Les aventures musicales de deux potes

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dimanche 5 novembre 2017

Rétro Pop & Soul 2017 : Dr Danny, Nick Hakim & Chicano Batman


Dr Danny - Lay It On Me Straight EP (2017)

  Vous connaissez peut-être Danny Ayala, alias Dr Danny, sans le savoir. En effet, celui-ci est le claviériste des illustres petits génies pop The Lemon Twigs et épaule les frères D'Addario en live. D'ailleurs on entend leur patte ici puisqu'ils ont joué de pas mal de choses ici et que l'écriture de Danny est pétrie des mêmes influences qu'eux. Et est toute aussi efficace, en témoigne le single "Nothing But Love", entre Beatles, Zombies et Beach Boys, classique pop instantané. On entend également les frérots sur "What If You Were With Me", une pop song rétro mais fraîche, faite avec goût et plaisir comme chez les MGMT de Congratulations.


Dr Danny - Nothing But Love (2017)

  La pop baroque et la sunshine pop font le sel de "Fly Me Back In Time", qui joue sur le second degré façon BO de film de lycée/fac à la Grease et use d'un synthé baveux bien comme il faut. Au passage, vous noterez que la pochette, le clip ci-dessus et son nom d'artiste indiquaient déjà un certain sens de la dérision. Mais les morceaux les plus foufous fonctionnent aussi à merveille, comme "Lay It On me Straight", qui groove comme du funk, est inspirée comme du Pink Floyd, change de direction comme du Foxygen, est malade comme du Eno reprenant Smiley Smile et truffée de synthés pouvant sortir d'une BO d'un jeu de PS1.

  Le projet dans son ensemble sonne donc comme une musique vivante, loin de la muséification ou de la redite. L'humour, les petites touches personnelles et l'envie l'emporte sur tous les a priori qui gangrènent parfois l'écoute des musiciens revivalistes. Un très bon EP pour Dr Danny, qui s'avère donc être un songwriter de qualité en plus d'un claviériste très doué. Un jeune homme à suivre absolument dans les années qui viennent.
Nick Hakim - Green Twins (2017)

  Avec plus de soul, mais toujours une ambiance psychédélique, Nick Hakim est lui aussi dans un créneau musical piochant allègrement dans l'oeuvre des grands anciens en la pervertissant à sa manière (comme MGMT ou Whitney). Par exemple, l'intro "Green Twins" sonne comme un vieux morceau de soul remixé façon trip-hop et rejoué par un groupe psyché porté sur la dub. Le morceau est plein de soul, richement arrangé et produit, interprété avec sensibilité... C'est un vrai bijou.

  "Bet She Looks Like You" revisite le blues et le répertoire de Stax comme Dan Auerbach le ferait s'il avait écouté plus de Lee Scratch Perry. Le côté "disque de mes idoles remixé avec plein d'écho, de delay et de réverb" est vraiment marqué sur "Miss Chew", qui pourrait être un remix d'un morceau des sessions de Smile des Beach Boys avec quand même la riche idée d'y adjoindre un aspect free jazz réjouissant. Le genre de partis pris qui donnent de la personnalité au disque, comme la rythmique tropicaliste de la barjot "Slowly" et ses divagations électroniques à la limite du tribal et de la musique concrète (entre Animal Collective et Pierre Henry, co-auteur du "Psyché Rock" auquel les petites cloches rendent un hommage discret mais bienvenu). D'ailleurs, la pochette va drôlement bien à ce son si particulier.


Nick Hakim - Roller Skates (2017)

  Ailleurs sur le disque, "Roller Skates", dans sa soul psychédélique, rappelle grandement les travaux d'Unknown Mortal Orchestra (surtout II, un peu Multi-Love) inspirés par Stevie Wonder, Sly Stone, Syd Barrett, les Beatles période Magical Mystery Tour et les techniques de production des années 70 à 90. On pourrait en dire de même pour "TYAF" en un peu plus rock. Du coup, ce mélange inédit des genres et des époques compense largement les influences assez audibles, de même que quelques morceaux plus volontiers modernes, comme "Needy Bees" et "Farmissplease" qui sonnent plus alt-rnb dans la voix, ou "Cuffed" dont la prod électro-pop pioche davantage dans les répertoires plus contemporains de Air ou Tame Impala


