Les aventures musicales de deux potes

Les aventures musicales de deux potes
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dimanche 5 février 2017

Laurent Voulzy - Le Coeur Grenadine (1979)


  Cette semaine, la pop française est à l'honneur avec un classique du genre par jour jusqu'à dimanche. Des disques qui nous tiennent particulièrement à cœur et que nous considérons comme des classiques indépassables dans leurs genres respectifs.

  Bon, là on attaque du sérieux : le premier LP de Laurent Voulzy, sorti en 1979. Et si ce disque est assez peu cité, c'est une honte, car c'est à mon humble avis rien de moins qu'un des meilleurs disques de pop francophone (et j'irais même plus loin en disant de pop tout court) de tous les temps. Rien que ça, ouais. 

  Comment ne pas succomber à la mélancolie délicate du single "Le coeur grenadine", sa rythmique riche augmentée par une basse impeccable, sa guitare tire-larmes, ses cordes subtiles et ses synthés discrets. Et puis ce chant aussi naïf que touchant, à l'image du texte. De l'intro à la conclusion, Voulzy prend le temps de déployer ce titre, lui laisse l'espace nécessaire pour le faire s'épanouir, avec une musicalité inattaquable. Et le résultat, c'est que des premières secondes aux dernières, cette chanson a un souffle, un petit truc en plus, la marque des classiques instantanés. 

  La suite est aussi riche et variée qu'excellente. On a la pop-rock de "Hé! P'tite Blonde" compense son texte daté par un travail d'équilibre assez rare entre pop synthétique colorée et guitare nerveuse à ranger du côté du psychobilly plutôt que de la guimauve. Oh, et la romance aux choeurs sublimes et au cool jazzy de "Karin Redinger", avec pour le coup un texte très sympa et un chant merveilleux. Encore un classique. Comme "Grimaud", funky et émouvante à la fois, et dotée d'un rythme chaloupé d'une classe jamais égalée en métropole, et "Lucienne est américaine", pop-rock au son unique et au riff d'une violence inédite (mais relative) chez Voulzy.

  Comme aussi "En tini", où les origines guadeloupéennes de Voulzy et les musiques qu'écoutait sa mère ressortent de façon plus voyante (salsa, calypso, merengue, conga, reggae), pour un résultat absolument mémorable. On a une rythmique disco-pop là aussi complexifiée par des percussions antillaises sur la reprise du "Qui Est In Qui est Out" de Gainsbourg, habilement habillée de guitares et de synthés assez Blondie. On ne le dira jamais assez : le talent de mélodiste hors norme de Voulzy n'a d'égale que sa science des arrangements divins. Ça accouche d'un son très personnel, et vous n'entendrez jamais rien qui sonne comme ce Coeur Grenadine.  

  La classe inégalable du "Coeur Grenadine" est finalement égalée sur "Cocktail Chez Mademoiselle", où Voulzy se fait séducteur et joue sur l'interprétation dans le chant de façon assez incroyable, sur une musique aussi sexy que délicate et avec un texte mémorable. Un exemple de perfection pop assez indiscutable.

  Bref, on a sans aucun doute (en tous cas pour moi) un des meilleurs albums francophones (et tout court) de tous les temps, probablement le meilleur de Voulzy (ce qui est un sacré compliment), et donc un indispensable inégalé dans son genre, que vous vous devez, sinon de le posséder, au moins de l'avoir écouté dans de bonnes conditions (par exemple par ici). Dites m'en des nouvelles !

Alex

  

mercredi 25 janvier 2017

Soft Powers - Bad Pop (2014)


  En voilà un disque qui porte mal son nom. Car la pop lo-fi et funky de Soft Powers a un énorme potentiel, elle sonne à la fois personnelle et très fédératrice. Ça s'entend dès le premier morceau "Moon Culture", qui démarre sur un synthé introspectif avant de partir en disco-pop saturée. Avec un fond rock bien présent dans le chant, la raideur du son de la batterie et le tranchant du riff funky. Et puis on enchaîne sur "Strawberry Soup" qui devrait être un tube dans un monde parfait, grâce à son chant sous hélium entre champis et Bee Gees et sa mélodie obsédante appuyé par un beat dansant.  

