Les aventures musicales de deux potes

Les aventures musicales de deux potes

dimanche 10 décembre 2017

Booba - Trône (2017)

  


  Je risque de perdre quelque peu certains habitués avec cet album, mais c'est pas grave, je vais essayer de convaincre quand même. Trône est le neuvième album solo de Booba, et c'est un bon album. Personnellement, j'ai fait la connaissance de Booba à la mauvaise période, après Futur (2012), pas la meilleure période, surtout musicalement avec d'énormes instrus crunk ou dirty south (styles rap du sud des USA) très artificielles et sonnant maintenant extrêmement datées. Et c'était à peine mieux sur D.U.C (2015) où l'apport de la trap permettait à peine d'aérer des prods génériques sur lesquelles le rappeur n'arrivait pas à briller. Mais d'un autre côté, même si ces albums ne me parlaient pas, je le savais talentueux, étant plutôt client de son travail avec Ali au sein du groupe Lunatic, et de son premier album solo démentiel (Temps Mort, 2002), ainsi que d'autres albums plutôt solides de Panthéon à Lunatic (malgré un 0.9 un peu en dessous).

  Mais entre temps, le paysage musical a changé. La trap est quasiment devenue la nouvelle pop, et le mumble rap autotuné est devenu la nouvelle variété des deux côtés de l'Atlantique (cf notre dossier sur l'autotune). Booba, toujours à l'affut des tendances du rap US, a intégré très tôt ces évolutions musicales, pourtant à mon sens il ne les a pleinement maîtrisées qu'à partir du demi-miracle Nero Nemesis (2015). D'abord sceptique, j'y suis pourtant retourné régulièrement jusqu'à être complètement conquis par des singles comme "92i Veyron", il arrive à créer un équivalent francophone aux ambiances sombres et digitales post-trap de Travis Scott et accouche de quelques fulgurances textuelles impressionnantes et réellement prenantes.


Booba - 92i veyron (2015)

  Sur des morceaux comme "Validée", il collait également à la mode dancehall mondialiste qui commençait à infuser le mainstream et notamment les disques de Drake ou PARTYNEXTDOOR, avec là encore des lignes de lyrics inoubliables.

Booba & Benash - Validée (Clip, 2015)

  Un autre élément se révélant fondateur pour Trône est la prise d'envergure  d'OKLM, son label grâce auxquels il fait exploser des gens comme Kalash (grâce un leur superbe collaboration à la fois moderne, sombre, entraînante et métissé, "Rouge et Bleu", en 2016, aboutissement de la démarche de réinvention musicale de Booba). Mais aussi Shay, son collaborateur de toujours Gato, et surtout Damso. Grâce à "Pinocchio", sur lesquels ces deux derniers sont en featuring, puis à leur collaboration sur "Paris c'est loin",  il fait vraiment décoller la carrière de Damso qui enchaînera avec deux classiques du rap francophone, Batterie Faible (2016) puis Ipséité (2017, cf notre chronique), deux dingueries au long desquelles le belge fait preuve d'un talent inégalé pour l'écriture, d'une créativité sans fin pour les flows, et d'une direction musicale de haute volée, le tout accompagné d'une liberté artistique totale permise par la remise en question des thèmes abordés dans le rap et de la distinction entre le chant et le rap introduits par l'autotune (vous devriez vraiment lire notre dossier là-dessus), ainsi que par les techniques de productions modernes notamment venues de la trap et fusionnées avec des influences eighties, africaines ou caribéennes, rendant cette musique plus vivante et organique que la plupart des genres créés en majorité sur ordinateur.


  Tout ça pour vous dire qu'avec cette nouvelle concurrence, issue de ses rangs, le challengeant avec maestria sur un style qu'il commençait à maîtriser, Booba, s'il voulait rester sur son trône, devrait se surpasser. Mais, depuis Nero Nemesis, il a les armes pour cela. En effet, sur cet album comme sur ses meilleurs (Temps Mort en tête), on se rend vite compte que Booba n'est jamais meilleur que si il a une instru géniale derrière lui. La musicalité du beat le pousse à se dépasser, d'autant plus sur son style moderne volontiers plus mélodique, quasi rnb ou pop par moments. Et si Nero Nemesis est si fondateur, c'es en partie parce qu'il marque la collaboration de Booba avec des beatmakers de haute volée comme l'allemand X-Plosive (avec lequel il avait cependant déjà bossé), et le duo parisien Twinsmatic, ayant remixé Beyoncé, Drake, Rihanna, Pharrell Williams ou Lana Del Rey, proches des ambiances de Travis Scott, Young Thug, The Weeknd, et courtisés par les américains et ayant bossé avec Christine & The Queens, Damso, Joke, Kalash... Ils se sont vraiment bien trouvés artistiquement avec Booba et sont très présents sur Trône comme nous allons le voir.