Nick Hakim - Cuffed (2017)

  Et puis parfois c'est inclassable, comme "Those Days" avec ses claviers merveilleux, ses voix cotonneuses, sa rythmique insaisissable et encore une fois cet apport jazz salvateur. Ou encore "The Want", entre Shuggie Otis, Smiley Smile, Scientist et Massive Attack. Ou même sur le post-punk industriel et psychédélique post-Animal Collective de la conclusion "JP".

  Pour résumer tout ça en une phrase : vous n'avez jamais entendu ce disque. Malgré des proximités artistiques évidentes, le mélange des idées et la vision personnelle de Hakim sont assez forts pour l'emporter sur tout ça, et aboutir à un disque solide, dont les qualités d'écriture récompenseront les auditeurs capables d'endurer une prod souvent touffue et exigeante.
Et vous pouvez écouter tout ça par là.

  Et pour une petite expérience live, vous pouvez réécouter son set au Picthfork Festival 2017 là.






Chicano Batman - Freedom Is Free (2017)

  Pour terminer, un authentique album de soul-rock des grands espaces, celui des californiens de Chicano Batman. Ils savent convier en même temps les guitar hero, les hippies et les funkateers comme sur la superbe "Passed You By", véritable nouveau Woodstock à elle toute seule. A partir de là, tout va s'enchaîner avec une fluidité totale, de la pop post-Sam Cooke de "Friendship (Is A Small Boat In The Storm)" à la pop psychédélique brianwilsonesque de "Area C" en passant par le néo-Who (période mod) croisé avec Curtis Mayfield de "Angel Child" ou la soul jazzy et funky quasi afrobeat de "Right Off The Back".


Chicano Batman - Friendship (Is A Boat In The Storm) (2017)

  Avec comme quasi tube "Freedom Is Free", qui devrait passer sur toutes les radios ayant un DJ compétent. Son énergie fun et communicative est présente également sur l'hispanophone "Flecha Al Sol". Et cette joie, cette célébration folle des musiques populaires (visible sur la pochette) est agréable de bout en bout car aérée par des moments de douceur purs comme le blues-pop de "Jealousy" ou l'interlude psyché-pop "La Jura (Preluda)" qui introduit la superbe "La Jura", une des meilleures chansons du disque, chantée en espagnole. Et souvent, c'est au coeur du même morceau qu'on passe d'une musique apaisée à un rythme funk appelant aux déhanchés, en passant par des passages soul-rock spirituels ("Run", "The Taker Story").


Chicano Batman - Freedom Is Free (2017)

  Un album très vivant, organique, festif et profond à la fois, à écouter absolument. Par ici par exemple.

Pour en savoir plus sur le groupe, un live dans la super émission Tiny Desk Concert et un autre sur la géniale radio KEXP :


Chicano Batman - Tiny Desk Concert 2017

Chicano Batman - Live KEXP 2017

Bonnes écoutes à tous !

Alex




mercredi 27 septembre 2017

The Lemon Twigs - Brothers Of Destruction EP (2017)


  Je vous le rappelle, on a adoré l'album Do Hollywood des Lemon Twigs, tellement qu'on est allés les voir en concert avec Etienne et que je l'ai classé 5e dans mon Top 2016. 

  Après ce tour de force pas si inaugural que ça (un premier album autoproduit était dispo sur youtube avant cette percée, et de nombreuses vidéos montrent les enfants prodiges faire de la musique à différents âges), les deux frères sortent cet EP afin de "clore l'ère Do Hollywood" du groupe et donner corps à quelques chansons qu'ils traînent depuis 2015 et qui n'étaient pas finies au moment de l'enregistrement du LP ou tout simplement n'allaient pas dessus, bien qu'elles en soient proches stylistiquement. Cet EP aurait d'abord dû sortir avant l'album mais le groupe a préféré finir en priorité le LP. Boucler la boucle avant d'aller de l'avant, c'est à dire si on en croit les D'Addario : un album de power pop et un opéra rock avec Todd Rundgren très bientôt, et un album mêlant musique médiévale et classique plus tard. We'll see !

