Les aventures musicales de deux potes

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mercredi 11 janvier 2017

David Bowie - No Plan EP (2017)


  Dès la mort de Bowie, on nous avait annoncé qu'une poignée de chansons issues des sessions de Blackstar étaient finies ou quasi finies. Forcément, vu la qualité de l'album et la période d'inspiration fertile que traversait Bowie, et qui fut tragiquement et brutalement interrompue, j'avais hâte d'entendre ça. Et il semblerait que ce No Plan EP soit tout à fait ce que l'on nous avait promis.

  On retrouve "Lazarus", décidemment avec le clip, la présence de cette chanson dans l'album et la comédie musicale qui porte le même nom... Outre son titre malin et évocateur, elle semblait avoir une place particulière dans l'esprit de son créateur, aussi la redondance de son inclusion est compréhensible. D'autant qu'elle est très intense, et s'intègre bien avec les trois autres chansons (seulement 3, ç'aurait été court même pour un EP...). Qui vont davantage nous intéresser, vous vous en doutez.

  On commence par "No Plan", située elle aussi au carrefour entre un rock sombre et ambiance jazzy, sur un tapis d'électronique aussi discrète que cruciale. Le chant est théâtral, et l'ensemble poignant, le morceau aurait été carrément digne de l'album qui l'a précédé, pas de doutes. 

  Ca tabasse déjà plus sur "Killing A Little Time" à la rythmique presque indus, toute de breaks vêtue, et avec une intro assez détonnante : guitare presque prog (qui a dit King Crimson ?) et basse menaçante (qui a dit Killing Joke ?). Le bordel jazz-rock s'intensifie, mais en même temps la douceur s'insinue par petites touches (de piano notamment). Et l'équilibre arrive finalement, on reste plus dans la pop-rock que dans le free jazz, malgré d'intéressantes digressions dont un break dub). Le refrain est grave et intense, le parti pris prog rythmé surprend, dans le bon sens, le morceau est là aussi très réussi.

  "When I Met You" continue sur la lancée électro-rock indus, mais avec une rythmique Velvet Underground qui finit en pop-folk déglinguée, encore une bonne chanson. Moins inventive, elle fait davantage penser à la tonalité pop-rock de The Next Day malgré un petit côté noise juste avant la conclusion. Habile respiration après la suffocation indus du précédent titre. 

  Bref, ce court EP est une réussite, trois excellentes bonus tracks qui sont tout à fait à la hauteur du chef d'oeuvre qu'est Blackstar (mon 2e album préféré de l'an passé), et qui permet de se consoler du (déjà???!!!) premier anniversaire de la mort du grand David.

Alex 


2 commentaires:

  1. Bien d'accord avec toi, j'en dis quasiment la même chose par ici de cet EP : www.indierockmag.com/article28414.html

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    1. Ouaip j'ai lu ça ;) mais y'a pas de commentaires sur IRM si ? J'ai lu ta chronique de Still Parade aussi, et pas mal d'autres choses (je me suis remis à IRM quoi).

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