Les aventures musicales de deux potes

Les aventures musicales de deux potes

samedi 6 octobre 2018

Rosalía - Los Ángeles (2017)

Avant toute chose, je voudrais partager mon immense plaisir de revenir écrire sur ce blog après plus d'un an d'absence. Je voudrais aussi remercier Alexandre qui fait vivre avec passion, travail et talent ce blog, mais par dessous tout pour son amitié inestimable. Pour ce qui est de mon retour, je voulais vous partager et ce depuis longtemps, le talent d'une jeune artiste espagnole, qui cartonne dans le monde latin depuis ce premier album, multi-récompensé sorti, en 2017. Je vous propose donc une plongée introspective, épurée et quasi spatiale dans l'univers virtuose du flamenco. 




   A l'origine du flamenco, il est une guitare et une voix. C'est cette union intimiste et anfractueux de deux sensibilités que Los Ángeles cristallise et magnifie. Usant d'une approche absolue de la musique flamenoc, Rosalía va ici à l'essentiel. Là où le genre peu paraître désuet par ses fioritures, l'album s'attache à l'essence intemporel de cette musique. S'épurant du piano, des clappements de main et des chants polyphoniques ou encore des chordes, toute l'attention se focalise ici sur ce duo à la fois indomptable, farouche, brut, mais aussi désarmant, attendrissant et poignant. Rosalía peut ici y déployer toute l'étendue de sa personnalité artistique. Bien plus qu'un long monologue elle y use de toutes les variations vocales possibles, dans un éternel dialogue, une étreinte enflammée avec la guitare, où la féminité s'affirme comme brute, violente, vibrante tout autant que douceur et beauté. Pour la première facette on pense notamment à au déroutant De Plata, qui illumine tout l'ouverture de cet l'album, au saisissant Catalina, ou bien à Por Mi Puerta No Lo Pasen. Tandis que la douceur est portée par des titres comme Nos Quedamos SolitosLa Hija De Juan Simón ou Te Venero où le folklorique se fait folk, nous faisant évoquer la douceurs des Fleet Foxes et les ballades vocales de Joan Baez



   L'approche de Rosalía est donc ici tout sauf classiciste. Je ne m'aventurerais d'ailleurs pas à user de références flamenco que je n'ai pas. L'intérêt de cet album est en effet tout autre, il a ce dont de casser les genres et les préjuger, d'ouvrir nos horizons musicaux et de faire battre notre coeur au rythme de nouvelles saveurs.



Pour les liens ça se passe sur Deezer ou Spotify.

Bonne écoute à tous ! 

Etienne



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