi cosmiques que discoïdes ("Vay Dünya", "Anlatmam Derdimi"), et l'alternance entre chants masculin et féminin est toujours un pur bonheur et fait ressortir quelques morceaux immédiatement attachants ("Leyla"). 

Altin Gün - Yolcu (2019)

  On note cependant un peu d'indulgence sur ce disque, notamment sur le disco alternatif de "Sofor Bey" qui tourne un peu en rond malgré de bonnes idées. Je ressens d'ailleurs un petit ralentissement en 2e moitié de disque, avec des morceaux beaux mais moins immédiats, comme la délicate prog-pop de "Derdimi Dökersem", "Gesi Baglari" et "Ervah-i Ezelde", l'orientation calme voire planante allant un peu moins au groupe, même si ces morceaux restent très beaux. Mais c'est très subjectif de ma part, et c'est un avis susceptible de changer avec le temps.

  De même, sur la plus funky "Süpürgesi Yoncadan", je ne retrouve pas les frissons des morceaux les plus urgents du groupe, en particulier faute à une production un peu plate qui donne un côté "déjà entendu" pas forcément flatteur, même si le morceau est par ailleurs assez percutant. 

  C'est un peu un problème de riche : lorsque votre début d'album est parfait, la suite souffre un peu de la comparaison. Mais globalement, c'est tout de même un très bon album et une suite digne à On, qui donne tout autant envie de les voir en live.  

Mes morceaux préférés : Yolcu, Vay Dünya, Leyla

A écouter sur Deezer ou Spotify

Alex


lundi 7 mai 2018

Altin Gün - On (2018)


  Altin Gün ("âge d'or" en turc) est un jeune groupe néerlandais, formé autour du bassiste Jasper Verhulst, tombé amoureux de la pop turque à force de digger des vieux vinyles 70's. Il s'est entouré de deux autres compagnons de route de Jacco Gardner : le guitariste Ben Rider et le batteur Nic Mauskovic, ainsi que de Merve Dasdemir et Erdinc Yildiz Ecevit au chant (et au saz, sorte de luth, pour ce dernier), et enfin du percussionniste Gino Groeneveld. Le but du groupe : reprendre des classiques du funk psychédélique turc des années 70 pour faire connaître cette scène incroyable, en reprenant, outre des morceaux traditionnels, des chansons (et la démarche) d'artistes comme Selda Bagcan, Erkin Koray, Baris Manço, ou plus récemment Baba Zula

  Par exemple, leur version du classique "Tatli dile Güler Yüze", qui ouvre l'album, est propulsive et fait tout de suite entrer dans leur démarche ultra revivaliste et référencée mais pour autant extrêmement vivante. C'est un petit tube qui va faire effet dans les nombreux festivals qu'ils vont arpenter. Cet album, On, est une successions de moments de magie, entre le folk-rock des grands espaces  de "Kirsehirin Gülleri", le funk oriental de "Ciçekler Ekiliyor" (et ses percus folles), de "Goca Dünya" ou de "Cemalim" au chant charismatique de Dasdemir, jusqu'au funk-rock nerveux de "Caney". On n'a pas le temps de comprendre ce qu'il se passe, happés par l'euphorie du groove et la douceur des mélodies. 


  A peine remis de cette déluge de rythmiques incroyables et de claviers rétro-futuristes, la syncope groovy et le chant romantique de "Halkali Seker" ou le groove tranquille de "Kaymakamin Kizlari" calment à peine le jeu. Seuls le plus psyché et mystique "Sad Olup Gülmedim" et le très spatial et vintage "Seker Oglan" ne se dansent pas, mais offrent des moments de beauté tout aussi saisissants. 

  Une belle démarche (reprendre plutôt que pasticher), et une interprétation virtuose, à la fois impeccablement respectueuse et moderne, les Altin Gün arrivent non seulement à rendre un hommage vibrant et bluffant à ces classiques de funk-rock turc, mais ils arrivent en plus à en faire un album plein de vie, respirant la joie et l'amour de cette musique, qu'ils contribuent à faire connaître à un Occident musicalement trop américano/anglo-centré depuis des siècles. 