  En attendant, cet EP réjouissant nous fera patienter avec plaisir. La pochette et le titre très série B annoncent la couleur : le projet est autoproduit par les deux frères, avec donc un son plus direct et plus rock que l'album, ce qui lui va très bien. Comme sur le très garage "So Fine" qui pourrait sortir directement des sixties, même s'il a un petit je ne sais quoi de MGMT et Foxygen. De même, l'"Intro" sonne très cabaret façon Kinks, et est un délice du genre qui finit en divagation délirante proche des Mothers Of Invention. Mais même quand on pense à Rundgren, Sagittarius, Brian Wilson, Queen, Traffic, T. Rex, Alex Chilton et aux Bee Gees des débuts sur un même morceau ("Light & Love"), c'est d'abord la forte personnalité et le style inimitable des D'Addario qu'on entend. Ils maîtrisent suffisamment leur rock pour canaliser et utiliser ces influences pour exprimer leur sensibilité unique et leur voix propre.

The Lemon Twigs - Why Didn't You Say That ? (2017)

  Mais ce qui constitue le coeur du projet, c'est d'abord "Why Didn't You Say That ?" merveille de songwriting pop avec une mise en son baroque, qui aurait pu figurer sur le LP qualitativement mais qui est probablement mieux sur cet EP avec cette production plus aérée et relâchée qui lui sied à merveille. Puis "Beautiful", merveilleuse ballade digne du meilleur de McCartney. Et enfin la power pop psychédélique de "Night Time", hyper bien foutue et accrocheuse au possible.

The Lemon Twigs - Night Time (2017)

  En résumé, ce qui pourrait ressembler à un EP de Faces B est un peu plus que ça. Au moins trois ou quatre chansons sont merveilleuses, et les autres oscillent entre le très bon et l'excellentissime. Les Lemon Twigs se devaient donc de les coucher sur bandes, parce qu'elles passent bien en live d'abord, pour le bonheur de leurs admirateurs ensuite, et pour clore un chapitre de leur jeune discographie enfin. C'est donc une sortie bienvenue, indispensable pour le groupe et délicieuse pour ses auditeurs. Gagnant-gagnant, en attendant la suite qui s'annonce passionnante.


Alex

jeudi 6 avril 2017

Live Report : Concert des Lemon Twigs à Nantes (Stereolux, 01/04/17)

Brian D'Addario à la guitare et au chant

  On adore les Lemon Twigs tous les deux. Sur disque déjà (un de nos albums favoris de l'années dernière). Et puis on avait vérifié sur youtube que les gars avaient le même talent en live, ce qui est le cas, on était donc rassurés en prenant les billets. Et putain, ça valait le coup. Ils sont encore meilleurs que ce que je m'imaginais. 

  Mais commençons par le commencement. La première partie, Lo Moon, était sympa. Sans plus, mais c'est déjà pas mal. Quelque part entre post rock et pop-rock d'arène (Coldplay, mais aussi Arcade Fire / Springsteen pour les montées épiques), et teintées d'une touche électro pour faire moderne (à la Alt-J, Isaac Delusion ou Radiohead). C'était sympa, écoutez leur seul morceau sorti officiellement pour le moment : "Loveless", si la description vous branche. Je suis pas persuadé que j'y reviendrai pour ma part, mais c'était plutôt agréable comme première partie.

  Les choses sérieuses ont commencé quand les Lemon Twigs ont déboulé sur scène, pour nous jouer la totalité de Do Hollywood, leur superbe premier album. Le concert fut divisé en deux parties : d'abord Brian D'Addario, le plus jeune, à la guitare et au chant et son frère Michael à la batterie. Le plus pop sixties des deux, le plus constant dans la qualité et où l'on sent derrière l'aisance sur scène une vraie volonté de perfection pop. 