  Beaucoup de cousinages sonores pourraient être évoqués, mais le projet ne sonne exactement comme personne d'autre, c'est ce délicat équilibre entre production douce et lo-fi saturée qui en fait tout le sel, c'est très audible sur la vintage "Dr. Philip David Collins" et la déchirante "Just Like Tropica-L", un sommet d'émotion aux basses lancinantes appuyant une mélodie à la fragilité palpable.
  Et peut-être que ce fameux mix provient de cette base rock qui colore même les morceaux les plus funky d'une intensité particulière, comme sur le très Off The Wall "Palm Nights" et "Diamond Daggs" très glam comme son titre l'évoque, et aussi sombre que sensuelle.

  Mais comme je l'ai dit, tout n'est pas que tubes pailletés, il y a une bonne dose de mélancolie et d'introspection ici, comme dans la digression électronique et planante de "Who Is Tim Durmah?". Même remarque concernant la conclusion "Mary Never Sings Our Songs", où la musique suit davantage les lignes d'une pop indé mélancolique et planante qui sait laisser respirer la musique en de longs passages expérimentaux, n'a pas peur du bruit, du grain sonore et affiche une certaine ambition dans la construction du morceau. Vraiment, c'est très beau. 

  Et puis autant de beauté en 8 titres et 21 minutes, on ne peut qu'en redemander et appuyer sur replay instantanément. Pas mal de groupes indés récents ont trouvé dans la concision un moyen d'atteindre la perfection, et c'est tout à fait louable et souhaitable (pour ma part). 

  C'est vraiment un superbe album qui me tient à coeur, une référence du genre, et je suis étonné de ne pas en avoir entendu plus parler que ça à sa sortie et depuis. Bref, si vous voulez réparer un peu cette injustice et rendre honneur à cet excellent disque qui le mérite (et qui aurait du être mieux couvert par la presse de l'époque), foncez l'écouter illico !
(A écouter ici)


Alex

lundi 25 juillet 2016

Surface - Falling In Love (Single, 1983)


  Bombe électrofunk suivante : ce "Falling In Love" de Surface, tout droit sorti de chez les grands Salsoul Records. Beat disco, synthés basse dans tous les sens, guitares rythmiques, piano et synthés house, chant soul/pop acidulé et flûtiaux, tout est réuni pour un morceau de choix. 

Bonne écoute !


Alex

vendredi 22 juillet 2016

Curtis Hairston - I Want You (All Tonight) (Single, 1983)


  Aller, puisque c'est l'été, après le Fonda Rae je vous propose une autre bombe électrofunk. Clavier basse liquide, guitare très Chic slappée, beat 4/4 discoïde immuable, piano de fin de soirée, synthés déments, et diva soul, tout est en place dès le couplet. Et le refrain est très proche de Michael Jackson période Off The Wall / Thriller, pas la pire des références du genre ! Bref, ce petit tube de Curtis Hairston est parfait pour appuyer ce fait : l'électrofunk est une musique éminemment riche, un des styles musicaux les plus importants depuis les années 70/80, et le digne successeur des grands funksters, faisant des petits (souvent très doués) dans tous les genres musicaux. Comment ne pas le dire à l'écoute de cette chanson géniale ?

Bonne écoute !

Alex

jeudi 21 juillet 2016

Fonda Rae & Wish - Tuch Me (All Night Long) (Single, 1986)


  Cette claque ! Ce single de 86 est une pure merveille. Ca commence avec des nappes de synthé presque deep, le chant soul/gospel de Fonda Rae, puis un clavier clair joue une petite mélodie, rejointe par la boîte à rythme, le synthé basse, et là tout s'enchaîne. Ce single est parfait, c'est le "Blue Monday" de la house gavée à la disco, à la soul, et à l'électrofunk (on entend autant Kraftwerk que Clinton et Prince là-dedans). C'est un vrai modèle indépassable pour toute la musique électronique dansante et de qualité qui viendra par la suite, comme un "I Feel Love" mais plus mélancolique et tout en breaks de boîte à rythme. 