  Profitez en pour écouter également quelques versions plus anciennes de ces standards, quelques morceaux qui les ont influencé et un live du groupe :

Neset Ertas - Tatli dille Güler Yüze (1999)


Neset Ertas - Kirsehirin Gülleri 

Erdal Erzincan - Cinçekler Ekiliyor


Erkin Koray - Goca Dünya (1972)

Erkin Koray - Cemalim (1974)

Hülya Süer - Seker Oglan (1975)

Volga Nehri - Turkish Disco Folk

Selda Bagcan - Adaletin Bumu Dünya

Baris Manço - Gülpembe

Baba Zula - Itaat Etme

Altin Gün - Live at KEXP (2018)

Alex



jeudi 26 octobre 2017

Guerilla Toss, Jay Glass Dubs & Spinvis 2017


Guerilla Toss - GT Ultra (2017)

  Si vous aimez quand ça claque, écoutez ce disque. Qui démarre aussi sec par "Betty Dreams Of Green Men", une charge post-punk groovy comme du Tom Tom Club, tranchante, folle (et groovy) comme du Rapture, et excentrique (et groovy) comme du Of Montreal période Hissing Fauna... / Skeletal Lamping

Guerilla Toss - Betty Dreams Of Green Men (2017)

  L'électricité rageuse du groupe sait se fourvoyer joyeusement dans l'électronique entre noise, dissonances jazzy et outrances pop, sur "Can I Get The Real Stuff" ou "Crystal Run" avec même un peu d'autotune. Ou rester dans des climats plus pop-funk aux syncopes afro réminiscentes des deux groupes de Tina Weymouth (Talking Heads, Tom Tom Club) sur "TV Do Tell", "Dog In The Mirror", ou "The String Game" sur laquelle on se rend compte que les basses de ce groupe sont uniques.



  Cette folie permanente qui guide en permanence le groupe, c'est d'abord celle de Kassie Carlson, chanteuse géniale à l'énergie folle qui donne cette impulsion rock 2000's à l'ensemble du groupe (Kills, LCD Soundsystem, Brazilian Girls...). 


  C'est d'ailleurs à James Murphy de LCD qu'on pense en entendant le dernier morceau, "Dose Rate", qui aurait presque pu figurer sur This Is Happening. Ce n'est pas pour rien que le groupe est signé sur DFA... Et pour rendre à César ce qui est à César, c'est avant tout la synergie du groupe ensemble et avec la chanteuse qui accouche de tout ce qui se fait de mieux sur ce disque, à commencer par l'irrésistible "Skull Pop", le "Rock Lobster" des années 2010.

Guerilla Toss - Skull Pop (2017)

  La prod riche et chargée et les rythmes soutenus en rebuteront certains, mais la longueur raisonnable de l'album (8 titres) ainsi que le talent du groupe font passer tout cela très bien. L'album est donc vraiment à découvrir, par exemple par ici !


Jay Glass Dubs & Guerilla Toss - Jay Glass Dubs Vs Guerilla Toss (2017)

  Oh et si vous avez aimé checkez les versions dub de 4 morceaux du disque par l'américain basé à Athènes Jay Glass Dubs sur le super Jay Glass Dubs vs Guerilla Toss. Cet EP permet de bien mettre en valeur les côté post-punk, reggae et psychédéliques du groupe parfois un peu noyé sous le déluge funk-rock électronique, et non content d'être un indispensable compagnon au LP, c'est également une énorme réussite du genre, ce qui n'est pas rien en 2017.



Spinvis - Trein Vuur Dageraad (2017)

  Je vous propose après ça de rester dans un thème synthpop années 80 - pop-rock années 2000 dans les inspirations, mais dans un genre plus calme. En écoutant le dernier disque de Spinvis, groupe néerlandais emmené par son leader et seul "vrai" membre, Erik de Jong, véritable star du rock aux Pays-Bas et en Belgique avec déjà 7 albums à son actif sous ce nom depuis 2002.

Spinvis - Hallo, Maandag (2017)


  Le disque démarre parfaitement avec la folk-pop guitare-voix lo-fi de "Ergen Toen", magnifique de dénuement, qu'on croirait enregistrée dans une chambre. Hyper mélancolique et mélodique. On enchaîne avec un rock indé classique du début des années 2000 avec "Hallo, Maandag", quelque part entre The National, Biolay et les débuts de Coldplay, soutenu par de superbes arrangements orchestraux qui, avec le langage rugueux, contrebalancent à merveille la très (trop) catchy rythmique soutenue par le piano, et ce solo de guitare sursaturé. Cet équilibre entre sucré et amer permet un ensemble hyper réussi et intéressant à partir de parties qui dosées autrement auraient pu donner un énième titre indé indigeste. C'est là tout le génie du bonhomme. 


  On évite également la guimauve sur "Van de Bruid En De Zee" grâce à la retenue du chant et ce malgré les synthés façon 2e vague de synthpop anglaise. De même sur "Artis", qui a ce son clinique façon new wave diluée de la pop-rock des années 2000 (Infadels, Razorlight, Snow Patrol, Coldplay...), mais qui en fait bon usage comme seuls les meilleurs savaient le faire à l'époque, avec une science de la retenue aidée de la grande expérience de l'artiste et une inventivité dans les arrangements qui évite d'insister trop sur certaines sonorités (ce cor par exemple qui permet aux synthés de rester à leur place tout en redynamisant le morceau).

