Les aventures musicales de deux potes

Les aventures musicales de deux potes

mardi 29 décembre 2015

Lemmy Kilmister (1945-2015)

 
 
  Triste jour pour le rock qui dépote. Lemmy l'immortel, l'indestructible n'est plus. Celui qui a poussé la transe psyché dans ses retranchements avec Hawkwind et conceptualisé le rock "toujours plus vite toujours plus fort" avec Motörhead, aura vécu jusqu'à la fin, malgré des soucis de santé, entre concerts et albums (dont Bad Magic sorti cette année). En hommage à ce personnage hors du commun, déjà iconisé de son vivant, je vous propose de réécouter quelques chansons qui m'ont marquées.
 
RIP Lemmy.
 
 
 
 
Classique du psyché à la fois space (les claviers) et très terrien (les très lourdes guitares, la basse monolithique).
Il existe un hommage possible  à cette chanson sur l'album Trans-Love Energies de Death In Vegas, avec l'enchaînement Silver Time Machine - Black Hole qui sonne comme un croisement de Hawkwind, Iggy Pop période The Idiot, The Jesus & Mary Chain, My Bloody Valentine et The Horrors.
 
Lemmy savait chanter avec conviction et mettre en musique (à plein pot, il va sans dire) ces hymnes pour losers qui sont l'essence même du rock'n'roll. Cette chanson est la seule qui arrive à me faire apprécier les roulements de grosse caisse, et un son de batterie aussi gras que j'apparente plus au métal et que je déteste vraiment, et ça n'est pas rien.
 
 
 
 
Classique parmi les classiques, tout est à tomber dans cette chanson, un vrai bulldozer prêt à détruire tout sur son passage, et mettre à genoux tous les rock kids l'écoutant pour la première fois. Le pinacle de cette idée du rock poussé à l'extrême que défendait Lemmy avec acharnement. Et une chanson vraiment à part qui ne connait pas d'équivalent. Et tout l'album est rempli de brûlots aux riffs démentiels, un must-have.
 
Lemmy était profondément inspiré par les pionniers, et ça se sent dans ce rockabilly motörheadisé issu de l'album 1916. Je vous renvoie aussi vers la discographie d'un side project de Lemmy avec un membre des Stray Cats nommé Head Cat, projet consistant à reprendre des classiques du rock : playlist The HeadCat.
 
 
 
 
 
Mais Motörhead c'est aussi des tempos plus lents, des morceaux plus atmosphériques et lourds à la fois, un peu dans l'esprit psyché noir et marécageux du 1er Stooges, comme le prouve cette chanson.
 
Et puis il y a ce classique dont j'ai parlé récemment ici, cette ballade antimilitariste basée sur un récit de la guerre de 1914-18, racontée comme si elle était vécue de l'intérieur par un Lemmy solennel et émouvant. Et qui prouve que tout au long il aura eu les couilles de creuser son sillon sans quitter son éthique rock, mais qu'il aura su quand même se perfectionner, innover et surprendre son public.

Un grand nous quitte.
Bye Lemmy ! J'espère qu'ils ont de bonnes basses là où tu es.
 
 
 
 
Alex
 
 
 
 
 
 
 

7 commentaires:

  1. Peut-il exister plus bel hommage à Lemmy que sur un blog qui s'appelle "LA POP…" ?!?!?
    Lemmy était un fan absolu des Beatles !

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    1. Exactement ! Ca se sent, il a l'ironie de Lennon souvent... Et il me semble que Lemmy s'est lancé après un concert des Beatles au Cavern, aux débuts des Fab Four.
      Non vraiment, un type d'une culture et d'une ouverture bien plus grande que ce que l'on peut lui prêter en le connaissant peu.
      Mon seul regret est de ne pas l'avoir vu dans un épisode de Californiaction, ça aurait été grave cool.

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  2. Merci pour ce regard personnel et pertinent sur cet artiste majeur. Il a traversé les décennies et modes musicales grace à l'intégrité de sa musique et de sa personne, réussissant à s'élever au rang des légendes du rock.

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    1. D'ailleurs je ne connaissais pas du tout The HeadCat, je vais me pencher sur ton lien, ça à l'air passionnant !

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    2. Très recommandable ! D'excellentes reprises de Cash, Presley & Co. Ca s'approche, comme certains Motörhead, d'un esprit punk très marqué par le rockabilly, et ça donne des morceaux un peu à la Johnny Thunders... J'aime ce côté inclassable de Motörhead, c'est pas vraiment du hard, pas vraiment du punk, pas du classic rock... Tout en étant un peu de chaque. Ils ont une identité et presque un sous genre musical propre.

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  3. Je connais très mal l'oeuvre de Motorhead, mais j'ai (j'avais, arf, ça fait mal de le dire) une vraie sympathie pour le personnage de Lemmy.
    1916 est en effet une très jolie ballade.

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    1. Un sacré personnage en effet ! il faut que je voie le documentaire Lemmy un de ces jours...

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