Les aventures musicales de deux potes

Les aventures musicales de deux potes

jeudi 22 février 2018

Montero - Performer (2018)


  Dans l'ombre de Mac DeMarco, Montero nous avait déjà offert de superbes chansons pop, mais le graphiste de formation vient de monter d'un cran dans mon petit panthéon personnel avec ce magnifique album nommé Performer et sorti cette année. 

  On a affaire à de la pop de haut vol, avec un feeling "classique" presque beatlesien pervertit par des effets psyché et une voix haut perchée comme chez Mercury Rev et des suites d'accords inhabituelles à la Mac DeMarco, comme sur "Montero Airlines". Sur "Aloha", ce sont des sons de synthé et des accords à la Sébastien Tellier qui, posés sur un beat énorme à la Phil Collins 80's, appuient une mélodie vocale tantôt martiale pendant les couplets et délicate pendant les refrains (où elle peut rappeler Empire Of The Sun). Tandis que "Pilot" se la joue néo-Motown et que "Caught Up In My Own World" évoque le meilleur de la sunshine pop 60's revue au travers un prisme soul/funk et trempée dans le psychédélisme. Ce côté post-MGMT est également très présent sur l'électro-rock de "Performer", qui flirte avec le too much. D'ailleurs, parfois, la prod pourra sembler trop chargée à certains, mais pour moi c'est pile ce qu'il faut avant la surdose (dans le genre, la très cheesy "Destiny" dépasse peut-être un peu ma limite en versant dans le hard FM).  

Montero - Running Race (Clip, 2018)

  Mais sur les morceaux les plus aérés, ça fait mouche. Par exemple, on pense à une version plus directe, plus tube des années 80 revisités façon M83, de Mercury Rev, sur la très mémorable "Running Race"

Montero - Vibrations (Clip, 2018)

  "Vibrations" réussit à réunir ces deux influences et à les ajouter à une pop psyché théâtrale, glam et grandiose devant beaucoup à Pond et au folk-rock un peu prog des 70's. Plus loin, "Quantify", synthpop déglinguées façon John Maus, convainc un peu moins mais reste agréable. C'est le mentor DeMarco et Michael Jackson qui sont évoqué sur l'également très psyché "Tokin' The Night Away".

Montero - Tokin' The Night Away (Clip, 2018)

  Au final, un très bon album, très solide, très fun, riche et bien foutu. Derrière des aspects "marrants", c'est belle et bien une ambition folle qui a guidé ce projet du début à la fin. Cette tambouille psyché/pop/rock/glam/soul/funk/électronique est un des exemples les plus jouissifs dans le genre depuis le dernier Cullen Omori, et c'est un vrai gros compliment. 

Ecouter sur Spotify ou Deezer

Merci à Vincent de "la musique à papa" de m'avoir fait découvrir ce disque via cet article, que je vous encourage à lire

Alex


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