Les aventures musicales de deux potes

Les aventures musicales de deux potes
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mardi 31 janvier 2017

Véronique Sanson - Le Maudit (1974)


    Cette semaine, la pop française est à l'honneur avec un classique du genre par jour jusqu'à dimanche. Des disques qui nous tiennent particulièrement à cœur et que nous considérons comme des classiques indépassables dans leurs genres respectifs.

  Ca démarre direct avec ma chanson préférée de Sanson : "Alia Souza" et son groove irrésistible de requins de studio. Que dire, le son est génial, les musiciens sont des tueurs, la chanson est divinement composée et interprétée par une Véronique qui chante à merveille.

  La pop classieuse de l'ensemble de l'album est illustrée à merveille sur l'anglophone "Christopher". Mais c'est en français que Sanson touche le plus comme sur "Cent Fois", où les digressions instrumentales donnent plus de poids aux passages chantés. Bon sang, ce jeu de piano bluesy et boogie à la fois.... et le rythme funky, la basse de tueur.... l'orchestre.... C'est d'une musicalité hors norme, les musiciens ont tous de l'or en barre entre les doigts.

  Cette pop est finalement assez rock et carrément funky, comme on pourra le constater sur "Les Cloches de Carmel", et c'est probablement ça qui fait sa longévité et sa pertinence, comparée à la raideur ringarde de la majorité de ses contemporains en France. Même sur un titre plus simple comme "L'Etoile Rouge" on a des interventions orchestrales d'une grande beauté et des parties de guitare virtuoses, mais tout ça au service de la chanson et pas du tout de façon inutilement démonstrative. Idem sur le blues-rock de "On m'attend là-bas", on a presque un goût de poussière dans la bouche et du sable qui crisse entre les dents à son écoute tellement le jeu des musiciens est évocateur.

  Mais cet album est aussi mémorable pour ses moments de mise à nu, comme sur "Véronique" la bien nommée, "Ma Musique s'en Va" ou "Un peu plus de noir". Avec en point d'orgue le puissant "Le Maudit". Une dernière fois, faut arrêter avec les complexes amis français, ce disque est au moins aussi bon qu'un Joplin (que j'adore également par ailleurs). Le texte et le chant sont déchirants, la musique l'est également. Vous voulez une preuve de plus ? "Bouddha" va vous achever. Bon sang, derrière le funk, c'est le blues la fondation de ce disque d'une tristesse et d'une noirceur assez inédites en France à un tel niveau de popularité. C'est un album très profond, qui prend aux tripes et qui se réécoute un nombre infini de fois, avec toujours un petit truc en plus à découvrir, un arrangement, une tournure de phrase, une subtilité du texte ou du chant...

  Bref, vous le savez car je l'ai annoncé lors du lancement de cette semaine sur la pop française, mais ce disque est un sacré classique, une claque totale et un de mes albums favoris non seulement issus de France mais tout court. Un vrai chef-d'oeuvre à (re)découvrir ici.

Alex


dimanche 11 septembre 2016

La Playlist #9.1 : Des vieilleries bien cool


  Le concept cette fois-ci ? Partager avec vous mes découvertes récentes de morceaux et d'artistes (plus ou moins vieux), ceux qui m'ont vraiment retourné ces dernières semaines.


  Bon sang quelle classe ! Et quelle basse ! Et cette guitare ! Et cette rythmique, ce chant, ces choeurs..... Le genre de Pop française avec un grand P qui n'a rien à envier à personne. Bon, même s'il y a des américains parmi les musiciens, j'ai envie de souligner tout le mérite à cette femme de génie qui le mérite mille fois.


  J'ai connu cette chanson avec la version de Jeff Buckley, génération oblige (je suis né l'année de la sortie de Grace). Que j'ai toujours adorée. Mais alors là, c'est le niveau du dessus. Bon sang, qu'elle est impériale Nina Simone quand elle chante... 


  Une production hyper léchée, aussi authentique qu'étoffée, et des MC de haute volée, que demander de plus ? La quintessence du meilleur du hip-hop. Que des gens puissent affirmer qu'ils n'accrochent pas au genre après ça, et je raccroche les gants.


  Là encore, une grande vocaliste et un instrumental qui transpire l'élégance, ça fait mouche. J'ai vraiment découvert Badu avec son album de l'an dernier, et je suis tombé sous le charme de la voix et des choix artistiques. En remontant sa discographie (ici sur Mama's Gun), je tombe sur des perles incroyables comme cette chanson... Waow !


  Le fameux "The Message" cache de petits frères et soeurs dont ce fabuleux single. Qui donne envie de furieusement remuer ! D'ailleurs l'album est assez riche, entre électrofunk, soul presque philly, et hip-hop dont ils participent à définir les contours. 


  La moitié des Talking Heads, en formant Tom Tom Club, prolongent avec panache la discographie quintessentielle de leur groupe d'origine. Avec ce morceau par exemple, entre échos dub, guitares rock, afro funk, électronique et paroles en français. Une des perles de ce groupe bien trop sous-estimé.


  Ce groove qui s'installe lentement est irrésistible, et le maestro Hancock puise dans le funk surpuissant de Sly Stone l'inspiration pour amener le jazz vers de nouvelles directions excitantes et électriques. Indispensable. 


08-MIA - Galang (2004)
  Au milieu d'un déluge de bleeps de synthés modulaires, MIA matraque avec classe le tempo d'une électro-pop mondiale décomplexée à l'esprit punk et aux jambes qui ne reste pas en place. Oui bon je sais elle est pas si vieille que ça pour une "oldies". Maaais, ça commence à dater. Même si ça ne rajeunit personne.


  On va refroidir un peu l'atmosphère, bien que ce morceau soit chargé sexuellement. Y'a quand même un côté inquiétant qui l'accompagne. J'ai toujours adoré les débuts de Depeche Mode, même les premiers singles pouet pouet que tout le monde renie. Et je ne connaissais jusqu'à présent pas ce Music For The Masses génial. Et si je ne devais en retenir qu'un extrait ce serait celui-là, avec ses choeurs graves bouclés, ses synthés glaciaux et ultra efficaces et ce chant mi-soul mi-église mi-psychopathe new wave. C'est absolument génial.

  Aller une petite dernière, et pour changer une récente, une toute chaude qui vient juste de sortir et qui est géniale. Et qui va finalement bien avec cette playlist qui mine de rien avait comme fil rouge invisible une certaine version du groove, du plus chaud au plus froid, du plus funky au plus laid-back.


  J'adore quand un groupe me fait ça. Une première écoute mitigée "Oh c'est sympa, mais ils se sont pas trop foulés quand même". Et une deuxième puis une troisième écoute, complètement sur le cul. Et depuis, je l'écoute en boucle. Cette pop funky et aquatique m'émerveille. Pas étonnant quand on sait que Soft Hair c'est en fait LA Priest (15e de mes disques favoris de 2015, et ex-leader des excellents Late Of The Pier), et le génial Connan Mockasin
PS : le clip vaut le détour

Sur ce, bonne écoute et à bientôt !

Alex