La Dizaine Des Blogueurs est un jeu co-organisée par Last Stop? This Blog et La Pop D'Alexandre Et Etienne. Le principe est simple : il s'agit de nommer une chanson/track sur six thématiques différentes, chaque mercredi, vendredi et dimanche du 27 Février au 10 Mars.
LE CHOIX D'ALEX
Lorsque je me suis motivé à me faire une culture musicale, au collège, j'avais pris l'habitude de noter des noms de musiciens sur un bout de papier qui traînait pour les écouter plus tard. A l'époque, étant un grand fan de Stephen King, je remarque un nom qui revient, notamment dans Ça : Little Richard. Je décide donc de noter ce nom pour aller l'écouter plus tard, la description de sa musique que King nous donne à lire étant plus que flatteuse (au passage, merci Stephen pour d'autres noms comme Creedence Clearwater Revival). J'allume donc un PC, branche mes écouteurs, ouvre Deezer. Je vois un "Very Best Of" avec une pochette assez stylée, photo en noir et blanc sur fond rose pâle, police vintage. J'appuie sur play. Et là je me prends une baffe monumentale.
Je connaissais déjà Elvis et les Beatles, donc certains titres m'étaient familiers. Mais les versions proposées ici sont inégalables. Little Richard c'est tout, très tôt, du garage des Sonics qui enfantera le punk et le hard rock à l'exubérance glam, mais aussi la soul et le funk, dans tous leurs aspects : joueur, violent, sensuel, groovy... Avant que la musique ne sédimente en dizaines de niches et de sous-genres qui utiliseront certains ces éléments dans des proportions différentes. Mais tout était là déjà, puissance dix mille. J'ai tendance à penser que la musique fifties est affreusement sous-cotée et injustement oubliée, alors qu'elle est bien plus colorée, vivante et dangereuse que ce qu'on veut bien en voir de loin.
"Jenny Jenny", enregistrée en 56 à la Nouvelle-Orléans, est un des uppercuts les plus violents et jouissifs de ce génie total grâce à une foule de choix de maître : son piano martelé, sa voix poussée dans ses plus extrêmes retranchements (ces "ooooouh" !!!!), ces cuivres obsédants, cette batterie garage martelant un beat implacable... Une chanson qui ouvre sur des univers entiers.
LE CHOIX D'ETIENNE
Après Tellier et la French Touch qui m'ont introduit à la musique électronique, il n'y avait qu'un pas pour plonger dans la vaste étendue de la musique house. C'est grâce à la géniale série "Collectorama" des Inrock que le déclic se fera, notamment grâce au titre Pacific State, sorti en 1989, avec son acide house, que le délcic se fait. Un titre qui m'a longtemps obsédé avec sa boîte à rythme mécanique et ses samples tropicaux.
THEME DU JOUR :
La chanson déclic
LE CHOIX D'ALEX
"Jenny Jenny"
Little Richard
The Very Best Of "Little Richard"
(1957)
(1957)
Lorsque je me suis motivé à me faire une culture musicale, au collège, j'avais pris l'habitude de noter des noms de musiciens sur un bout de papier qui traînait pour les écouter plus tard. A l'époque, étant un grand fan de Stephen King, je remarque un nom qui revient, notamment dans Ça : Little Richard. Je décide donc de noter ce nom pour aller l'écouter plus tard, la description de sa musique que King nous donne à lire étant plus que flatteuse (au passage, merci Stephen pour d'autres noms comme Creedence Clearwater Revival). J'allume donc un PC, branche mes écouteurs, ouvre Deezer. Je vois un "Very Best Of" avec une pochette assez stylée, photo en noir et blanc sur fond rose pâle, police vintage. J'appuie sur play. Et là je me prends une baffe monumentale.
Je connaissais déjà Elvis et les Beatles, donc certains titres m'étaient familiers. Mais les versions proposées ici sont inégalables. Little Richard c'est tout, très tôt, du garage des Sonics qui enfantera le punk et le hard rock à l'exubérance glam, mais aussi la soul et le funk, dans tous leurs aspects : joueur, violent, sensuel, groovy... Avant que la musique ne sédimente en dizaines de niches et de sous-genres qui utiliseront certains ces éléments dans des proportions différentes. Mais tout était là déjà, puissance dix mille. J'ai tendance à penser que la musique fifties est affreusement sous-cotée et injustement oubliée, alors qu'elle est bien plus colorée, vivante et dangereuse que ce qu'on veut bien en voir de loin.
"Jenny Jenny", enregistrée en 56 à la Nouvelle-Orléans, est un des uppercuts les plus violents et jouissifs de ce génie total grâce à une foule de choix de maître : son piano martelé, sa voix poussée dans ses plus extrêmes retranchements (ces "ooooouh" !!!!), ces cuivres obsédants, cette batterie garage martelant un beat implacable... Une chanson qui ouvre sur des univers entiers.
LE CHOIX D'ETIENNE
"Pacific State"
808 State
Après Tellier et la French Touch qui m'ont introduit à la musique électronique, il n'y avait qu'un pas pour plonger dans la vaste étendue de la musique house. C'est grâce à la géniale série "Collectorama" des Inrock que le déclic se fera, notamment grâce au titre Pacific State, sorti en 1989, avec son acide house, que le délcic se fait. Un titre qui m'a longtemps obsédé avec sa boîte à rythme mécanique et ses samples tropicaux.
Alexandre & Etienne
Je suis vraiment sidéré de constater à quel point vos parcours initiatiques musicaux sont différents… presque antagonistes, et que vous parvenez à mener votre barque informatique avec maestria ! Un peu comme si on goûtait un cocktail atomique !!!