  La tension monte, monte monte, et à chaque fois que la mélodie principale revient, l'intensité monte d'un cran, le corps se met petit à petit à bouger, de plus en plus, sans s'en rendre compte. Ce mélange de joie hédoniste et de mélancolie profonde est euphorisante. Et ce final avec le jeu sur les voix... Tous les petits mecs de la tropical house, les Diplo, les Bieber, les Skrillex et les DJ Snake peuvent aller élever des chèvres dans le Tennessee après avoir entendu ça. Rien que ce petit break, c'est à des milliers d'années lumière au dessus de tout ce qu'ils ont fait depuis leurs débuts. Adios, et bon débarras !

  Bref, un de ces moments de grâce absolue en musique, quand des interprètes, une composition et un son fusionnent de façon parfaite pour synthétiser toute une époque. Ces 10 minutes séminales (qui seront parmi les 10 minutes les plus courtes de votre vie), essaiment encore aujourd'hui dans la musique de groupes de synth pop de talent comme Niki & The Dove, Blood Orange, Dâm-Funk, Cellars ou autres. Indispensable, incontournable.

  Il faudra que je reparle des années 80-90, décennies oubliées de l'histoire du funk, et de la place mésestimée de l'électrofunk, musique peu avare en moments absolument éblouissants dans le genre, et qui a fait des petits de qualité ces dernières années.

Quoi, vous n'avez pas encore appuyé sur play ? 



Alex


dimanche 25 octobre 2015

La Playlist #3 - Disco Punk

 
LA PLAYLIST #3
 
 
DISCO PUNK
 
 
  Bonjour à tous, et merci à vous de me lire malgré notre productivité quelque peu... disons aléatoire ces derniers mois. Mais vous savez ce que c'est, on n'a pas toujours le temps de faire ce que l'on veut.
 
  Je reviens donc sur le blog, avec  avec une série de playlists à thèmes. Le sujet de la première me vient de Jimmy Jimi de l'excellent blog Les Bruits Magiques que je vous invite à visiter d'urgence si vous êtes un mélomane (et que vous ne connaissez pas déjà.
 
 
Qu'est-ce que le Disco-Punk ?
 
  Je suis tombé sur une phrase dans sa chronique du dernier Richard Hawley (encore un disque absolument divin, le bonhomme est un tueur) "Combien d'albums de disco punk (rien que d’accoler ces deux mots me fait mal) avons-nous du subir ces dernières années ?"
 
  Question qui m'a turlupiné, moi qui apprécie certains artistes  régulièrement qualifiés de disco-punk.... Mais qui reconnais qu'on a subi un certain nombre de bouses assez mémorables (ou pas justement), classées aussi sous ce terme fourre-tout. Et qui ne regroupe pas que des trucs aussi caricaturaux que mon petit dessin d'illustration !
 
  La première chose à se demander c'est : qu'est-ce que le disco-punk ?
 
 
Des débuts difficiles : La campagne "Disco Sucks" 
affiliée aux amateurs de rock, punk... et aux intégristes religieux.
Souvent sur fond d'homophobie et de racisme...
 
 
Introduction & tentatives de définition(s)
 
On pourrait peut-être avancer une définition assez simple : une section rythmique inspirée du disco et sautillante voire dansante (on parle souvent aussi de dance punk), et des guitares tranchantes héritées du punk. Pas parfait, mais ça donne le point de départ.
 
  On va donc parler de deux approches contradictoires et complémentaires : on a d'un côté un aspect dansant appliqué à du rock / du punk, ce qui a tendance à rendre plus accessible un matériau de base plus agressif. Et d'un autre côté, on peut pervertir une musique dance au sens large (disco, électrofunk, électropop...) avec des aspects punks (guitares typiques mais aussi paroles, nihilisme, attitude, revendications, rythmes, production agressive...). Et tous les groupes dont on va parler se situent quelque part entre ces deux approches.
 
