Les aventures musicales de deux potes

Les aventures musicales de deux potes

mardi 5 juillet 2016

X - Los Angeles (1980)




  Et bim ! C'est comme un uppercut que le groupe commence cet album et confirme d'entrée de jeu la place cruciale de la Californie sur la carte du monde du punk. Le riff de "Your Phone's Off The Hook (But You're Not)" est d'obédiance rock fifties, mais version punk (à la Johnny Thunders). Et le chant masculin/féminin fait la différence : ce groupe a un truc, un vrai. Ces petites intonations psyché qu'on retrouve dans les voix et venant directement des voisins (et ancêtres) de Jefferson Airplane et Doors (mais ne le dites pas trop fort, les hippies sont pas très bien vus chez les punks). C'est confirmé sur "Johnny Hit & Run Paulene", où on croirait entendre un duo entre Jim Morrison (ou Jeffrey Lee Pierce selon les moments) et Grace Slick. Et puis cette basse caverneuse, ce solo rockabilly... Magnifique. Ah oui et la production est vraiment bonne, sale comme il faut, mais écoutable (à noter pour du punk, surtout du punk eighties).




  Ils tentent ensuite le mur du son et le chant déglingué à la Sex Pistols (plus un refrain assez pop) sur "Soul Kitchen", avec réussite, et font presque du post-punk avec le riff nihiliste et irrésistible de "Nausea", son orgue doorsien, son beat pied sur la grosse caisse et son refrain accrocheur. Ou comment être intègre, sans concessions et accessible en une leçon. Oh et la chanteuse est (comme sur tout le disque) une merveille de talent à l'état brut.

  Retour du rockabilly caverneux sur "Sugarlight", mais revu et corrigé par le punk, et toujours cette voix masculine légèrement éraillée (par la nicotine ?) qui va bien. Le morceau titre, "Los Angeles", tout en breaks et presque hard-blues repose encore sur des questions-réponses masculin-féminin du plus bel effet.




  "Sex And Dying In High Society" fonce à toute vitesse et défonce tout sur son passage en suivant la même formule, agrémentée de nappes de synthé étonnantes. "The Unheard" est plus haché, plus bluesy à nouveau, la batterie martèle sans répit et les chanteurs chantent en choeur des trucs à propos de "milliers d'enfants qui enterrent leurs parents". Encore un grand moment. Et cet album aussi excellentissime que concis se termine en beauté par "The World's A Mess; It's In My Kiss", superbe là encore, avec orgue, chant quasi pop, rythme effréné et guitares tranchantes.




  Une leçon de punk, et un classique indispensable à connaître absolument. Pour le (ré)écouter c'est par là. N'hésitez pas à donner votre avis sur ce classique du punk qui dépasse les limites souvent trop réductrices qu'on accole au genre tout en respectant l'esprit de cette musique par leur passion, leur talent et leur intégrité sans limites. 

Bonne écoute, et merci pour votre lecture et vos commentaires ! 




Alex

4 commentaires:

  1. C'est une bonne idée de raviver le souvenir de ce disque... merci!

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  2. J'en ai déjà dis tout le bien que je pensais chez moi, mais on est jamais trop nombreux pour diffuser la bonne parole!

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