De la pop aussi funky, maline et ouverte qu'un David Byrne, aussi rock et malicieuse qu'une Courtney Barnett et avec un feeling jazz, ça avait tout pour me plaire. Et c'est ce qu'on entend dès les premières mesures de "Bird Tutorial", avec même un sample d'un tuto pour "apprendre à son perroquet à parler". Et ce n'est que l'intro du très très bon album de Sidney Gish, musicienne américaine venant de la guitare jazz, qui a eu la riche idée de se mettre à la pop. Ces influences jazz se ressentent dans les accords riches et l'élégance de l'écriture, du jeu et du chant de "Sin Triangle", et lorsque comme ici c'est mixé avec le côté authentique et bricoleur d'une pop-rock indé lo-fi, c'est vraiment désarmant de charme. Et puis il y a toujours ce côté presque second degré via ces samples de voix type "radio des années 50", mais également du gros fun au premier degré intégrées dans la composition, notamment avec ces petites pauses suivies d'une reprise exagérément puissante. Ces petites accentuations d'intensité ponctuent à merveille la musique et offrent respirations et rythme à la chanson, achevant d'en faire un petit classique instantané obsédant.
La mise en son varie également pas mal, entre folk-rock tranquille sur "Good Magicians" aux acrobaties de guitare virtuoses et mélodiques rappelant aussi bien le meilleur des années 60-70 (Beatles, Byrds) que les rockeurs déglingués des 90's (Beck, Pavement). Plus loin, c'est une synthpop au beat funky couplée à un jazz d'ambiance un poil tropical qui épicent "Sophisticated Spaces", autre excellent titre. Le côté funky et détaché est également le point fort de "Not but For You, Bunny" et "I Eat Salads", absolument irrésistible avec son beat électro et ses chœurs glam quasi Queen lorsque Freddie Mercury était d'humeur joueuse.
Et puis sur certaines chansons comme "I'm Filled With Steak, and Cannot Dance", on est obligés d'abandonner toute idée de genre musicale tant les éléments qui la composent (synthés, guitares glam, percus disco, basse minimaliste...) n'ont en théorie rien à voir ensemble alors qu'ici ils se complètent plus qu'à merveille.
Même les morceaux moins marquants, comme la pop post-90's minimaliste de "Mouth Log", le rock indé de "Impostor Syndrome" à la suite d'accords très intéressante ou "Where The Sidewalk Ends" avec un petit côté twee pop façon Frankie Cosmos (qu'elle a d'ailleurs reprise) ou I'm From Barcelona, sont suffisamment attachants pour qu'on y revienne. Et parfois, c'est avec la simplicité pour meilleure alliée que Gish touche le plus, comme sur "Rat of the City", fragile petit miracle pop, ou sur "Persephone" rappelant le Bon Iver du 2e album. On a d'ailleurs l'impression qu'elle nous joue son album en direct sur Skype, rien que pour nous, à l'écoute de la désarmante pop pleine de blues de "New Recording 180 (New Year's Eve)" qui pourrait humidifier les yeux du plus insensible d'entre nous.
En bref, c'est un disque fun, intelligent, personnel, authentique et maîtrisé à la fois, qui arrive à marier le charmant, le drôle et l'anguleux, et c'est tellement rare que ce soit aussi réussi qu'ici que je ne peux ajouter qu'une seule chose : foncez l'écouter !
Sidney Gish - Sin Triangle (Live, 2018)
La mise en son varie également pas mal, entre folk-rock tranquille sur "Good Magicians" aux acrobaties de guitare virtuoses et mélodiques rappelant aussi bien le meilleur des années 60-70 (Beatles, Byrds) que les rockeurs déglingués des 90's (Beck, Pavement). Plus loin, c'est une synthpop au beat funky couplée à un jazz d'ambiance un poil tropical qui épicent "Sophisticated Spaces", autre excellent titre. Le côté funky et détaché est également le point fort de "Not but For You, Bunny" et "I Eat Salads", absolument irrésistible avec son beat électro et ses chœurs glam quasi Queen lorsque Freddie Mercury était d'humeur joueuse.
Et puis sur certaines chansons comme "I'm Filled With Steak, and Cannot Dance", on est obligés d'abandonner toute idée de genre musicale tant les éléments qui la composent (synthés, guitares glam, percus disco, basse minimaliste...) n'ont en théorie rien à voir ensemble alors qu'ici ils se complètent plus qu'à merveille.
Sidney Gish - I'm Filled With Steak, And Cannot Dance (2018)
Même les morceaux moins marquants, comme la pop post-90's minimaliste de "Mouth Log", le rock indé de "Impostor Syndrome" à la suite d'accords très intéressante ou "Where The Sidewalk Ends" avec un petit côté twee pop façon Frankie Cosmos (qu'elle a d'ailleurs reprise) ou I'm From Barcelona, sont suffisamment attachants pour qu'on y revienne. Et parfois, c'est avec la simplicité pour meilleure alliée que Gish touche le plus, comme sur "Rat of the City", fragile petit miracle pop, ou sur "Persephone" rappelant le Bon Iver du 2e album. On a d'ailleurs l'impression qu'elle nous joue son album en direct sur Skype, rien que pour nous, à l'écoute de la désarmante pop pleine de blues de "New Recording 180 (New Year's Eve)" qui pourrait humidifier les yeux du plus insensible d'entre nous.
Sidney Gish - Persephone (Live, 2018)
En bref, c'est un disque fun, intelligent, personnel, authentique et maîtrisé à la fois, qui arrive à marier le charmant, le drôle et l'anguleux, et c'est tellement rare que ce soit aussi réussi qu'ici que je ne peux ajouter qu'une seule chose : foncez l'écouter !
Ecouter sur Bandcamp ou sur Spotify ou sur Deezer ou sur youtube
Et si vous avez apprécié, allez faire un tour sur sa chaîne Youtube ou elle reprend (très bien) des tas de chansons cool, comme par exemple "Salad Days" de Mac DeMarco.
Et pour convaincre Etienne, elle a même repris tes chouchous Vulfpeck poto, alors tu dois l'écouter.
Et si vous avez apprécié, allez faire un tour sur sa chaîne Youtube ou elle reprend (très bien) des tas de chansons cool, comme par exemple "Salad Days" de Mac DeMarco.
Et pour convaincre Etienne, elle a même repris tes chouchous Vulfpeck poto, alors tu dois l'écouter.
Alex
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