Twinsmatic feat Booba - ATR (2015, Clip)

  Toute cette longue intro était nécessaire afin de poser le contexte musical global, celui plus particulier de la carrière de Booba et de celle de ses collaborateurs, et d'expliquer pourquoi Trône est ce qu'il est.

  Et comment commencer à décrire cet album sans évoquer le choc de l'introductif "Centurion", énorme banger. Grosse pop-trap à la prod énorme basée sur un sample de musique orientale aussi entêtant que sombre. Textuellement, c'est un gros égotrip dans lequel il vante ses mérites ainsi que ceux de son écurie musicale, renvoie la concurrence "[vendre] des marrons" et profite de cette ambiance grandiloquente (références péplum + prod + égotrip) pour évoquer un thème plus personnel la lassitude ("j'vais arrêter l'rap"), et une réflexion plus large sur sa place dans la culture française (références littéraires à Molière et Baudelaire), son système de légitimation culturel via l'école dans laquelle les conditions de réussite ne sont pas les mêmes pour tous (il aurait presque pu caser Bourdieu dans une punchline là-dessus), et sa place par rapport à son personnage public (il s'appelle par son propre nom, "Elie Yaffa"). Bon pour tout piger il vous faudra sans doute aller sur Genius.

L'album, initialement prévu le 15, a été avancé au 1er suite à un leak

  Puis on enchaîne sur la très mélancolique "Friday", avec la encore une prod magistrale qui fait un usage réellement obsédant et hypnotique des pauses pour un rendu haché en start-stop. Et au niveau des lyrics comme de la musique, l'enchaînement est bien mené, on commence en gros égotrip un peu mélancolique, avec un petit côté bilan ("passent les gos, passent les euros, passent les années / passent les clashs, guerre, ma carrière est cellophanée") avec références littéraires ("méprise le game, maîtrise le game depuis des années / route pavée de pétales, fleur du mal n'a jamais fané"), et quelques avant d'entamer le réel thème du morceau : la double appartenance à deux nationalités (française et sénégalaise ici : "allez les Bleus, allez les Lions, moi je suis un peu des deux", admirablement montrée dans le clip ci-dessous où Booba est peint comme les strates du paysages, marquant cette terre sur son corps même), et ce que ça signifie de réussir quand on est catalogué comme "français d'origine..." ("tous les jours négro c'est friday S-60 cinquo [référence à une voiture] je ridais flow sénégalais"). Si vous n'êtes ni allergiques aux exagérations notamment via la violences des propos (qui a un but au passage, créer des images inoubliables, frappantes et marquantes), ni aux références bling bling, vous apprécierez sa misanthropie nihiliste ("ta tronche de putain ne me dit rien qui vaille / j'ai du mal avec les humains car instinct animal" avec une note d'espoir quand même : "j'ai foi en peu mais pas en rien"), ses confessions ("la Vierge Marie et Jésus Christ me regardent de travers"), ses fulgurances sur la société ("la justice a deux vitesses, la Lamborghini en a 6"), le racisme et la prétention à tout vouloir, du plus populaire au plus artistique, du corps à l'esprit sans dualités passéistes ("quand j'étais minot, beaucoup de négros corde au cou / Vénus de Milo, anus de J.Lo, je veux tout"). Tout cela est admirablement souligné par une prod monstrueuse, un flow réellement touchant et inventif et une utilisation de l'autotune terriblement bien pensée (comment résister à la montée dans les aigus "c'est fridaaay" suivi des graves "comme jammmaaaaaiiiis" ?).

