Les aventures musicales de deux potes

Les aventures musicales de deux potes

jeudi 23 juin 2016

La Playlist #8 - Dans les Oreilles d'Alexandre n°3



  C'est reparti pour un tour ! Revoilà une petite sélection de morceaux incontournables qui tournent en boucle dans mes écouteurs et sur mes enceintes en ce moment, en espérant vous faire découvrir de jolies choses. Les liens sont dans les titres des chansons si une petite écoute youtube vous tente.



  Ma chanson de Brel préférée, une des plus intenses (chez Brel ça veut dire quelque chose !), et un sacré monument de la chanson. Il y a tout : amour, émotions, poésie, humour noir, colère et critique de la bassesse humaine avec une plume acérée. 





  On reste dans les monuments de la chanson française, mais avec une ambiance plus légère. En effet, le Gainsbourg de 69 était funky et d'humeur estivale, et ce tube avec "Sous le soleil exactement" et "69 année érotique" invente une pop française gorgée de claviers soul, dopée à la basse, avec ce groove tranquille évoquant les aprèms à dorer au bord d'une piscine sur la French Riviera. D'ailleurs, de Phoenix à Arnaud Fleurent-Didier, les frenchies (mais aussi les anglo-saxons de Metronomy et ce cher Baxter Dury) sauront s'en souvenir quelques décennies plus tard. 



  On reste dans un esprit très estival mais avec un texte au fond plus sombre, parlant avec justesse des injustices quotidiennes subies par les femmes via un texte acide et des détournements de clichés bien sentis (cf le clip et l'image ci-dessus, pas représentatifs car à prendre au 3e degré jutement). Des claviers subtils comme chez James Blake, un chant clair entre pop à la Lorde (version mature) et acrobaties vocales presque jazzy, des ruptures, une gestion des silences et des breaks magistrale, de l'humour utilisé pour une juste cause et un talent de composition inné, que demander de plus ?



  Toujours dans l'été, le groove tranquille et les claviers cool, ce morceau avait tout pour finir comme un mauvais pastiche 80's (ces sons de synthé !), et pourtant arrive avec maestria a s'imposer comme une parfaite pop song. Et toujours ce chant légèrement écorché absolument irrésistible...



  Avec toujours ces claviers estivaux et cette ambiance languide de canicule, mais un rendu plus indie pop encore, les Still Parade arrivent à pondre un cousin à un de mes tubes de l'été personnels : "Aller Vers Le Soleil" de Sébastien Tellier. Ce synthé à la fois hédoniste, mélodique et mélancolique qui assène des accords consonants et ce chant affecté mais humble me bouleversent.




  Avec un traitement de la voix assez proche mais un background musical plus folk, voire country, les Whitney puisent dans cet héritage de la musique américaine, tels des The Band du 21e siècle, pour régénérer leur indie pop, et ça fonctionne à merveille. Si vous aimez, foncez sur le Woods de cette année, dans le même genre.




  Une des chansons les plus immédiates et ensoleillées de son dernier album, et pourtant ce n'est pas celle que j'ai retenue tout de suite, lui préférant la plus sombre "Not Enough Violence" aux relents house / électropop à la New Order. Pourtant ce refrain inoubliable qui ne me quitte désormais plus est un bijou, aussi kitsch que magnifique, et illustre bien ce que je disais pour Still Parade : ce qui me touche le plus en musique c'est bien ce mélange joie béate / mélancolie désespérée si bien exprimée par la pop de qualité.



  L'été, c'est la saison des synthés, mais aussi des duos mixtes. Et ça tombe bien, là on a les deux. Comme si Hazlewood et Nancy avaient enregistré au bord de la piscine. Irrésistible !



  On va finir avec du rock, parce que le concert de Ty Segall du 13 juin est le truc le plus génialement rock que j'aie jamais vu, et que son dernier album est une bombe. Après l'exercice de style vintage glam seventies de Manipulator, réalisé d'une main de maître et prouvant toute l'envergure que Segall pouvait prendre, cet Emotionnal Mugger prouve qu'il peut aussi innover et ouvrir de nouvelles portes au rock avec ce post-punk / garage mutant qui doit autant aux rythmes raides de Wire qu'à la démarche radicale et fun des Residents, qu'aux sons des scènes indus et noise, et au sexy inquiétant du glam. Et tout ça avec un line-up de tueurs. Bref, sur scène comme sur disque, Ty Segall est pour moi le patron incontesté du rock au sens sauvage du terme cette année.

Bonne écoute !

N'hésitez pas à donner vos avis sur ces morceaux en commentaire, voire à proposer une petite sélection de vos obsessions musicales du moment. 

Merci pour votre lecture et vos commentaire, et à bientôt ! 

Alex

4 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ce titre de Princess Chelsea également. Le seul que je connais d'elle, d'ailleurs.

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    1. J'avais déjà entendu des choses sympa d'elle (d'eux?) au hasard de youtube, donc quand j'ai vu le nom sur la barre des suggestions j'ai cliqué, curieux, et comme toi je suis tombé sous le charme tout de suite, c'est une très bonne chanson. Les questions-réponse masculin/féminin en pop, quand c'est bien fait c'est imparable.

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  2. Partir de Brel pour arriver Segall, c'est fantasmabrantesque !!!!! :-)
    L'anamour, mon titre préféré de monsieur Serge

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    1. C'est le grand écart en effet ^^ !
      Une grande chanson !

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