Les aventures musicales de deux potes

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jeudi 6 avril 2017

Live Report : Concert des Lemon Twigs à Nantes (Stereolux, 01/04/17)

Brian D'Addario à la guitare et au chant

  On adore les Lemon Twigs tous les deux. Sur disque déjà (un de nos albums favoris de l'années dernière). Et puis on avait vérifié sur youtube que les gars avaient le même talent en live, ce qui est le cas, on était donc rassurés en prenant les billets. Et putain, ça valait le coup. Ils sont encore meilleurs que ce que je m'imaginais. 

  Mais commençons par le commencement. La première partie, Lo Moon, était sympa. Sans plus, mais c'est déjà pas mal. Quelque part entre post rock et pop-rock d'arène (Coldplay, mais aussi Arcade Fire / Springsteen pour les montées épiques), et teintées d'une touche électro pour faire moderne (à la Alt-J, Isaac Delusion ou Radiohead). C'était sympa, écoutez leur seul morceau sorti officiellement pour le moment : "Loveless", si la description vous branche. Je suis pas persuadé que j'y reviendrai pour ma part, mais c'était plutôt agréable comme première partie.

  Les choses sérieuses ont commencé quand les Lemon Twigs ont déboulé sur scène, pour nous jouer la totalité de Do Hollywood, leur superbe premier album. Le concert fut divisé en deux parties : d'abord Brian D'Addario, le plus jeune, à la guitare et au chant et son frère Michael à la batterie. Le plus pop sixties des deux, le plus constant dans la qualité et où l'on sent derrière l'aisance sur scène une vraie volonté de perfection pop. 

  Et la deuxième partie, où Michael a pris le lead. Lui qui faisait déjà bien le show façon Keith Moon derrière les fûts, cheveux longs, torse nu hormis un corset pailleté, visage maquillé, pattes d'éph et ongles vernis en noir. Un foulard rose et une veste grise un chouia pelle à tarte plus tard, le voilà sur le devant de la scène, un peu maquereau façon Lee Brilleaux de Dr Feelgood et surtout très glam-punk, entre Bowie et Beef de Phantom Of The Paradise. Pour une partie de scène plus seventies, plus punk, où planent les ombres d'Alex Chilton ("All Of The Time" sera reprise avec fougue et brio pour une interprétation assez déchirante et aussi destroy que belle et cool) et des gloires glam, punk et power pop. 

  Au rayon reprises, on a pu aussi entendre aussi la brillante "Love Stepped Out" de leur père Ronnie D'Addario, dans une veine Beach Boys / Zombies / The Move / garage rock). Et puis le concert s'est achevé sur un de leurs vieux morceaux, "Queen Of My School".

  On a aussi pu avoir un aperçu de leur EP à venir avec trois excellentes chansons, un poil plus power pop et seventies que le précédent LP, voire même pour une d'entre elles un parfum plus pop eighties (The Smiths, Real Estate...). 

  N'oublions pas de signaler le cool et le talent de Danny Ayala aux claviers et aux choeurs (et un peu à la guitare) et le flegme rock'n'roll de Megan Zeankowski à la basse (avec un petit côté fille de Hank Moody dans Californication). D'ailleurs, c'est assez incroyable qu'à 4 ils arrivent à produire un tel boucan aussi mélodique et à reproduire sans effort les architectures complexes des arrangements et les changements de rythmes sinueux d'un album sur lequel on entend quand même souvent tout un orchestre. 
  
  Bref, ces jeunes gens sont des génies et d'authentiques rock star qui savent écrire des putain de chansons sonnant déjà comme des classiques, et tant pis pour ceux qui ne savent pas passer outre le vernis vintage, ils ratent un des groupes les plus talentueux de l'époque. 


Brian D'Addario (à gauche, claviers) et son frère Michael (à droite)

Alex


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