Les aventures musicales de deux potes

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dimanche 13 novembre 2016

America (del Sur) 2016 : Modular (Fuga Al Paraiso) & Orkestra Mendoza (!Vamos A Guarachar!)

  On va parler de deux disques de cette année rendant hommage à la musique latine, avec la disco tropicale des argentins de Modular et la folie latino des états-uniens de l'Orkestra Mendoza.



Modular - Fuga Al Paraiso (2016)

  Ce groupe est complètement fou. Le premier morceau, "Fugitivos Cosmicos" est un disco hispanophone entre Curtis Mayfield, Chic, Moroder, électropop à la Metronomy, tropicalisme et Yellow Magic Orchestra voire Kraftwerk sur la fin. Et tout ça passe crème. Alors, qu'il y ait la même formule disco-funk sur "Fiebre En La Disco", un peu plus de pop psyché-folk sur "La Niña Fantastica" ou "Los Vagabundos Del Cosmos" et "Jack Rabbit", tous ces titres seraient des tubes dans un monde parfait. Et les explorations électro-pop psychédéliques du reste du disque sont à l'avenant, balaient presque toute la musique pop des 50s à nos jours, avec talent. Pour donner un album époustouflant, frais, moderne et malin. Ecoutez donc cette bombe ici



Orkestra Mendoza - !Vamos A Guarachar! (2016)

  Un autre disque dans lequel la provenance états-unienne n'entache pas l'authenticité latine. Çà commence fort avec le ska boosté aux hormones mariachi-surf et à la cumbia du bien nommé "Cumbia Volcadora", et le franchement ska "Redoble" qui malgré ses airs de western mexicain n'aurait pas dénoté sur les premiers Madness. On oscille alors entre tout un tas de trucs fantastiques, du jazz cinématographique de "Misterio", BO d'un film imaginaire qui mêlerait Zorro, Bond, Machete et OSS117 dans une affreuse magouille avec tout un tas de catcheurs mexicains, à l'électro-rock psyché pop latino dansante de "Mapache" et son clavier entre Tornadoes produits par Joe Meek et garage surf. On a du titre latino équivoque avec "Cumbia Amor de Lejos" et "Mambo a la Rosano", mêlé avec du rock sur "Caramelos", du jazz psyché sur "Contra la Marea" et de l'électronique sur "No Volvere" au refrain bien entêtant pas si loin du "El Condor Pasa" que ça mais avec finesse et second degré. Et ça finit en pétaradant avec "Igual que Ayer", enthousiasmante rengaine pop latine, "Nada Te Debo" plus acoustique malgré un final plus jazzy et des choeurs bien bossés, et un rappel ska pour "Shadows Of The Mind"

  Bref, un disque hyper généreux, excentrique, extraverti, blindé de sons et de couleurs, qui n'en finira pas de ravir les oreilles des plus gourmands d'entre vous. A écouter ici.

Alex

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