Spinvis - Artis (2017)


  Ca passe même très bien sur des ballades un peu pépères post-twee pop riches en glockenspiel à la Get Well Soon ("Tienduizend Zwaluwen" ou comment gagner au Scrabble en un titre de chanson, le morceau titre "Trein Vuur Dageraad" magnifié par des choeurs divins, ou la "Serenade" instrumental en fin de disque). Les arrangements simples et sophistiqués à la fois font mouche sur la dépouillée "Alles Is" et sur le magnifique duo de voix masculin/féminin "Wat blijft" et sa clarinette(?) qui me fait fondre. 

  Finalement, si on devait le rapprocher de quelqu'un, ce serait sûrement de Peter Von Poehl, artisan pop discret et toujours à la hauteur, creusant le sillon d'une pop intime pudique et émotionnelle, bouleversant par petites touches au risque de passer inaperçue pour les gens qui l'écouteraient trop vite ("Stefan en Lisette", magnifique et un chouia Dire Straits façon "Romeo & Juliet"). On croirait également entendre un titre de Biolay quand passe l'instru classieuse de la très bonne "De Kleine Symphonie"


Spinvis - Stefan en Lisette (2017)


  Et puis le disque arrive à varier en passant dans le jazz ("Nachtwinkle"), la folk de pub ("Dageraadplein", un peu comme du Renaud reprenant un truc irlandais après avoir écouté du Dylan, en version batave), de la pop-folk avec un côté intemporel aux sources du folk avec un côté mystique façon Leonard Cohen "Hij Danst").


  En bref, le disque est superbe, mais on a un peu le risque inverse du Guerilla Toss : celui de laisser indifférent car tout y est très propre, apaisé, calme, léché, réfléchi. Mais si vous êtes réceptifs à l'artiste et que vous prenez le temps de bien l'écouter, le jeu peut en valoir la chandelle. Dans le genre, je range ce CD avec I'm From Barcelona, Radical Face, Peter Von Poehl, Asaf Avidan et Get Well Soon, dans ce genre un peu ingrat de la pop à mi-chemin entre indé et mainstream, qui fait de la qualité mais n'est malheureusement reconnue à sa juste valeur par aucun des deux mondes. Et ça faisait longtemps qu'un disque du genre ne m'avait pas touché comme ça.

A vous de vous faire votre avis !


Alex

mercredi 18 octobre 2017

Joep Franssens - Harmony of the Spheres (2001)





     Une oeuvre magistrale composée en 5 mouvements par le néerlandais Joep Franssens entre 1994 et 2001. Une quintessence de la consonance et de la sobriété. Un aboutissement céleste de la musique vocal par une certaine représentation de la pureté et de l'harmonie pythagoricienne. Une reviviscence mystique et contemporaine des oeuvres de Hildegarde Von Bingen et de J.S. Bach dans une stupéfiante cyclicité nietzschéenne, comme une représentation musicale du surhomme dans un singulier et éternel retour du même. L'oeuvre profane rappelle paradoxalement la transcendance d'un requiem de Fauré et son In Paradisium, tandis que la recherche tonale et minimaliste trouve une certaine inspiration dans le travail de Steve Reich.

     Cette lumineuse interprétation est l'oeuvre du Netherlands Chamber Choir et du Tallinn Chamber Orchestra sous la direction de Tõnu Kaljuste.


Bonne (ré)écoute à tous,




Etienne

mercredi 19 avril 2017

Quazar - The Nightshift EP (2017)


Cela faisait de longs mois que je n'avais pas partagé de house music en ces lignes et je dois bien avouer que cela m'a cruellement manqué. J'y remédie de la plus violente des manières avec ce titre très énervé en provenance d'Amsterdam. L'occasion de faire un petit crochet dans le monde de la techno en 2017.



     Gert Van Veen est initialement un journaliste musicale, avant de devenir en parallèle producteur, Dj, encore organisateur de soirées techno/house et enfin directeur d'un nightclub, le Studio 80 à Amsterdam. Le néerlandais est véritablement un pionnier du genre dans son pays, grâce à sa résidence au RoXY club à Amsterdam et ses productions, tel que le précurseur Pay the Piper qu'il sort avec deux autres artistes en 1989 sous le nom A Men. Il participe alors pleinement à l'explosion de la techno Berlinoise en  Allemagne et entre dans la légende avec son duo Quazar, qu'il formera avec Erik Van Putten, avant de continuer en solo, au gré de la disponibilité que lui donne ses différentes activités. Ce néerlandais est à l'image de cette scène techno et de ses activistes multi-fonction, ayant créé et faisant vivre indépendamment des circuits habituels des majors, un style musical et une plus encore, une culture alternative. 

