Les aventures musicales de deux potes

Les aventures musicales de deux potes
Affichage des articles dont le libellé est Disco-Punk. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Disco-Punk. Afficher tous les articles

samedi 10 février 2018

Shopping - The Official Body (2018)


  The Official Body est le 3e album du groupe anglo-écossais Shopping, sorti en janvier 2018 sur le label Fat Cat Records. Et c'est vraiment un putain de bon album. Il faut aimer le post-punk par contre. Les grooves discoïdes à la Talking Heads, la folie des voix des B-52's, la grosse basse de Gang Of Four et les guitares tranchantes de Television. Car vous avez tout ça rien que sur "The Hype". Du punk qui groove et qui bondit, accompagné de quelques synthés et de lignes vocales accrocheuses, c'est également ce qui vous attend sur "Wild Child"

Shopping - Wild Child (2018)

  Chaque son, chaque note, chaque mot est pile là où il faut, rien ne dépasse, on attend des sommets de concision qui m'évoquent la géniale Sneaks. Tout ici est placé pour être efficace, rien ne dépasse, et pourtant c'est bien une énergie folle qui dirige des titres comme "Asking For A Friend", avec ce mélange de sérieux nihiliste et de second degré fun quasiment hédoniste caractéristique du post-punk. Comme une dernière fête débridée avant la fin du monde. Sur cette dernière chanson, tout comme sur "Suddenly Gone", ce sont les guitares qui portent le morceau. Véloces, acérées, à la fois virtuoses et acides, elles ont ce son mi-obsessionnel mi-débile, allégorie de l'aliénation par excellence, elles rappelleraient presque en ce sens l'utilisation des guitares pour le même effet dans le générique de South Park. Et c'est encore plus vrai sur l'encore plus maniaque "Control Yourself". C'est pareil pour "Shave Your Head", avec un petit côté décadent, californien, en plus, rappelant côté séries l'ambiance de Californication, et côté musique le punk mixte génial des X.

Shopping - The Hype (2018)

  Pour illustrer ce côté décadent, ainsi que l'aspect "hédonisme nihiliste", "Discover" est l'exemple qu'il vous faut : un synthé basse baveux et saturé, des guitares punk-funk tranchantes, un beat imposant et des chants de weirdos magnifiques. Un peu Brazilian Girls (groupe bien trop sous-estimé) dans l'esprit. Vous prenez tout ça, vous l'exagérez avec des échos dub et un synthé acid house, et vous avez "New Values", autre géniale pop song.

  Le ton s'allège, se retrouve plus proche du punk sur "My Dads A Cancer", avec là encore une guitare rapide, mais plus douce qu'à l'habitude, avec ce côté punk des années 80, un peu Stray Cats, un peu Cure des débuts, un peu B-52's. De même, la conclusion, "Overtime", est un poil plus légère même si toujours aussi délicieusement moqueuse, et joue avec les influences afropop de William Onyeabor venant des Talking Heads, avec un synthé malicieux et une basse groovy.

  En bref, c'est vraiment un superbe album, celui qui de loin m'aura le plus marqué en janvier avec le Profligate, et que je réécoute frénétiquement avec un plaisir renouvelé. Je vous en recommande donc plus que chaudement l'écoute !


Alex


  

vendredi 28 avril 2017

Calvin Harris - I Created Disco (2007)


  Cette semaine, les disques sortis il y a dix ans déjà, en 2007, sont à l'honneur sur La Pop d'Alexandre & Etienne, avec un album par jour présenté jusqu'à mardi dans le cadre de notre troisième édition de La Semaine De La Pop.

  Je l'ai annoncé sur mon article vantant les qualités des deux derniers singles de Calvin Harris : pour moi, c'est pour le moment l'homme d'un seul album, celui-ci (et de quelques titres sur le suivant de 2009, et si on est vraiment indulgents quelques autres à picorer depuis). Mais quel album !

