On se trompe rarement en lançant un album sorti chez Stones Throw. On est en revanche étonné de tomber sur Automatic, qu'on aurait bien vu chez Castle Face, leur musique étant plus proche du combo électro-rock psychédélique/garage/kraut/punk de Pow!, des Oh Sees ou de Ty Segall que du funk liquide et cosmique du premier.
Automatic - Too Much Money (Clip, 2019)
C'est donc quelque part à l'ombre, entre les influences croisées des Seeds et des Slits, entre autres, que les Automatic ont tissé leur toile ; c'est depuis là qu'elles nous envoient des missiles post-punk ("Signal", "Electrocution", "Damage") ou garage/kraut ("Too Much Money", "Champagne"), du punk/funk croisé coldwave, entre Bowie période Eno et Joy Division ("Calling It", "I Love You, Fine", "Humanoid", "Strange Conversations") ou de l'électro-rock post-Suicide ("Suicide In Texas"). On balance un peu de Moroder dans le mix et on atterrit pas si loin de la dance-punk obsédée par la new wave, l'indus et les Daft Punk de LCD Soundsystem ("Highway").
Automatic - Calling It (Clip, 2019)
Si je balance toutes ces références à des artistes que j'admire, c'est parce que ce disque m'a réellement beaucoup impressionné et touché, et que j'essaie de vous convaincre de tenter l'écoute sans savoir comment le décrire mieux. C'est tout simplement un grand disque, rempli de morceaux qui claquent tous plus les uns que les autres, avec un son impeccable et une interprétation mordante à chaque fois, le tout avec un impeccable sens de l'esthétisme rock. Un des grands disques de l'année dernière.
Alex
Une belle claque, merci pour la découverte ! Des concentrés de peps !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup l'approche très rythmique avec une batterie mise au devant de la prod. Ca me fait penser à ESG que j'ai réécouté grâce à toi :)
Yep il m'a bien marqué ce disque j'y suis revenu de façon assez obsessionnelle ! Content que ça te plaise
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