Booba - Friday (Clip, 2017)


  La prod trap-pop bondissante de "Drapeau Noir" est également bien sentie. Normal, elle vient de chez les Twinsmatic dont j'ai parlé ci-dessus (et joue également bien des pauses et de l'alternance douceur - brutalité). Le jeu de mots entre le drapeau pirate et la couleur de peau du titre donne le la des lyrics : on va parler post-colonialisme ici ("Un noir pendu dans ma rétine / du sang d'esclave sur ma tétine" ou le plus cru "chuis un macaque selon Darwin / J'ai une grosse bite selon Marine"). Le côté "sombre pirate" (image souvent utilisée par Booba) est utilisée pour évoquer à la fois une certaine forme de bravoure, de résilience, et de violence dans la résistance, le combat, de filouterie "juste" dans le contournement de la loi "le drapeau est noir car l'blanc est pour ceux qui abandonnent". Les images métagores marquent "si j'tue un fils de pute y'a pas mort d'homme", "Depuis Wu-Tang chuis le Parrain / Je suis Bruce Wayne t'es le Pingouin", "j'lui ai attaché les mains c'est ses fesses qui applaudissent" (entre autres jeux de mots bien sentis), et - magie du procédé - mettent en valeur de vraies pépites de beauté "j'vais tout baiser je n'ai qu'une vie / j'ai une bonne fée c'est ma p'tite fille". Là encore le flow chanté-rappé très accrocheur fait très pop, surtout sur le refrain.

  Et, ironie du sort, on débouche sur une des prods les moins intéressantes du disque sur "Trône". C'est ironique parce que le beatmaker est sûrement le plus connu du grand public, on parle de Dany Synthé, actuel juré de la Nouvelle Star, qui officie plutôt dans le mainstream de chez mainstream (Black M, Maître Gims, Floret Pagny...). Et ça s'entend, la prod vaguement dancehall et électro-acoustique (cette guitare variétoche usée et réutilisée à outrance dans ce genre de sons n'est pas très inspirée...) est vraiment très bateau et générique. Heureusement que le flow de Booba est plutôt bon, et que le texte mélancolique est très bien écrit ("j'aime l'argent mais je préfère avoir le temps", "il n'y a pas de loi aussi, il y a la Sinaloa [organisation de narcotrafiquants] / il fait beaucoup trop noir ici, viva la vida loca / Ils ne veulent pas nous voir ici, non / Je suis ce nègre au fond du wagon / J'ai un coeur tombé du camion / Le sourire au bout du canon") et envoie quelques coups bien placés ("Depuis 0.9 ils critiquaient mais ont tous saigné l'autotune"). Et le morceau décolle vraiment sur la fin, partie plus chantée et émouvante (sur "Mais je n'en suis pas resté là / Sombre pirate je n'ai jamais ché-lâ"). Bref, Booba sauve le morceau de son instru banale qui a quand même le mérite de nous rappeler que la nouvelle variété c'est le rap.

Tracklist

  Retour à la trap triste avec "Bouyon", bonne collaboration avec le fidèle Gato Da Bato toujours aussi efficace, et truffée de métaphores alimentaires et de références à la culture caribéenne bien troussées "Tu vas épicer ma vie, baby j'te mets dans le bouyon [plat haïtien]". Puis la superbe "Magnifique" clôt avec merveille ce début d'album très lourd, avec une prod trap sombre et plombée comme celle de "92i Veyron" influencée par le classique (les claviers partagent un côté sombre et merveilleux, un peu enfantin aussi, dans le sens nostalgique, avec le classique de Tchaïkovski). Et le chant autotuné avec goût porte des paroles très travaillées, plus littéraires aussi. On pense à des tournure comme "Un nouveau jour se lève / Avec lui, les problèmes qu'il enferme", "Tu as toujours vécu dans l'ombre, solitude en toi a fait salle comble", "Tu veux partir pour voir le monde / Tu te dis qu'tu peux même plus perdre une seconde", "Autour de toi l'amour s'efface / Mais tu n'y penses pas faut qu'les choses se passent / C'est vrai t'as la vie dure / La chance te crache à la figure / Mais à quoi bon se plaindre, c'est pas comme ça qu'on paie ses factures" et une judicieuse juxtaposition amour courtois - punchline bravache "Mula vous êtes si belle chaque soir je rêve de vous / J'ai craché sur ton sol, j'n'y mettrai jamais l'genoux". Très, très lourd morceau encore une fois.