RépondreSupprimerDeux choix intéressants… même si mon cœur penche plus vers l'un d'eux… et je vous dirai pas lequel !!!
Je ne vois pas du tout :]
SupprimerLittle Richard... Un choix intéressant d'autant plus qu'il fait le pont entre deux passions, deux arts, la lecture et la musique. J'adore ces chemins qui se croisent.
RépondreSupprimerCa me fait penser au roman "Et rester vivant" de Blondel, où il voue un culte à Lloyd Cole au point de se rendre à Morro Bay, tere contée sur une chanson qui l'obsède (à une époque où il était moins facile de voyager qu'aujourd'hui).
808 State, je me rends compte que je ne connais que de nom, mais Etienne, ce choix m'inspire. Je me dis que c'est typiquement le genre de titre qui me donne envie d'explorer davantage la house (même si c'est plutôt de l'acid house, avec laquelle j'ai plus d'affinité).
Deux beaux choix.
J'ai pas grand chose à dire sur Little Richard (moi, cela aurait été Chuck Berry, car c'était quasi le seul disque de rock à la maison).
RépondreSupprimerPour 808 state, j'aime beaucoup ce titre (dont il doit exister des dizaines de mix). Pour moi, c'est l'époque Napster, où je peux découvrir des tas de trucs dont j'avais entendu parler sans jamais pouvoir écouter. Sauf qu'il me fallait entre 10mn et 30mn pour avoir le morceau avec connexion internet de l'époque. On était loin des semaines ou mois du temps du vinyl, mais on est clairement entré dans un autre monde.
EN fait, il n'y a plus de frustration, d'imagination qui se met en branle autour d'un nom. On l'entend tout de suite. Je fais ma vieille qui radote, mais ne pas pouvoir entendre la musique faisait partie de la magie du rock. On la rêvait avant de l'entendre.
Oui, le choix du mix a d'ailleurs été corsé :p Pas besoin d'être limité au rayon electro trop peu garni de la médiathèque !
SupprimerEffectivement cette musique en illimité a radicalement changé la façon de l'écouter ! Elle ne se fait plus désirer comme ça pouvait l'être
Alors-là Audrey, je suis tout à fait de ton avis. Étant de la même génération, j'ai aussi vécu ce temps où l'on avait lu quantité de choses sur des artistes ou des disques...mais sans en avoir entendu une note, et l'on attendais des mois, voir plus, avant de se les procurer. De plus moi qui habitais un petit bled. La petite ville (50 000 habitants) la plus proche, 20 km, ne possédait que 2 disquaires qui n'était pas trop achalandés en Indie Rock. C'est exactement MON histoire avec les Tindersticks; découvert réellement après des années de lecture dans Les Inrocks. Qu'est-ce que j'ai pût fantasmer ce groupe, ce qui explique peut être mon énorme culte que je lui voue.
SupprimerComme tu dis si joliment ; "..On rêvait la musique avant de l'entendre..."
A +
C'est Johnny qui m'a fait découvrir cette chanson.. a tel point que je me suis dis vers 13/15 ans (tien encore cette période)..il se fait pas chier celui là, il a piqué jojo :o
RépondreSupprimer808 c'est hyper cool.. un bouquin "Modulation" y'a eu m'a donné pas mal de définition sur la musique electro.. la House avant pour moi était vraiment une musique extrême injectée de boite en sueur.. ce morceau là est une crème, ça pourrait durer 1h
heureux que cela te plaise. La house est née dans les clubs, mais pour ma part je l'ai découverte sur mon lecteur cd seul dans ma chambre, ce qui je pense change radicalement la façon d'aborder la musique.
Supprimerla découverte de la musique par Stephen King, il y aurait de quoi écrire des articles de blogs là dessus ! concernant Little Richard et la musique des 50's, je n'ai jamais pris le temps de me pencher dessus, malgré mon vif intérêt (via le vif intérêt d'une foultitude de musiciens ou... écrivains que j'estime au plus haut point). il faudrait plusieurs vies hélas....
RépondreSupprimerWouahhh vous vous êtes entendu sur ce pont, que dis je ce viaduc. J'adore dans les deux cas, même si "Pacific" a été une révélation tradive (un peu moins de 20 ans de retard)
RépondreSupprimerEt Little Richard, classique et connu, jusqu'au jour où j'ai découvert un must "The Specialty Sessions 6cd" et soudain LA DIMENSION Blues Rock qui en écrase d'autres.
je l'ai découvert il y a 7-8 ans et n'étais pas né lors du 'Second Summer of Love", c'est aussi une découverte avec beaucoup de retard pour moi ;)
Supprimercomme le dit dev' c'est carrément un saut spatial...
RépondreSupprimermais l'un comme l'autre ce sont des entrées magiques...
seul le plaisir de la découverte compte... et le mélange des genres c'est un truc que j'aime.
super
Alex : Tu as surement raison, "...la musique fifties est affreusement sous-cotée et injustement oubliée..". Little Richard est la matrice pour tant de choses. Tant d'artistes de styles différents sont venu y puiser un peu à sa source.
RépondreSupprimerEtienne : 808 State, j'aime bien "Ninety" (1989). Comme déjà dis, ayant vécu à fond le début des rave party (1993/94), j'ai beaucoup écouté de Techno progressive, de Transe, d'Acid House, de Tribal....et ce groupe, comme LFO, représente tout à fait le son de cette époque !!
A +