  Un peu à la manière de James Murphy (dont nous avons chroniqué ici un album hier), Calvin Harris est un geek obsédé de musique (de pas mal de musiques différentes d'ailleurs), démarrant sa carrière dans une époque où l'électro bricolée a déjà bien percé (merci les Daft Punk & Cie). Et pour revenir à LCD Soundsystem, finalement l'écossais s'en rapproche pas mal. Ça s'entend dès l'intro "Merrymaking at My Place", cette basse mi-funky mi-post-punk, au jeu très haché (et probablement programmée), ce beat électro-rock funky, ces synthés pouet pouet.... On n'est pas loin de James Murphy donc, mais en plus funky, plus rnb aussi, plus Pharrell Williams (qui dominait déjà les hits de l'époque) en somme. On pensera encore plus à James Murphy avec le disco-punk de "I Created Disco" ou la synthpop entre new wave et Yellow Magic Orchestra de "Electronic Man".

  D'ailleurs, c'est le côté "fait dans une chambre avec un vieil ordi" et le fun incroyable injecté à cette pop qui fait tout son charme. Harris est alors jeune, plein de gouaille (ce titre d'album !), et on a toute l'énergie, la fraîcheur et la rage d'un mec qui a tout à prouver, avec le second degré et le sens du détail du mec qui vient de commencer et s'applique (cf "Colours"). C'est pour ça que c'est un des disques que je passe le plus en soirée, pour toutes ces raisons. 

  Du fun, on en a sur le plastic funk post-Kraftwerk de "This Is The Industry" qui recrache toute la chaleur de la Philly Soul sur des synthés baveux, et avec second degré. Voire même millième degré quand, au détour de "Neon Rocks" la gouaille british de Harris se transforme presque en gloussement de poule, soutenu par des synthés bien pouet pouet. Plus loin, et puisqu'on en parle, cette soul, ce rnb qu'on a entendu dans ces fameux (et merveilleux) singles récents, on l'entendait déjà (aussi) dans "Love Souvenir"

  Et puis on a des tubes qui font bouger la tête et les pieds : "The Girls", le kitsch assumé de "Disco Heat", et puis le méga-tube "Acceptable In The Eighties", absolument imparable, qui porte bien son nom et ravira les amoureux de madeleines synthétiques au parfum néo-80s. Dans un genre tout aussi années 80, mais plutôt générique de vieilles séries télé, on a les interludes "Traffic Cops" et "Vault Character" et le moins direct "Certified". Et puis le bling bling hédoniste et dansant de "Vegas"... Tout ça sonne certes référencé, mais fait avec les moyens du bord, une ambition et une envie sans bornes, ce qui permet à Harris d'exploser ses modèles pour se créer un style unique. 

  Bref, c'est un disque qui sous un son plus ou moins volontairement gros, cheap et kitsch cache des chansons pop plus profondes qu'il n'y paraît et surtout beaucoup, beaucoup de fun et d'amour pour la musique populaire sous toutes ses formes. 

ALEX


mardi 15 novembre 2016

2016, Retours Pop & Réinventions : La Femme (Mystère) & Crocodiles (Dreamless)

  Nous allons parler aujourd'hui de deux remises en question musicales marquantes de l'année 2016, ayant abouti à deux disques très bons, mais pas parfaits, qui sonnent comme de solides transitions entre des débuts brillants et un avenir radieux. J'ai nommé les albums Mystère des frenchies de La Femme et Dreamless des géniaux américains Crocodiles.



La Femme - Mystère (2016)

  Introduit par le titanesque "Sphynx", cet album avait tout pour plaire, l'ambiance cinématographique, l'exagération du style du 1er album étiré en une longue transe électro-pop orientalisante et sexuelle. Puis la surprise ! Les influences yéyé et pop 60s/70s sont bien plus présentes dans le mix foutraque mais inédit du groupe. Pour le meilleur comme sur "Le Vide Est Ton Nouveau Prénom" aux accents prog folk celtiques et au magnifique pont morriconien, et "Où Va Le Monde", dans laquelle le texte bancal n'arrive pas à gâcher le surf rock irrésistible. Mais aussi pour des résultats très mitigés, comme le naïf "Septembre", sauvé par sa conclusion, et un "Tueur de Fleurs" avec de bonnes idées mais un peu mou.