Le RoXY club en 1988, un an après son ouverture, alors que la vague
 house s'apprête à déferler sur l'Allemagne et les Pays- Bas.

Le DJ Joost Van Bellen au Roxy Club.


     Après de nombreuses parutions dans le courant des années 90 et une grosse pause durant les années 2000, le projet Quazar renaît en 2010 avec le bien nommé Number One EP,  sorti chez Bla Bla records et appelant ainsi à un deuxième EP qui sortira deux ans plus tard sur le label We Dig Music sous le nom de Surkus Jam EP. Ceux-ci proposant une house beaucoup plus moderne que la techno berlinoise pour laquelle il oeuvrait durant les années 90.


     C'est au mois de mars 2017 que Gert Van Veen a sorti The Nighshift EP, son troisième EP, sur le très bon et tout récent label Néerlandais, MARY GO WILD. Autant vous dire que c'est de loin la meilleur de ses galettes depuis les 90's. Il y revient à ses origines musicales, la house berlinoise et nous fait exploser aux oreilles une véritable bombe techno 90's, violente et énervée. A l'apogé dès le premier des trois titres éponyme de l'EP, le rythme y est mécanique et infernal, industriel et froid, se confondant en de multiples couches de snares et kick aux timbres rappelant fortement la TR 707On pense alors à des productions comme Act's Of Sensation d'Intact sorti outre Rhin en 1990. Arrive soudainement ce sonar acide house semblant nous appeler vers les profondeurs, tel une sirène hypnotisante, cruelle et séduisante. Cette sirène, c'est peut être la voix du Dj de Détroit Anonym sortant d'une radio d'un autre âge. Atteignant son zénith, le titre se finit alors dans la paix d'une mélodie idyllique, rompant avec la brutalité des 7 minutes précédentes.

Gert Van Veen


     Sur le morceau suivant, sobrement nommé 
Fuck That Shit, c'est là encore la voix d'Anonym qui fait le lien avec cette techno froide et répétitive, aux rythmes ultra cadencés, plus classiques dans leur forme et dans les sonorités.


     L'EP se termine alors par Truce qui, comme son nom l'inique, pose le rythme effréné pour un production beaucoup plus ambient et organique, tranchant avec les 15 minutes qui ont précédé, nuançant alors l'ensemble des 3 titres. Un repos bien mérité !


A découvrir sur Soundcloud ou Spotify.

Bonne écoute à tous !



ETIENNE



Pour en savoir plus :

- La discographie complète de Quazar et de Gert Van Veen sur Discogs.
- Gert Van Veen parle du RoXY club pour Resident Advisor.
- Le livre Awakenings : 20 years of techno de MARY GO WILD retracant 25 ans de techno à Amsterdam.
- Le site internet du label néerlendais MARY GO WILD.
- Notre Playlist #9.2, parue en septembre 2016 sur ce blog et racontant en musique la fabuleuse histoire de la house.

dimanche 2 avril 2017

Caro Emerald - Perfect Day - Lou Reed Cover (2013)







     Je vous propose aujourd'hui une magnifique reprise du cultissime Perfect Day de Lou Reed. Véritable monument de la pop états-unienne sorti en 1972, le titre, produit par un grand admirateur de l'époque, David Bowie accompagné de son acolyte de sa période glam rock, Mick Ronson, permet à Lou Reed de connaître un succès phénoménal sur son deuxième album solo Transformer, après un Lou Reed passé inaperçu. Il marque ainsi le véritable départ d'une carrière solo faisant suite à son départ du Velvet Underground un an plus tôt.
     Sur ce titre, il est d'abord question de Bettye Kronstadt, sa première femme. "Oh, it's such a perfect day I'm glad I spent it with you" chante Lou Reed étonnement mélancolique. Mais en miroir se dessine une autre lecture, celle de son addiction à l'héroïne que l'on devine clairement "You just keep me hanging on", donnant toute sa noirceur à cette chanson.

Lou Reed et David Bowie au Dorchester Hotel  de Londres en 1972.

Lou Reed et sa première femme, Bettye Kronstadt.


     L'interprétation que je vous propose, est celle de Caro Emerald, chanteuse néerlandaise de jazz et de pop, ayant notamment fait succès en Allemagne avec son premier album Deleted Scenes from the Cutting Room Floor. Elle revisite ici la chanson  pour la radio néerlandaise 3FM, de sa voix féminine et soul, rappelant celle d'Amy Winehouse. Elle gomme ainsi la tristesse du titre original dans la chaleur de cuivres latins et laisse parler la sublime mélodie, évoquant de tant à autre les premiers album de Coldplay.


Bonne écoute et merci pour votre lecture !



ETIENNE