  Et la deuxième partie, où Michael a pris le lead. Lui qui faisait déjà bien le show façon Keith Moon derrière les fûts, cheveux longs, torse nu hormis un corset pailleté, visage maquillé, pattes d'éph et ongles vernis en noir. Un foulard rose et une veste grise un chouia pelle à tarte plus tard, le voilà sur le devant de la scène, un peu maquereau façon Lee Brilleaux de Dr Feelgood et surtout très glam-punk, entre Bowie et Beef de Phantom Of The Paradise. Pour une partie de scène plus seventies, plus punk, où planent les ombres d'Alex Chilton ("All Of The Time" sera reprise avec fougue et brio pour une interprétation assez déchirante et aussi destroy que belle et cool) et des gloires glam, punk et power pop. 

  Au rayon reprises, on a pu aussi entendre aussi la brillante "Love Stepped Out" de leur père Ronnie D'Addario, dans une veine Beach Boys / Zombies / The Move / garage rock). Et puis le concert s'est achevé sur un de leurs vieux morceaux, "Queen Of My School".

  On a aussi pu avoir un aperçu de leur EP à venir avec trois excellentes chansons, un poil plus power pop et seventies que le précédent LP, voire même pour une d'entre elles un parfum plus pop eighties (The Smiths, Real Estate...). 

  N'oublions pas de signaler le cool et le talent de Danny Ayala aux claviers et aux choeurs (et un peu à la guitare) et le flegme rock'n'roll de Megan Zeankowski à la basse (avec un petit côté fille de Hank Moody dans Californication). D'ailleurs, c'est assez incroyable qu'à 4 ils arrivent à produire un tel boucan aussi mélodique et à reproduire sans effort les architectures complexes des arrangements et les changements de rythmes sinueux d'un album sur lequel on entend quand même souvent tout un orchestre. 
  
  Bref, ces jeunes gens sont des génies et d'authentiques rock star qui savent écrire des putain de chansons sonnant déjà comme des classiques, et tant pis pour ceux qui ne savent pas passer outre le vernis vintage, ils ratent un des groupes les plus talentueux de l'époque. 


Brian D'Addario (à gauche, claviers) et son frère Michael (à droite)

Alex


vendredi 30 décembre 2016

Soft Hair - Soft Hair (2016) & The Lemon Twigs - Do Hollywood (2016)



Soft Hair - Soft Hair (2016)

  Soft Hair est un duo composé de Samuel Eastgate (aka Sam Dust, ex-leader de Late Of The Pier et ayant sorti l'an dernier un disque essentiel sous le nom LA Priest) et Connan Mockasin, que l'on ne présente plus. Les deux se connaissent depuis longtemps, Eastgate ayant été un des premiers à pousser Connan à sortir ses albums solo et ayant joué par la suite dans son groupe. Au fil des années, les deux amis ont bricolé un album à quatre mains, qu'ils ont fini cette année, et sorti chez Domino. Et on a bien de la chance.

  L'obsession de LA Priest pour les débuts de Prince et le glam de Bowie se marie à merveille avec le nouveau personnage plastic soul de Mockassin (très Young Americans pour le coup), et leurs envies de claviers chelous, de filtres bizarres et de digressions introspectives (solos de claviers et guitares) en solo ne pouvaient qu'harmonieusement servir ce projet commun. Pour parachever le tout, leurs voix se complètent à merveille.

  Tout est fluide dans ce disque, depuis les rythmes chaloupés jusqu'aux guitares liquides, en passant par les basses tranquillement funky, les claviers humides et la sexualité aussi moite que fluctuante qui s'en dégage. Depuis les influences reggae de l'intro funky "Relaxed Lizard", qui se fond admirablement dans le groove fou, intense et addictif de "Jealous Lies", on comprend que l'album, malgré sa genèse longue, est construit comme un tout, une oeuvre cohérente, pensée et bien foutue. C'est confirmé par les transitions et les interludes comme "i.v.", l'intro de "Lying Has To Stop" et la conclusion "l.i.v.", qui lient habilement les morceaux entre eux. De même, les deux chansons "In Love" et "Alive Without Medicine" semblent n'en former qu'une.