  Ailleurs, la diversité stylistique et la folie créatrice font mouche. Le punk pop décadent façon Plastic Bertrand de "Tatiana" (au final dantesque) couplé à la techno post punk de "SSD", sont enthousiasmants. 
  Le psychédélisme est fort réussi sur "Exorciseur" avec un rap féminin ultra jouissif, celui mâtiné d'influences arabisantes de "Al Warda", le chaloupé "Psyzook" et la pop sous patronage de St Syd Barrett sur "Le Chemin". C'est parfois longuet par contre, comme sur "Vagues", le morceau plus ou moins prog au long solo de guitare pas si mémorable.
  On a de la synthpop de haute volée sur "Elle Ne T'aime Pas" à la Jacno, et de bonne facture sur un "Always In The Sun" un peu plus générique mais très bonne pour une bonus track. Et puis surtout le surf post-punk très B-52s jouissif de "Mycose", énorme chanson où tout est parfait, du thème inédit au sous-texte hyper malin, à la musique tubesque et ultra bien construite.

  Bref, après un premier EP époustouflant, et un album qui a donné un grand coup de pied dans la fourmilière pop-rock française et a inventé un nouvel espace pop rien qu'à eux, les jeunes gens de La Femme nous ont livré là un superbe deuxième album, peut-être un peu trop généreux (quelques morceaux plu faibles, même si aucun n'est mauvais loin de là), mais de qualité et augurant le meilleur pour la suite. Le succès incroyable de Psycho Tropical Berlin ne semblait pas égalable, le groupe a choisi de s'étoffer et de prendre en ampleur ce que fatalement ils allaient perdre en efficacité punk et en effet de surprise, et ça fonctionne (comme vous pouvez le constater en l'écoutant ici). En plus, ils sont excellents en live (dans des petites salles en priorité). Croyez moi, on les a vus deux fois avec Etienne, c'était de la folie. 




Crocodiles - Dreamless (2016)

  Après avoir porté leur post-punk abrasif et marécageux sur deux excellents albums en 2009 et 2010, le groupe explose en 2012 avec l'excellent Endless Flower, mêlant pop, punk, shoegaze et rock sexuel avec brio, et réalisant une excellente fuite en avant vers toujours plus de pop brillantissime et de rock énervé avec le chef-d'oeuvre Crimes Of Passion en 2013 puis le très sombre et punk Boys de 2015, où l'on entendait un groupe plein de rage, mais arrivant peut-être un peu au bout d'une démarche sex'n'drugs'n'rock'n'roll, toujours plus fort toujours à fond, sauvé par ses brûlots intransigeants et ses incursions vers une pop synthétique plus downtempo plus influencée par Suicide, inquiétante et toujours aussi sexuelle. 

  Le groupe s'est donc réinventé avec de Dreamless, et a réalisé une mue pop plus que convaincante. "Telepathic Lover" convaincra n'importe qui, c'est une parfaite chanson de pop indé un peu typée 80s d'une efficacité inattaquable. On a aussi des morceaux avec cette nouvelles direction pop 80s, mais une approche toujours aussi ténébreuse : "Maximum Penetration" et "Jailbird", entre basses post-punk et échos dub, les plus lents et berlinois "Go Now" et "Time To Kill" qui partage un certain charme sombre avec les derniers Arctic Monkeys, "Welcome To Hell" et "I'm Sick", entre beat discoïde, basse ronde, riff qui tranche et ambiguïté sexuelle glam. La rythmique reggae du rock décadent de "Alita" est rafraîchissante, de même que le piano bondissant et la basse disco-punk très The Rapture de "Jumping On Angels" et le final pop 60s-70s bondissant de "Not Even In Your Dreams".