  Alors bien sûr, disco-punk c'est à la fois très vague et très précis, disons qu'on va parler au sens plus large de "dance-rock", de rock qui s'acoquine avec des musiques dansantes, ou l'inverse. Et ces définitions et classifications de groupes sont toutes personnelles, subjectives, contestables, et souvent inutiles.
  Dans le sens où, par définition, classer un artiste dans un genre musical.... ça sert à se repérer un peu mais c'est tout, c'est comme classer des chaussettes... Comment vous faites ? Par saison, taille, couleur, motif, préférence, ancienneté ? Le classement est par essence stupide et erroné, mais pratique pour donner quelques repères. C'est un prétexte à la discussion.
 
  Et pour que ce soit plus concret, je vais donner quelques exemples de ce qu'on pourrait appeler les origines du sous-genre, à dater de la fin des années 70 et de l'éclosion respective des 2 genres originels, et avancer chronologiquement jusqu'à nos jours.
 
 
Sparks
 
 
 
1) 75-77 : Le Glam rock, précurseur :
 
  Dès les années 50, le rock est une musique qui se danse avant tout. On voit après les excès du prog des années 70 un retour vers les rockers des années 50, le rockabilly, le cuir.... Mais aussi une musique beaucoup moins cérébrale et plus physique : le punk. Il n'est donc pas surprenant que les précurseurs du disco punk soient issus du glam rock, qui a préfiguré la vague punk. On peut prendre quelques exemples glam sautillants voire dansants comme :
 
 
 
 
Talking Heads 77
 
 
 
2) 77-79 : apogée du disco et du punk, première vague disco punk :
 
  Arrive ensuite la vague punk, tandis que du côté des musiques noires, la Philly Soul accouche du disco. Certains artistes, influencés d'un côté par le punk, de l'autre par le funk ou le disco, forment ce qu'on pourrait appeler une première vague disco punk :
 
 
 
  Ces artistes majeurs du punk et du post-punk utilisent des éléments du disco, du funk pour créer un hybride ayant à la fois  l'énergie, la folie et l'agressivité nihilisme de l'un, et la rythmique implacable et accrocheuse de l'autre. Rien de mieux pour faire passer un message fort que de l'enrober dans un emballage vendeur. C'est la recette imparable qu'ont notamment mis en œuvre les Gang Of Four, qu'on peut qualifier comme les parrains et principale référence esthétique du genre.
 
 
 
Gang Of Four - Entertainment ! l'album fondateur
 
 
 
3) 80 - 82 : Récupération du mouvement par la pop :
 
  Que ce soient les Stones en quête de renouveau, les Queen qui se retrouvent une identité nouvelle après le glam-rock, ou Bowie dans son processus créatif, beaucoup d'anciens des sixties et seventies adoptent des éléments disco-punk :
 
  Les punks se reconvertissant dans la new wave et la pop donnent aussi dans le genre, avec notamment le "Call Me" de Blondie qui est un bon marqueur du genre, côté pop plus que punk  :
 
 
  Pendant que des petits jeunes font leurs sauce dans leur coin en appliquant la bonne vieille recette à la grammaire post-punk :
 
 
  Et que la pop mainstream applique l'idée au hard FM :
 
 
 
 
Blondie - Call Me
Le groupe de pop issu du punk
produit par le roi du disco Moroder
 

 
 
4) 80 - 82 : Collisions Disco-Punk et Electro-Funk :
 
  N'omettons pas de parler des innovateurs de la black music qui ont croisé certains éléments disco-punk pour les croiser avec leur propre musique, pour des résultats souvent épatants et influents par la suite :
 
 
Si ça c'est pas une photo punk... (Prince)
 
 
 
 
5) 83 -90 : Electropop et dilution du mouvement :
 
  Le mouvement disco-punk se fait phagocyter par la pop et l'électropop / new wave notamment, et se dilue dans  ces mouvements progressivement. On oublie l'influence punk déjà bien diluée, et on n'en garde que quelques éléments sortis de leur contexte (dont le nihilisme et la noirceur pour certains), et on se concentre sur le côté dance. C'est un peu l'histoire du groupe New Order d'ailleurs :
 
 
 
New Order - The Perfect Kiss
 
 
 
 
6) 1990 - 2003 : Un début de renaissance :
 
  Les pionniers de Madchester et leurs héritiers de la britpop d'un côté reprennent l'idée de dance-rock avec une approche plus rock et moins électropop :
 