  Ensuite, le grand compositeur et joueur de kora Sidiki Diabaté compose la malheureusement pas à niveau "Ca va aller", gros banger de rap pour clubs avec le (mauvais) champion actuel du genre, Niska. Pas terrible, un plaisir coupable pour les jours de clémence à la limite, mais c'est tout. Heureusement la plus sombre et trap "Nougat", avec une ambiance presque à la 21 Savage, et un superbe sample de piano modifié, puis "Terrain" (produite par les Twinsmatic) et ses métaphores sportives, qui viennent heureusement assombrir l'ambiance immédiatement après. "113" avec Damso est dans la même lignée, bon morceau avec une production bien menaçante des Twinsmatic, aussi bonne que la somme de ses parties (et c'est déjà énorme). Par contre, une fois de plus D-D-D-Dams' vole complètement la vedette à son feat, juste après "Mwaka Moon" avec Kalash


  "A la Folie" réitère l'exploit quasi-rnb autotuné et exotique de "Validée", entre lignes mémorables et instrus afro-dancehall (superbement produite par X-Plosive avec plein de kora partout) dans lequel Booba dévoile ses relations ambivalentes avec les femmes : "je n'arrive pas à m'attacher [...] / c'est un gros gros problème", "malgré tout j'les respectes toutes / tu le sais si t'as croisé ma route", "je ne t'aime pas à la folie non, non / je ne t'aime pas à la folie, pardon". Tout comme "Ridin' ", des Twinsmatic également, chanson de rnb rythmée avec un côté lover ("J'ai creusé un tunnel dans son coeur, j'me suis évadé") mais réaliste ("j'assume mes crimes et mes péchés"), et surtout un gros côté tubesque et pop hyper réussi. 

  L'album se clôt par une autre mièvrerie variété de Dany Synthé, "Petite Fille" mais qui est quand même un peu plus originale que "Trône". Autotuné à mort, sur un quasi piano solo (coucou Kanye West et Future), Booba nous fait un remake hip-hop de "Morgane de Toi" et "Mistral Gagnant" de Renaud (après avoir samplé cette dernière il y a quelques années), assumant ainsi sa place dans la chanson française, et écrit un texte sensible en hommage à sa fille Luna ("il n'y a que ma petite fille qui me court dans les bras"). Là encore les images métagore contrastées et juxtaposées sont puissantes ("portes sont fermées, chat noir passera par les toits / en France comme dans la schneckzer nègre est à l'étroit / si tu fais des marmots, pense à être là", "L'argent n'fait pas l'bonheur / Le bonheur remplit pas l'assiette"). Et là encore le sous-texte post-colonial hante le texte ("Ils pensent Afrique, ils pensent soleil / J'pense aux nègres sur Amistad [bateau négrier]"). Et ce morceau est à son paroxysme lors de la vraie grosse référence à Renaud : "L.U.N.A ma petite fille / à m’asseoir sur un banc / en tenant dans ma main tes petits doigts de femme / Tu me laisse croire que Dieu est grand / J'tomberais pour toi, plus jamais pour des kilogrammes" et plus loin "Ton rire ouvre la mer en deux" et parle également de son fils Omar sur la fin du morceau "Demain tout ira bien / Car sans eux je ne suis rien, rien / Sans eux je ne suis rien / Je ne suis là que pour elle / rien d'autre, le reste ne vaut la peine / Je perdrais tout pour lui / Ne passerai jamais d'l'amour à la haine". Là encore c'est beau et ça transcende le côté bateau de la prod de Dany Synthé.

Booba et Omar

Booba et Luna

  On finit avec les deux bonus, "DKR" (pour Dakar) et "E.L.E.P.H.A.N.T", deux singles produits par X-Plosive et sortis avant l'album et précédant les inspirations africaines (la kora y est prédominante) et les préoccupations (le sous-texte post-colonial) qui parcourent Trône. Deux très bons morceaux, surtout "DKR" vraiment excellent.