  L'album est très très solide, mois génial que ses prédécesseurs, mais ouvrant une nouvelle voie au groupe et évitant l'impasse et la redite. Et là encore, ce disque déjà très bon en lui-même (et que vous pouvez écouter ici) est plein de promesses pour l'avenir du groupe. 

Alex


dimanche 25 octobre 2015

La Playlist #3 - Disco Punk

 
LA PLAYLIST #3
 
 
DISCO PUNK
 
 
  Bonjour à tous, et merci à vous de me lire malgré notre productivité quelque peu... disons aléatoire ces derniers mois. Mais vous savez ce que c'est, on n'a pas toujours le temps de faire ce que l'on veut.
 
  Je reviens donc sur le blog, avec  avec une série de playlists à thèmes. Le sujet de la première me vient de Jimmy Jimi de l'excellent blog Les Bruits Magiques que je vous invite à visiter d'urgence si vous êtes un mélomane (et que vous ne connaissez pas déjà.
 
 
Qu'est-ce que le Disco-Punk ?
 
  Je suis tombé sur une phrase dans sa chronique du dernier Richard Hawley (encore un disque absolument divin, le bonhomme est un tueur) "Combien d'albums de disco punk (rien que d’accoler ces deux mots me fait mal) avons-nous du subir ces dernières années ?"
 
  Question qui m'a turlupiné, moi qui apprécie certains artistes  régulièrement qualifiés de disco-punk.... Mais qui reconnais qu'on a subi un certain nombre de bouses assez mémorables (ou pas justement), classées aussi sous ce terme fourre-tout. Et qui ne regroupe pas que des trucs aussi caricaturaux que mon petit dessin d'illustration !
 
  La première chose à se demander c'est : qu'est-ce que le disco-punk ?
 
 
Des débuts difficiles : La campagne "Disco Sucks" 
affiliée aux amateurs de rock, punk... et aux intégristes religieux.
Souvent sur fond d'homophobie et de racisme...
 
 
Introduction & tentatives de définition(s)
 
On pourrait peut-être avancer une définition assez simple : une section rythmique inspirée du disco et sautillante voire dansante (on parle souvent aussi de dance punk), et des guitares tranchantes héritées du punk. Pas parfait, mais ça donne le point de départ.
 
  On va donc parler de deux approches contradictoires et complémentaires : on a d'un côté un aspect dansant appliqué à du rock / du punk, ce qui a tendance à rendre plus accessible un matériau de base plus agressif. Et d'un autre côté, on peut pervertir une musique dance au sens large (disco, électrofunk, électropop...) avec des aspects punks (guitares typiques mais aussi paroles, nihilisme, attitude, revendications, rythmes, production agressive...). Et tous les groupes dont on va parler se situent quelque part entre ces deux approches.
 
  Alors bien sûr, disco-punk c'est à la fois très vague et très précis, disons qu'on va parler au sens plus large de "dance-rock", de rock qui s'acoquine avec des musiques dansantes, ou l'inverse. Et ces définitions et classifications de groupes sont toutes personnelles, subjectives, contestables, et souvent inutiles.
  Dans le sens où, par définition, classer un artiste dans un genre musical.... ça sert à se repérer un peu mais c'est tout, c'est comme classer des chaussettes... Comment vous faites ? Par saison, taille, couleur, motif, préférence, ancienneté ? Le classement est par essence stupide et erroné, mais pratique pour donner quelques repères. C'est un prétexte à la discussion.
 
  Et pour que ce soit plus concret, je vais donner quelques exemples de ce qu'on pourrait appeler les origines du sous-genre, à dater de la fin des années 70 et de l'éclosion respective des 2 genres originels, et avancer chronologiquement jusqu'à nos jours.
 