  De l'autre côté de l'Atlantique, l'indus combine des éléments issus du disco et de la new wave avec des éléments punk, dans approche originale :
 
 
  Et les scènes rave s'intéressent à la fois à des musiques plus extrêmes : rock, voire punk, et aussi au disco :
 
 
  Toutes ces démarches influencent le mainstream de façon importante, on peut citer par exemple :
 
 
  Le revival musical rock des années 70, s'enchaînant avec celui des années 80 et sous l'impulsion de ces scènes dance-rock permettent l'éclosion d'une seconde vague disco punk au début des années 2000.
 
 
The Rapture : Echoes, l'album phare
 
 
 
7) 2003 - 2004 : La seconde vague disco-punk :
 
  Les Gang Of Four étaient le groupe majeur de la première vague, les Rapture sont le groupe de la seconde, et leur album Echoes est le manifeste du genre, le Entertainment ! des années 2000.
 
 
Dans la même veine :
 
  On peut citer aussi Franz Ferdinant, grand héritier du post-punk sautillant et machine à danser et faire tomber les filles (et les garçons) :
 
 
 
Franz Ferdinand -Franz Ferdinand
 
 
 
8) 2004 - 2008 : Fractionnement du mouvement :
 
   Mais ces groupes se dissolvent ou changent de direction artistique, après avoir laissé un fort impact sur la pop de l'époque. On retrouve cette influence directe dans divers courants dance-rock. 
 
  Premièrement avec une approche plus électronique (DFA est un label clé du genre) :
 
  D'un autre côté on a toute une scène électro-rock psychédélique qui émerge sur ces cendres :
 
Of Montréal - Suffer For Fashion (2007) (même si ces derniers existaient avant les années 2000)
 
  On a des fidèles du genre original :
 
 
  Et des tarés géniaux qui s'en servent comme base pour déconstruire toute l'histoire de la pop et nous la resservir assaisonnée d'électronique façon Frankenstein cyborg :
 
 
 
Late Of The Pier - Fantasy Black Channel
 
 
 
9) 2004 - 2008 : Disco-punk maintream (et deuxième dilution dans la synthpop) :
 
  Plusieurs groupes à succès ont repris l'esthétique disco-punk en proposant une musique bien plus pop, et ont rencontré un succès commercial assez conséquent :
 
 
  Et le reviva eighties battant son plein, ces groupes à succès optèrent vite pour une musique plus synthpop. L'histoire se répète donc, et une nouvelle fois une forme de new wave à synthés avala tout cru un début de mouvement disco-punk.
 
Gossip
 
 
 
10) Depuis 2007 : Influences
 
  On note une certaine influence du mouvement sur de nombreux pans de la pop
 
  Sur une partie de la scène hiphop/rnb :
 
  Sur des groupes plus pop
 
 
  Ou plus rock :
 
  Ou bien encore plus électroniques :
 
 
Notons que beaucoup de groupes électro-rock ou électropop moins consensuels s'inspirent aussi de précurseurs issus du punk ou du post punk (Suicide, Soft Cell...).
 
  Et même chez des Français (c'est plutôt ténu quand même) :
 
  Et depuis, on ne compte plus les groupes influencés par une certaine forme de dance rock, piochant dans le disco, le punk, l'électro, la synthpop pour en ressortir des œuvres parfois grandioses :
 
 
La Femme
 
 
 
 
Conclusion
 
  Pour finir, on peut dire que le disco-punk.... Ben au final soit ça n'existe pas, soit ça n'est pas grand chose. Au sens strict quasiment aucun groupe ne combine les éléments des deux genres de façon parfaite. Il s'agit plutôt de gens qui se reconnaissent dans les esthétiques des deux musiques et en empruntent des éléments pour produire leur propre art, avec des proportions variables de chacune des deux.
 
  On peut donc tenter comme je viens de le faire de résumer ce terme un peu fourre-tout (et très marketing, il faut l'avouer) et ce qu'il englobe, et de faire un tour rapide des influences diverses exercées par ce mouvement qui n'en est pas un.
 