  Bref, un très, très bon album. Certes, il y a un ou deux moments plus faibles, mais c'est réellement un de ses meilleurs albums, la concrétisation du retour en forme aperçu sur Nero Nemesis et les feats de l'époque, plutôt solide tout du long quand même, concis, focus et avec de vrais sommets. Alors après, je comprendrais que certains ne comprennent pas le délire et soient hermétiques à un aspect ou un autre du personnage ou de la musique, mais si j'ai pu vous le faire réécouter avec une oreille nouvelle, ou si j'ai pu vous le faire respecter un peu plus même sans vous convaincre, c'est déjà ça. Personnellement, ça a été un long cheminement, c'est un peu comme pour aimer le jazz ou le vin rouge, il faut intégrer un certain nombre de saveurs pas communes, partir du principe que c'est bien et qu'il faut chercher pourquoi c'est bien. Et si après ça, on n'aime toujours pas, ou qu'on trouve toujours ça nul, et bien c'est que c'est comme ça, mais au moins on a essayé réellement d'écouter l'artiste. Donc étant donné que moi j'ai mis des années à digérer ce style de musique et Booba en général, sur lesquels j'avais plein de préjugés et que je détestais sans connaître, mais auquel je suis venu en passant par le rap US, j'ai du mal à croire que je puisse convaincre en un papier ceux d'entre vous qui y sont hermétiques a priori et n'y connaissent rien de l'écouter et de l'apprécier, mais ce serait un petit miracle. D'où la longueur supérieure à la moyenne de ce papier, d'ailleurs merci à ceux d'entre vous qui en sont venus à bout, j'espère que c'était au moins instructif pour vous.


En attendant vos retours, donc, je vous souhaite une très bonne écoute,

Ecouter sur Spotify

Alex




5 commentaires:

  1. Sacré boulot, chapeau ! Ta mise en contexte introductive est éminament passionnante et donne vraiment du sens à ta chronique. Pour ma part je n'ai jamais été un grand fan de Booba et cet album ne ne semble pas changer mon ressenti sur l'artiste. Tu dis avec sagacité que "la nouvelle variété c'est le rap" et Booba est pour moi fer de lance dans le domaine. Je lui reconnais cependant un talent particulier sur les morceaux plus "sombres" dont tu fais allusion, comme Nougat ou la collab' avec Damso sur 113.
    L'album reste néanmoins bon et remarquable, merci de me l'avoir fait écouter !

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    1. Merci pour le retour très intéressant :)
      L'intérêt de cet article, je pense, même si on n'aime pas du tout la musique, c'est la mise en contexte d'un truc quand même assez massif niveau impact (disque d'or en une semaine en streaming uniquement, la sortie physique n'est que le 15)

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  2. Comme Chris, j'ai lu jusqu'au bout car je trouve toujours intéressant d'ouvrir mes horizons, et je te rejoins - pour le peu que j'en connaisse - sur l'aspect "aspiré par la pop" de certaines prod' trap/rap.
    Mais j'avoue que je n'irai pas écouter Booba. Trop de préjugés, et de mauvaises expériences d'écoute les rares fois où j'ai été.

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    1. Pas de soucis et si jamais tu devais y aller je te renverrais vers Temps Mort ou son groupe Lunatic plutôt que sur celui-là.
      Et comme je l'ai dit depuis plusieurs années c'était pas terrible !
      Mais content que ça soit intéressant à lire même en absence d'affinité avec le genre ou l'artiste :)

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  3. Merci à toi et bravo ! 😃 J'ai fait en sorte de rédiger ça pour que ce soit un minimum intéressant factuellement qu'on aime ou pas !
    Je suis pas sûr que tu accroches c'est un style particulier, notamment la voix et les paroles. Par contre musicalement certains trucs très inspirés 80's peuvent t'intéresser même si l'ensemble te plaît moins.
    Il a plus de 40 ans alors il parle à des jeunes de moins en moins jeunes ;)
    Je suis pas spécialiste du rap français du tout, j'ai pas le temps de creuser dans ce qui se fait de vraiment bien dans le rap indépendant. En revanche dans le gros mainstream, le Booba des tous débuts et celui là sont vraiment bien. Et sinon Damso est au dessus de tout le reste (y'a la chronique d'Ipséité de cette année sur le blog si ça t'intéresse)
    Mais c'est pas ma spécialité du tout et je suis pas naturellement attiré par le genre.
    Ah si sinon le dernier Orelsan est sympathique. Un peu variété, très gentillet et bien troussé. J'en ferais pas des folies mais c'est un bon moment, c'est bien fait.

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