 
Sparks
 
 
 
1) 75-77 : Le Glam rock, précurseur :
 
  Dès les années 50, le rock est une musique qui se danse avant tout. On voit après les excès du prog des années 70 un retour vers les rockers des années 50, le rockabilly, le cuir.... Mais aussi une musique beaucoup moins cérébrale et plus physique : le punk. Il n'est donc pas surprenant que les précurseurs du disco punk soient issus du glam rock, qui a préfiguré la vague punk. On peut prendre quelques exemples glam sautillants voire dansants comme :
 
 
 
 
Talking Heads 77
 
 
 
2) 77-79 : apogée du disco et du punk, première vague disco punk :
 
  Arrive ensuite la vague punk, tandis que du côté des musiques noires, la Philly Soul accouche du disco. Certains artistes, influencés d'un côté par le punk, de l'autre par le funk ou le disco, forment ce qu'on pourrait appeler une première vague disco punk :
 
 
 
  Ces artistes majeurs du punk et du post-punk utilisent des éléments du disco, du funk pour créer un hybride ayant à la fois  l'énergie, la folie et l'agressivité nihilisme de l'un, et la rythmique implacable et accrocheuse de l'autre. Rien de mieux pour faire passer un message fort que de l'enrober dans un emballage vendeur. C'est la recette imparable qu'ont notamment mis en œuvre les Gang Of Four, qu'on peut qualifier comme les parrains et principale référence esthétique du genre.
 
 
 
Gang Of Four - Entertainment ! l'album fondateur
 
 
 
3) 80 - 82 : Récupération du mouvement par la pop :
 
  Que ce soient les Stones en quête de renouveau, les Queen qui se retrouvent une identité nouvelle après le glam-rock, ou Bowie dans son processus créatif, beaucoup d'anciens des sixties et seventies adoptent des éléments disco-punk :
 
  Les punks se reconvertissant dans la new wave et la pop donnent aussi dans le genre, avec notamment le "Call Me" de Blondie qui est un bon marqueur du genre, côté pop plus que punk  :
 
 
  Pendant que des petits jeunes font leurs sauce dans leur coin en appliquant la bonne vieille recette à la grammaire post-punk :
 
 
  Et que la pop mainstream applique l'idée au hard FM :
 
 
 
 
Blondie - Call Me
Le groupe de pop issu du punk
produit par le roi du disco Moroder
 

 
 
4) 80 - 82 : Collisions Disco-Punk et Electro-Funk :
 
  N'omettons pas de parler des innovateurs de la black music qui ont croisé certains éléments disco-punk pour les croiser avec leur propre musique, pour des résultats souvent épatants et influents par la suite :
 
 
Si ça c'est pas une photo punk... (Prince)
 
 
 
 
5) 83 -90 : Electropop et dilution du mouvement :
 
  Le mouvement disco-punk se fait phagocyter par la pop et l'électropop / new wave notamment, et se dilue dans  ces mouvements progressivement. On oublie l'influence punk déjà bien diluée, et on n'en garde que quelques éléments sortis de leur contexte (dont le nihilisme et la noirceur pour certains), et on se concentre sur le côté dance. C'est un peu l'histoire du groupe New Order d'ailleurs :
 
 
 
New Order - The Perfect Kiss
 
 
 
 
6) 1990 - 2003 : Un début de renaissance :
 
  Les pionniers de Madchester et leurs héritiers de la britpop d'un côté reprennent l'idée de dance-rock avec une approche plus rock et moins électropop :
 
  De l'autre côté de l'Atlantique, l'indus combine des éléments issus du disco et de la new wave avec des éléments punk, dans approche originale :
 
 
  Et les scènes rave s'intéressent à la fois à des musiques plus extrêmes : rock, voire punk, et aussi au disco :
 
 
  Toutes ces démarches influencent le mainstream de façon importante, on peut citer par exemple :
 
 
  Le revival musical rock des années 70, s'enchaînant avec celui des années 80 et sous l'impulsion de ces scènes dance-rock permettent l'éclosion d'une seconde vague disco punk au début des années 2000.
 