  Le disco-punk est un concept génial qui a donné des choses fabuleuses (Gang Of Four, Talking Heads, Rapture, Franz Ferdinand...) et beaucoup de rejetons abominables (insérerzle nom de votre choix ici et dans les commentaires).
 
  J'espère que cet article vous a plu, merci pour votre lecture !
N'hésitez pas à ajouter un commentaire sur votre ressenti par rapport au format ou au contenu de l'article.7
Merci beaucoup à tous les commentateurs, et à bientôt pour de nouvelles avantures.
 
 
Alexandre
 
 

mercredi 16 avril 2014

Philippe Katerine - Magnum ( 2014 )

     Neuvième album du troubadour vendéen sorti le 7 avril dernier, voici enfin Magnum, composé et produit avec SebastiAn. Initialement prévu pour le 14 octobre dernier, Philippe Katerine à préféré se faire désirer le temps de tourner son tout aussi burlesque film du même nom dans les Caraïbe, dont voici la bande d'annonce. Nous pouvions déjà écouter depuis cet automne les singles Sexy Cool, Patouseul et Efféminé, qui signaient la caractère disco de l'oeuvre confirmé sur le reste de l'album. 





Katerine vous présente son album : ICI

L'avis d'Etienne :

     Je ne présente plus le personnage, trublion de génie, fou imposteur, gravitant dans un univers des plus singuliers de la musique française et du monde musical. Après un début de carrière clairement chanson française, où beaucoup virent en lui un nouveau Gainsbourg, il bifurqua dans un univers surréaliste et comique sur laquelle il continue de surfer sur cet album. Un artiste imprévisible tout en contrastes unique en son genre.

     La cadre est donné : les années 80, la disco, les îles tropicales et les croisières, en somme un revival Gilbert Montagné ! Il y abuse de tous les clichés du genre tant dans la musique que ses clips  pour sublimer le kitschissime, sur une solide production de Sebastian qui réussi ici à merveille son job. Musicalement il n' y a rien à dire, c'est parfait. Comme à son habitude, Katerine porte un grand soin aux paroles provocatrices, désuètes et profondes à la fois, perpétuant donc sa marque de fabrique. Il y traite de séduction de sexualité, de féminité et de "couilles".


     La musique se condense en un surprenant kaléidoscope disco aux teintes électroniques et psychotiques partant dans tous les sens. Mais cette gaieté d'apparence, se dilue dans le champagne en une mélancolie interpellante et introspective.




     Pour ce qui est de mon avis propre, je pense que l'album confirme mon a priori des singles, c'est à dire que Katerine a perdu sa puérile fraîcheur si singulière et aguicheuse. Il y est plus grave, plus nostalgique. Le style est peut être trop lissé, trop travaillé, faisant perdre le côté humain, révolté, presque punk, qui m'attirait tant sur les précédents albums, s'enlisant dans une mollesse ennuyeuse . Je suis sûrement très ( trop ) critique, mais nous étions tellement habitué à être surpris par ce génie, que j'attendais beaucoup de cet album. Mais j'ai aussi des coups de cœur sur celui-ci, particulièrement la triade PatouseulEfféminéLes dictateurs et l'écriture particulièrement drôle et aboutie.
  Malheureusement je m’endors sur ce clinquant navire, lessivé d'un violent mal de mer, espérant un prochain voyage que je rêve punk.

Katerine - Magnum ( Deezer )
http://katerine.net/
Etienne









L'avis d'Alex :



  Pas tout à fait d'accord avec Etienne. Pour compléter, je dirais que si j'ai bien cru que celui-ci allait être mon moment de décrochage dans sa discographie, le talent du bonhomme a fait mentir mes pronostics. En effet, soit il nous pond des hymnes irrésistiblement attachants (Efféminé, Sexy Cool,... le début de l'album en fait), soit une espèce de disco-soul mélancolique (Ed)bangerisée avc brio par SebastiAn, assez sublime pour qui n'a pas peur du kitsch magnifié, sur la fin de l'album. Le seul morceau un peu en dessous serait donc pour moi surtout le titre "Patouseul", sur lequel Katerine nous refait un peu "100% VIP" avec des paroles qui tournent parfois à l'auto-caricature, entre deux saillies bien senties. Ceci dit, le titre est accrocheur, je le reconnais, mais il reste à mes oreilles le seul petit défaut de l'album autrement très réussi. Et encore plus le temps passe plus je l'aime ce morceau.

