Peut être vous êtes vous déjà demandé à quoi pourrait ressembler la musique Grégorienne du XXIème siècle ? Moi non, jusqu'a ce que je découvre sur Radio Nova Quantum Leap, de l'états-unien John Maus, morceau bouche trou de 2:53 par le quel David Blot finissait ses émissions, quand il lui restait quelques minutes de "rab". Je me suis donc enfin décidé à écouter l'album en entier pour vous faire partager ce chef d'œuvre de la Pop music.
Je vous présente le phénomène : John Maus, natif du Nord des USA ( Minnesota ), docteur en sciences politiques et philosophe ( j'ai même entendu dire qu'il était toujours professeur de philosophie, malgré sa carrière d'artiste ! ), mais surtout musicien. C'est en tant que claviériste de Panda Bear ( leader d'Animal Collective ) et d'Ariel Pink ( l'homme au look androgyne, à la longue chevelure rose et ayant décidé de bouder en ne chantant pas lors de son concert à Coachella en 2011 ) qu'il se fait connaître, avant de se lancer en solo en 2006 avec son album Songs (2007).
Mais je vous parle ici de son troisième album, We Must Become The Pitiless Censor Of Ourselves, sorti en 2011, sur le label londonien Upset The Rhythm, et qui a fait pas mal de "ramdam" ( merci l'académie française pour ce nouveau mot ) sur le net lors de sa sortie, j'en ai d'ailleurs lu une chronique de sur "la musique à papa". Son nom fait référence au philosophe français Alain Badiou et nous invite, avec sa pochette, comme sa musique, à l'introspection.
Défini par son auteur lui même comme de la "disco grégorienne" ( cela change totalement la façon d'écouter l'album en ayant en tête cette définition ! ), on pourrait le classer dans le genre Lo-Fi / Chillwave, par l'utilisation inconsidérée de synthés provenant de l’hémisphère sombre des 80's, ou plus largement dans le style Electronica. S'y coagulent ici toutes les chimères post-punk / new-wave des années 80, dans une architecture gothique et aérienne, pour nous faire cheminer via la nef dans son univers aux sons révolutionnaires et hyper-échogènes. L'apothéose de son art culmine alors sur le titre Quantum Leap, même si la suite de l'album n'est pas en reste.
La poésie de ses mélodies et son chant rappelant Ian Curtis ( de Joy Division ), ne peuvent pas nous laisser insensible et signe un grand album pour cette décennie.
Il est réputé pour être un "taré' sur scène, à l'instar de ses ancêtre du mouvement post-punk, comme ici au FYF Fest à
Los Angeles en 2012.
Lien Spotify de l'album : https://play.spotify.com/album/6BrJG7nbJzTA5ZHsmUk1RO
Lien vers son label Upset The Rhythm : http://www.upsettherhythm.co.uk/
Etienne
Oui, je confirme, excellent disque. Par contre, sur scène, je suis nettement plus sceptique.
RépondreSupprimerJe te crois au vu de sa deuxième place sur ton classement 2011.
SupprimerA ce que j'ai vu sur vidéo, c'est "taré" au sens positif, comme négatif du terme. Du genre "space", à crier dans le micro en faisant la danse de la pluie.
As-tu eu l'occasion de le voir sur scène ?
Bon je vais enfin m'y mettre sérieusement alors, entre ton papier et celui sur le blog de Vincent il y a quelques temps déjà.
RépondreSupprimerJohn Maus, j'avais bien aimé (comme beaucoup) son "We Must Become The Pitiless Censors Of Ourselves" en 2011. Un disque puissant, néo Post-punk en mode Synth !!!
RépondreSupprimerA+