 
The Rapture : Echoes, l'album phare
 
 
 
7) 2003 - 2004 : La seconde vague disco-punk :
 
  Les Gang Of Four étaient le groupe majeur de la première vague, les Rapture sont le groupe de la seconde, et leur album Echoes est le manifeste du genre, le Entertainment ! des années 2000.
 
 
Dans la même veine :
 
  On peut citer aussi Franz Ferdinant, grand héritier du post-punk sautillant et machine à danser et faire tomber les filles (et les garçons) :
 
 
 
Franz Ferdinand -Franz Ferdinand
 
 
 
8) 2004 - 2008 : Fractionnement du mouvement :
 
   Mais ces groupes se dissolvent ou changent de direction artistique, après avoir laissé un fort impact sur la pop de l'époque. On retrouve cette influence directe dans divers courants dance-rock. 
 
  Premièrement avec une approche plus électronique (DFA est un label clé du genre) :
 
  D'un autre côté on a toute une scène électro-rock psychédélique qui émerge sur ces cendres :
 
Of Montréal - Suffer For Fashion (2007) (même si ces derniers existaient avant les années 2000)
 
  On a des fidèles du genre original :
 
 
  Et des tarés géniaux qui s'en servent comme base pour déconstruire toute l'histoire de la pop et nous la resservir assaisonnée d'électronique façon Frankenstein cyborg :
 
 
 
Late Of The Pier - Fantasy Black Channel
 
 
 
9) 2004 - 2008 : Disco-punk maintream (et deuxième dilution dans la synthpop) :
 
  Plusieurs groupes à succès ont repris l'esthétique disco-punk en proposant une musique bien plus pop, et ont rencontré un succès commercial assez conséquent :
 
 
  Et le reviva eighties battant son plein, ces groupes à succès optèrent vite pour une musique plus synthpop. L'histoire se répète donc, et une nouvelle fois une forme de new wave à synthés avala tout cru un début de mouvement disco-punk.
 
Gossip
 
 
 
10) Depuis 2007 : Influences
 
  On note une certaine influence du mouvement sur de nombreux pans de la pop
 
  Sur une partie de la scène hiphop/rnb :
 
  Sur des groupes plus pop
 
 
  Ou plus rock :
 
  Ou bien encore plus électroniques :
 
 
Notons que beaucoup de groupes électro-rock ou électropop moins consensuels s'inspirent aussi de précurseurs issus du punk ou du post punk (Suicide, Soft Cell...).
 
  Et même chez des Français (c'est plutôt ténu quand même) :
 
  Et depuis, on ne compte plus les groupes influencés par une certaine forme de dance rock, piochant dans le disco, le punk, l'électro, la synthpop pour en ressortir des œuvres parfois grandioses :
 
 
La Femme
 
 
 
 
Conclusion
 
  Pour finir, on peut dire que le disco-punk.... Ben au final soit ça n'existe pas, soit ça n'est pas grand chose. Au sens strict quasiment aucun groupe ne combine les éléments des deux genres de façon parfaite. Il s'agit plutôt de gens qui se reconnaissent dans les esthétiques des deux musiques et en empruntent des éléments pour produire leur propre art, avec des proportions variables de chacune des deux.
 
  On peut donc tenter comme je viens de le faire de résumer ce terme un peu fourre-tout (et très marketing, il faut l'avouer) et ce qu'il englobe, et de faire un tour rapide des influences diverses exercées par ce mouvement qui n'en est pas un.
 
  Le disco-punk est un concept génial qui a donné des choses fabuleuses (Gang Of Four, Talking Heads, Rapture, Franz Ferdinand...) et beaucoup de rejetons abominables (insérerzle nom de votre choix ici et dans les commentaires).
 
  J'espère que cet article vous a plu, merci pour votre lecture !
N'hésitez pas à ajouter un commentaire sur votre ressenti par rapport au format ou au contenu de l'article.7
Merci beaucoup à tous les commentateurs, et à bientôt pour de nouvelles avantures.
 
 
Alexandre