Les aventures musicales de deux potes

Les aventures musicales de deux potes

jeudi 13 octobre 2016

Drugdealer - The End Of Comedy (2016)


  Tout d'abord, merci à Vincent de La Musique à Papa de m'avoir fait découvrir ce superbe disque (et artiste, au passage), sur cet article. Michael Collins, ici sous l'alias de Drugdealer, est un artiste pop touche à tout, avec un petit côté bricoleur génial. La musique qu'il propose ici est à mi chemin entre folk lo-fi indé et Pop léchée avec un grand P comme chez les plus grands, pour un résultat entre Barrett, baroque façon Left Banke, Bee Gees ou plus récemment Jacco Gardner et Connan Mockassin, et une pop folk moderne et directe façon Elliott Smith ou Beck

  L'intro jazz nocturne de "Far Rockaway Theme", très classieuse, ne prépare pas à la suite : de petites perles psyché folk comme "The Real World", "Easy To Forget" en symbiose avec le génial Ariel Pink, et le barrettien "Sea Of Nothing". Ailleurs on croise un interlude morriconien, "Theme For Alessandro". Ou du baroque sur "It's Only Raining Right Where You're Standing". Et un peu tout ça sur "The End Of Comedy", et "My Life". Les arrangements se font riches, un peu de country ici, des filtres psyché par là, des flûtiaux jazz-funk là-bas... Et tout est toujours parfaitement dosé. 

  Et puis il y a ce single imparable, le "Suddenly", qui me rappelle les magnifiques réussites récentes de Foxygen, Lionlimb, Unknown Mortal Orchestra ou Tobias Jesso Jr, cette façon de sortir un hymne pop imparable moderne, entre soul, folk, avec des changements de rythme, un saxo et une basse funky. Et si on remonte plus loin, je lui trouve une classe Beatlesienne à ce morceau. Influence qu'on rencontre à nouveau sur "Were You Saying Something", mixée à du Gil-Scott Heron musicalement (sisi c'est possible).

  Ce magnifique album se conclut à nouveau sur du psyché jazzy avec "Comedy Outro", et laisse l'auditeur très emballé par ce magnifique album qui sait toucher avec des chansons pop très bien foutues, et arrangées de manière riche mais parcimonieuse. C'est superbe !

Et vous pouvez l'écouter ici. Alors bonne écoute, et à bientôt !

Alex

3 commentaires:

  1. Bien vu, je suis en pleine écoute de l'album bien raconté. Toujours étonné que des artistes se lancent dans ce genre aujourd'hui peu commercial. Mais tant mieux pour les défricheurs... Faudra que je trouve le temps de voir "Lamusique à papa" pour dire aussi un petit coucou. En + tu ajoutes des références pas toutes familières pour moi. Dangereux ça. Je note le clin d'oeil à Ennio, mai le Ennio d'avant les Leone... La plus belle période si j'écoute trop un ami fou furieux sur cette partie de sa carrière... à Ennio.

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    1. Et comment ne pas entendre non pas ls beach-Boyys mais la suite de leur influence, Smith tu l'as dit mais aussi High Llamas. faut que je pense à me pencher sur tes ref inconnues par moi.
      (En attendant je age aussi dans le dernier Explorer Club - Du Brian Wilon assumé sans échapatoire - et le dernier Aaron Neville toujours aussi angeliquement New-orleans)

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    2. Tant mieux si tu découvres des choses 😉 le côté beach boys y est en effet ! Je suis moi même pas mal dans la période Love You des Beach Boys, et le 1er solo de Brian avec Love and Mercy... Les Beach Boys et les eighties c'est un bon mélange, bien sucré mais indéniablement bon. Si tu veux du Beach Boys façon eighties (avec une louche de Roxy) tape Pacific! - king of The night et tu tomberas sur une merveille de chanson sur Soundcloud 😉 à+

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