  Katerine, à travers la face B plus mélancolique, semble se rapprocher d'une musique plus sérieuse (à sa façon, c'est Katerine quand même), qui me fait espérer un retour à plus de subtilité et de sensibilité, à un équilibre plus maîtrisé entre génie et décalage (cf sa période pré-"Robots Après Tout"). Malgré toutes les réserves que j'ai pu émettre avant la sortie de cet album (les teasers ma faisaient craindre le pire), Katerine prouve une fois de plus que, où qu'il aille, il m'emmènera avec lui. C'en est presque énervant. Un très bon album aux textes faussement naïfs et très écrits, à l'interprétation excellente et à la musique tubesque. Bref...
Chapeau bas Philippe !
Alexandre






mercredi 29 janvier 2014

Chromeo - Over Your Shoulder (Mr Oizo Remix, 2013)


 
  Si je ne m'abuse, c'est le premier remix qu'on aborde ici. Je vais faire court, parce qu'encore une fois, la musique parle d'elle même.
 
  D'abord, l'originale : "Over Your Shoulder", de Chromeo. Des artistes très intéressants, ça fait pas mal de temps que des tas de gens très recommandables travaillent avec eux ou remixent leurs morceaux. Du coup je tombe dessus, et j'aime à chaque fois. Il va falloir que je m'intéresse de très près à ce groupe. Pour situer le registre, on est dans de la disco-funk très pop, revue à la sauce French Touch. Vous voyez Breakbot ? C'est l'idée. En plus "black", funk, et moins Saturday Night Fever. Personnellement, j'adore. Une petite perle electrofunk tendance eighties, à la fois dansante et apaisante :
 
 

 
 
  Le remix, maintenant. Signé Mr Oizo, qui ne fait ni sa première ni sa dernière apparition sur ce blog. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, il excelle dans les remixes disco-funk. Et celui-ci en est une preuve de plus. Il apporte de la folie dans un morceau originalement assez calme, grâce à ces nombreuses touches à la fois absurdes et terriblement accrocheuses dont il a le secret. Et c'est pas loin d'être la meilleure chose qu'il ait produite l'an passé, devant le pourtant excellent "Unicat", sur Amicalement EP. A mes oreilles en tous cas.
 
Pour écouter ce très bon remix, c'est ici !
 
 
 
ALEXANDRE


vendredi 24 janvier 2014

Metronomy - Love Letters (Chanson, 2014)

 
  Messieurs-Dames, j'ai une excellente nouvelle pour vous. Comme vous le savez peut-être, le prochain Metronomy (Love Letters) est prévu pour mars prochain. Et pour le moment, on a eu droit à "I'm Aquarius" (clip ici), chanson de qualité, qui s'écoute très bien, mais qui me laisse un peu perplexe. Déprimante au possible, et un peu répétitive, mes expériences d'écoutes se sont divisées en 2 catégories : j'adore quand je suis dans le bon mood (ça arrive souvent), je m'ennuie quand ça n'est pas le cas (ça arrive moins, mais c'est embêtant quand même).
 
  La bonne nouvelle c'est qu'un second extrait, "Love Letters", a été publié hier, le 22 janvier 2014 (je ne sais pas quand vous lirez ça, mais ça risque de ne pas être dans trop longtemps). C'est ici pour le lien Soundcloud. La chanson est nettement plus immédiate et entraînante que la précédente, ce qui n'est pas pour me déplaire. On reste en terrain balisé, plutôt rétro/vintage. Pour vous situer le contexte musical, on est quelque part entre de la pop sixties, et ce qu'on pourrait décrire comme le Brian Eno seventies jouant une chanson disco d'ABBA. Avec un passage électronique pour faire 2014, et une trompette à la fin.
 
Et moi j'aime bien, et pas qu'un peu !
 
 
ALEXANDRE