  D'intensité, il sera aussi question dans "A Goood Sign", électro-pop futuriste déchirante. A l'écoute de laquelle on s'aperçoit si ce n'était déjà fait que cet album est bien dans son époque, peut-être même un peu en avance. On oublie toute référence, tellement le son, les thèmes abordés et la construction des morceaux sont modernes, assumés, audacieux et maîtrisés. Loin de toute resucée, le groupe innove, popose et fait mouche. C'est confirmé par ma chanson favorite de l'année, ce "Lying Has To Stop" qui vous rentre dans la tête insidieusement au fil des écoutes pour ne jamais en sortir. Un modèle de groove, de songwriting et de production pop. Moderne, taquine et courageuse. Un chef-d'oeuvre.

  Comme cet album, un des meilleurs et des plus enthousiasmants et excitants de cette année. Qui donne foi dans la musique et réduit au silence les passéistes et les sectaires de tous bords. Et dont on n'a pas assez parlé.




The Lemon Twigs - Do Hollywood (2016)

  De l'excitation et de l'audace, on en a aussi ici. Deux jeunes frères, à peine sortis de la puberté (aucun n'atteint 20 ans), nous ont sorti un des albums pop-rock de l'année. A la suite des autres duos MGMT et des Foxygen (ce disque est admirablement produit par Jonathan Rado, soit la moitié du groupe), ils proposent cette pop qui puise dans l'héritage glorieux des années 50 à 80 pour en faire tout autre chose, une pop-jukebox à tiroir, post-internet, post-streaming. Un rock qui zappe, un rock de playlist et de la vie qui file à toute allure, où tout va trop vite, où on n'a pas le temps de se poser, où on doit caser 5 chansons en 3 minutes, où s'arrêter c'est mourir. 

  Et quand les qualités de composition sont au rendez-vous comme ici c'est brillantissime. L'urgence juvénile est là, sans aucun mauvais goût et surtout sans aucun temps mort. On a une diversité formidable des styles : doo-wop et pop façon Four Seasons et Dion sur "I Wanna Prove To You", et beaucoup de Kinks (vocalement notamment c'est flagrant), mais du Kinks 60s ET 70s. En effet, le côté fanfare et music hall du groupe n'est pas oublié, comme sur "Those Days Is Comin' Soon", dans laquelle on retrouve aussi un élément qui fera le lien entre de nombreuses chansons : un (court) solo de clavier à la Genesis (début de la période Phil Collins). Oui oui, vous avez bien lu, et oui aussi bizarre que ça puisse paraître ça fonctionne du tonnerre. 

  "Haroomata" va elle puiser dans la délicatesse des Beatles au début, puis dans l'extravagance glam de Queen (le "It's Clear.... Toooo Meee" et ce petit piano taquin à la fin du morceau ne sont pas innocents), et la folie d'une fanfare. Mais ça marche bien aussi sans ce côté second degré aussi appuyé, comme sur l'émouvante "How Lucky Am I?", la ballade (sur les couplets) au refrain ultra pop "Baby, Baby", le glam rock stonien de "As Long As We're Together", le magnifique "Frank" et son orchestre (hommage à Sinatra ?), et l'intensité déchirante de "These Words".

  Et puis ces associations improbables entre claviers prog et refrains power pop sur "Hi+Lo", et un final glam-prog épique avec "A Great Snake". Et puis bon sang ! Ces chansons incroyables ! Ce son si jouissif ! Ces mecs si jeunes ! C'est incroyable. Pour ceux qui aiment la pop résolument moderne dans sa construction mais qui aime jouer avec le rétro et le vintage sur le son, ce disque c'est la panacée. En plus ces petits gars sont excellents en live, j'ai dû voir quasiment toutes leurs prestations dispo sur Youtube et j'ai hâte d'aller les voir en vrai avec Etienne et ma petite chérie au printemps prochain, ça va être de la folie furieuse. 

  Vous l'aurez compris, je suis totalement conquis par ce disque absolument énorme, et vous devriez en toute logique l'être tout autant après avoir cliqué ici pour l'écouter. Bon sang, 2016 n'était pas parfaite en général, mais musicalement y'avait de quoi combler n'importe qui, un superbe cru.


Alexandre