Lorsque John Maus se préparait à sortir le génial Screen Memories (2017), il s'est rendu compte qu'il avait assez de chansons pour deux albums. Il a donc planifié la sortie de cet Addendum qui porte bien son nom. Issu des mêmes sessions en majorité ("1987" et "I Want To Live" étant même déjà sortis), et avec l'aide de son compère de toujours Ariel Pink pour co-écrire "Privacy", cet album en partage la même origine musicale : des compositions de haute volée de celui qui est capable d'utiliser des techniques de compo du Moyen-Âge avec des gammes orientales tout en sonnant comme un mélange de The Cure, New Order, Depeche Mode, Orchestral Manoeuvres In The Dark et Ariel Pink justement.
Entre le merveilleux et le sombre, le mystérieux et la clarté, ces morceaux sont tous de petits singles déviants en puissance. L'album commence fort, que ce soit avec "Outer Space", propulsé par une basse bondissante, structurée par des éclats synthétiques et terminée par un solo de guitare épique délicieusement kitsch, ou "Dumpster Baby" avec sa mélodie mémorable à la Kraftwerk, son chant grave aux échos gothiques et sa basse implacable. Le premier single, "Episode" fait d'ailleurs dans la pop post-Kraftwerk, quelque part entre la noirceur insondable des premiers New Order et la légèreté pop des premiers OMD, tandis que "Drinking Song" évoque presque les japonais de Yellow Magic Orchestra, avec un twist moderne plus dark façon MGMT, Grimes ou Metronomy période Nights Out. Le côté un peu over-the-top est très présent sur "Running Man", entre néo-80's/retrowave et classique joué avec des synthés sous speed comme chez Wendy Carlos.
La basse est un élément majeur de ce disque, c'est souvent elle qui ressort derrière les nappes de synthé et le chant caverneux plein de reverb, comme sur "Figured It Out" "Mind The Droves", ou la géniale et très catchy "I Want To Live" accentuant la comparaison avec New Order. C'est également elle qui donne ce côté pop, mémorable, comme sur "Middle Ages" qui sonnerait presque comme du Pet Shop Boys psychédélique. Le chant structure également certains morceaux d'un point de vue harmonique, comme "Privacy" et ses éclaboussures de synthés métalliques. Mais le plus pop de tous reste le quasi slow "Second Death", qui sonne comme si les Modern Talking avaient été moines. "1987" met également le chant davantage en avant en focalisant le mix sur la boîte à rythme et les synthés rythmiques.
C'est donc un superbe album qui tient largement la comparaison avec Screen Memories, qui a la bonne idée d'être concis et de ne comporter que des chansons mémorables, avec une accroche pop évidente permise par le chant assez présent, les synthés aux mélodies accrocheuses et surtout un génie constant dans les lignes de basse. Un très très bon album !
A écouter sur Spotify ou Deezer
John Maus - Episode (2018)
Entre le merveilleux et le sombre, le mystérieux et la clarté, ces morceaux sont tous de petits singles déviants en puissance. L'album commence fort, que ce soit avec "Outer Space", propulsé par une basse bondissante, structurée par des éclats synthétiques et terminée par un solo de guitare épique délicieusement kitsch, ou "Dumpster Baby" avec sa mélodie mémorable à la Kraftwerk, son chant grave aux échos gothiques et sa basse implacable. Le premier single, "Episode" fait d'ailleurs dans la pop post-Kraftwerk, quelque part entre la noirceur insondable des premiers New Order et la légèreté pop des premiers OMD, tandis que "Drinking Song" évoque presque les japonais de Yellow Magic Orchestra, avec un twist moderne plus dark façon MGMT, Grimes ou Metronomy période Nights Out. Le côté un peu over-the-top est très présent sur "Running Man", entre néo-80's/retrowave et classique joué avec des synthés sous speed comme chez Wendy Carlos.
La basse est un élément majeur de ce disque, c'est souvent elle qui ressort derrière les nappes de synthé et le chant caverneux plein de reverb, comme sur "Figured It Out" "Mind The Droves", ou la géniale et très catchy "I Want To Live" accentuant la comparaison avec New Order. C'est également elle qui donne ce côté pop, mémorable, comme sur "Middle Ages" qui sonnerait presque comme du Pet Shop Boys psychédélique. Le chant structure également certains morceaux d'un point de vue harmonique, comme "Privacy" et ses éclaboussures de synthés métalliques. Mais le plus pop de tous reste le quasi slow "Second Death", qui sonne comme si les Modern Talking avaient été moines. "1987" met également le chant davantage en avant en focalisant le mix sur la boîte à rythme et les synthés rythmiques.
C'est donc un superbe album qui tient largement la comparaison avec Screen Memories, qui a la bonne idée d'être concis et de ne comporter que des chansons mémorables, avec une accroche pop évidente permise par le chant assez présent, les synthés aux mélodies accrocheuses et surtout un génie constant dans les lignes de basse. Un très très bon album !
A écouter sur Spotify ou Deezer
Alex
Haha c'est une grosse ref pour moi, mais je les connais plus leurs chansons que leurs albums à deux trois exceptions près ... Sans doute le côté dance qui fait ce côté "groupe à singles" alors que leurs albums sont très bons en general
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