Les aventures musicales de deux potes

Les aventures musicales de deux potes
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dimanche 5 avril 2020

Tony Allen & Hugh Masekela - Rejoice (2020)


  Lorsque le génial batteur Tony Allen, qui a contribué à inventer l'afrobeat, un des genres musicaux les plus fertiles et influents du siècle dernier, sort un album, c'est toujours un événement. Alors, lorsqu'il en concocte un avec le trompettiste Hugh Masekela, papa du jazz sud-africain, l'excitation était à son comble. Et les promesses sont au rendez-vous.

  Le jazz se fait funky, groovy ("Robbers, Thugs & Muggers (O'Galajani)", "Never (Lagos Never Gonna Be The Same)", "We've Landed"),  conquérant, à la fois fièrement africain et d'une richesse sans bornes dans ses influences, et la complémentarité des deux hommes est évidente et servie par un line-up à la hauteur ("Agbada Bougou", où la trompette perce le mix et se faufile entre les percussions implacables d'Allen).

Tony Allen & Hugh Masekela - We've Landed (Clip, 2020)

  Le tranchant bop, proto-free, est bien là, et l'on sent l'influence de Miles Davis en creux ("Coconut Jam", "Slow Bones"). Ces instants son agréablement contrebalancés par des morceaux plus funky ou plus cool ("Jabulani (Rejoice, Here Comes Tony)"), et on est agréablement surpris par les arrangements, qui se permettent des claviers voire des synthé basse bien sentis ("Obama Shuffle Strut Blues").

  Rejoice est donc bien le feu d'artifice afro-jazz promis. Malheureusement, entre temps, une sombre nouvelle a entaché notre joie. Masekela est décédé, cet album sera donc son dernier... 

Mes morceaux préférés : Robbers, Thugs & Muggers (O'Galajani), Agbada Bougou, Coconut Jam, Obama Shuffle Blues

Ecouter sur Deezer ou Spotify

Alex


samedi 16 juin 2018

Don Laka - Let's Move The Night (1984)


  Don Laka est un artiste sud-africain qui a connu un succès certain avec des titres de disco-pop bubblegum comme ce "Let's Move The Night", lui permettant d'avoir l'aisance financière pour financer un studio à Johannesburg dont l'apport sera crucial notamment pour le développement du kwaito, la house music locale. Mais c'est une autre histoire. Aujourd'hui, concentrons nous sur l'électrofunk tranquille et langoureuse de "Let's Move The Night", pas si loin des plus belles pop songs électro-pop d'un Michael Jackson période Off The Wall (1979) à Thriller (1982), avec ce mélange absolument dévastateur de douceur naïve, timidement amoureuse, presque enfantine, et de mélancolie pure. Des claviers à la voix, c'est un petit bijou, un classique pop à réécouter à volonté.

Bonne écoute !

Alex