Décembre, le mois du regard, le regard du moi. Tête dans le rétroviseur et son lot d'albums oubliés. Mon album oublié à moi remonte à juillet et vient d'Italie.
Le DJ Florentin Digi G'Alessio s'est lancé en cette année 2014 dans un nouveau projet musical au très sympathique nom Clap! Clap! sur le label électro bristolien The Black Acre. Et là quelle surprise de découvrir que le Dj italien nous plonge dans un style africain, où les samples de chants et d'instruments traditionnelles sont retravaillés en une manière dubstep singulière. Le dubstep se marrie alors parfaitement aux rythmes tribaux africains et noue un alliage brut et sensible. L'album nous brosse ainsi une carte postale quelque peu cliché et européanisé de cette musique lointaine, tels ces peintres de la renaissances peignant des félins qu'ils n'avaient jamais vu. Finalement la pochette représente très bien cet esprit où seuls les contours et le rendu comptent, au détriment du détail et de la véracité. L'ensemble de courts morceaux permet alors un large panorama d'ambiances et de sonorités, allant d'oppressante à rêveuse.
N'appréciant pas particulièrement la musique dubstep, je souligne ici la réussite du travail de composition et le conseils vivement à tous ceux qui, comme moi, changent de trottoir à la vu de ce genre. Alors moi je dis Clap! Clap! ( trop facile celle là, mais ce nom est vraiment génial ).
Pour vous en faire une idée : Clap! Clap! - Sailing In The Seas Of Wood
Et pour écouter : Clap! Clap! - TaYi Bebba ( spotify )
Clap! Clap! - TaYi Bebba ( deezer )
Etienne
Je suis venu vers ce post pour d'abord la pochette, puis tu as su éveiller ma curiosité. Jamais je ne change de trottoir à cause d'un genre musical, mais parfois nous pouvons être sur un autre chemin, alors sinon, comment savoir?
RépondreSupprimerDepuis Gotan project ou Hijo de la Cumba, j'ai de plus en plus d'attirance vers ces artistes qui s'inspirent, triturent et nous lachent des petites bombes déconcertantes parfois (Gotan, non mais clap clap oui)
oui tu as raison, c'est plutôt une histoire de chemin, mais il tout de même dure, à l'intersection, de passer du goudron aux gravier lorsque l'on ai pas habitué.
SupprimerTa référence au Gotan Project ( pour lequel je n'ai pas une grande affinité ) est vraiment pertinente, de même pour Hijo de la Cumbia ( que je ne connaissais pas ) et me fait penser au mouvement électro des Balkans qui a su à merveille ( pour ceux qui l'ont fait avec bon gout ) tirer profit de sa musique traditionnelle pour la revisiter avec les codes actuels de la musique festive.
J'aime aussi ce risque de bascul, celui de tout uniformiser à coup de son scratch ou tout au contraire celui de nous ouvrir d'autres horizons, rattraper un passé musical qui n'est pas le notre pour mieux rebondir ensuite vers des nouveautés plus facile d'accès grâce à l'initiation. C'est le risque. Mais il faut forcer les choses, sinon l'uniformisation va simplement s'installer.. A+
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