Les aventures musicales de deux potes

Les aventures musicales de deux potes
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lundi 13 janvier 2020

Kedr Livanskiy - Your Need (2019)



  La chanteuse et musicienne moscovite Kedr Livanskiy avait envie de nouveaux horizons musicaux. Après un très bon Ariadna (2017) entre pop new age planante, krautrock ambient et new wave gothique, elle a trouvé une nouvelle direction après avoir fait ses preuves en tant que DJ, et s'est penchée sur un versant house des débuts, plus énergique mais pas que (guetto, breakbeat, UK garage, dub...). A quatre mains avec le producteur Zhenya, ils ont composé ce Your Need aux sonorités plus dance. Et c'est une réussite.

  L'album commence fort avec "Your Need", grand morceau d'électronique rythmée et planante, sonnant un peu comme un remix de house froide aux accents dub d'un morceau de Grimes, doté d'un gimmick de synthé obsédant. "Sky Kisses" possède le charme espiègle de l'électro des nineties et la douceur réconfortante de la deep house (retrouvée sur "Your Need (Deep Mix)"), tandis que "Why Love", un poil plus dark et gothique, ensorcelle dans une ambiance plus proche de l'album précédent.

Kedr Livanskiy - Your Need (2019)

  L'énergie de l'électronique old school est particulièrement bien rendue dans sa version ici modernisée ("Bounce 2"), et le mélange des genres entre chant éthéré en russe, claviers à la Kraftwerk et house 80's arrive à créer quelque chose de nouveau et unique sur "Kiska". Ces hommages à une époque où les barrières entre house, techno, électrofunk... étaient plus que floues viennent d'un respect et d'un amour profond pour la musique des pionniers de l'électronique, et ça s'entend car ils sonnent juste ("City Track").

  Quelques sorties de route diversifient le paysage sonore du disque, comme le dub digital de "Logovoy (November Dub)", la jungle mâtinée de dub de "Ivan Kupala (New Day)" ou l'électropop mélodique de "LED"

  C'est une réussite totale, Kedr Livanskiy a réussi à créer un album passionnant et prenant en se basant sur son amour des productions électro old school, en y piochant ce qui l'a fait vibrer et en y ajoutant sa touche personnelle, et c'est très beau.

Mes morceaux préférés : Your Need, Sky Kisses, Kiska, Ivan Kupala (New Day)

Ecouter sur Spotify, Deezer, Bandcamp

Alex


vendredi 25 août 2017

La Playlist #13.9

En ce dernier vendredi du mois d'août prend fin notre playlist #13. Nous espérons qu'elle vous aura permis de découvrir par ses nombreux labels et tout au long de cet été, la richesse et la diversité du paysage musical house. Pour clôturer ce cycle et après ces 8 petites playlists de nouveautés 2017, je vous ai concocté une playlist de titres brossant large dans l'horizon house et que j'ai pu digger ces dernières années. Enjoy !




     Un immense merci à tous ceux qui suivent régulièrement ces lignes, mais aussi à tous les lecteurs occasionnels qui nous motivent dans notre passion. Je profite de ce post pour vous annoncer que mon activité sur le blog se fera moins sensible dans les prochains mois. Mais ce n'est que transitoire !

Bonne écoute et bonne rentrée à tous !



Etienne

jeudi 6 octobre 2016

Paradis - Recto Verso (2016)


  On va rester dans le thème de l'excellent article d'Etienne sur la house avec cet album de Paradis, groupe qui sait à merveille allier une chanson française proche de Daho et de Voulzy/Souchon, et des beats (deep) house classieux. Tout comme Daho l'avait d'ailleurs fait dans les années 80, les français piochent dans l'électronique (anglaise notamment) les synthés et les rythmiques du moment pour accoucher d'une synthpop langoureuse et finalement très française avec chant mélancolique sous reverb, sur des morceaux qui prennent leur temps (les intros et conclusions sont particulièrement soignées).
  
  L'entrée en matière est excellente, avec un "Instantané" de qualité, très house rétro. Avant un "Recto Verso" qui détourne le clavier house classique vers un rendu plus pop, pour un chant qui l'est tout autant. On pense davantage à Voulzy, notamment au niveau du refrain et des chœurs, ainsi que pour la fausse naïveté des paroles, et à 808 State pour le saxo froid. "Quand tu souris" est plus deep et sombre, plus Daho aussi dans le chant. On a encore de la bonne Synth/Deep House avec les deux parties de "Miroir", une excellente reprise de Chamfort avec "Paradis" (qui vaut l'excellente reprise de Souchon non incluse ici). "Contours" et "Chacun pour Soi", plus chanson française, sont excellents.

  Et là, le tube "Toi et Moi", au chant davantage mis en avant, aux basses et au rythme plus dansants, et au refrain fédérateur. C'est excellent. Ils sont très bons sur un terrain plus synthpop. Quelque part entre Junior Boys, Hot Chip, chanson française et house atmosphérique. Autre tube absolu, "Garde Le Pour Toi", son intro d'anthologie, ses mélodies synthétiques géniales, sa prod immaculée et son chant parfait (et très Daho).

  "Mieux que tout" est moins mémorable, malgré ses percus disco elle tombe un peu dans la formule du groupe sans y apporter grand chose, même si elle reste agréable. De même, "De semaine en semaine", dont le chant rappelle Michel Berger, est plus faible malgré de bons moments. Il aurait été préférable de mettre d'excellents titres sortis sur l'EP Couleurs Primaires ou en single comme "Sur Une Chanson En Français" à la place. D'ailleurs, ce problème va se poser pour la suite. Leur formule est géniale, et pour le moment ils marchent un peu sur l'eau avec leur mixture franco-house inédite, mais l'uniformité des ambiances, des sons, des rythmes et du chant qui fait la force et l'unité de leur oeuvre pour le moment nécessitera pour la suite des aménagement et des évolutions, sous peine de lasser. Mais laissons leur le temps, ils viennent à peine de sortir le disque, la question se posera en temps voulu.

  En attendant, le disque est excellent, et le nombre de superbes chansons / remixes et reprises géniales qu'ils ont déjà sortis avant et qu'ils n'ont pas inclut est vraiment impressionnant (je vous invite à les écouter sur youtube ou autre) et prouve la grande qualité de la production du duo, qui a magnifiquement relevé le défi du premier long format. Paradis est désormais un groupe qui compte non seulement sur la scène francophone, mais aussi sur la scène pop mondiale tout court. Et même si leur style peut laisser de marbre certains, ils ont la capacité de toucher beaucoup de monde, et de réaliser ce si précieux crossover entre qualité, intégrité et exigence artistique et succès public et commercial, en influençant le mainstream d'une façon positive. C'est tout ce que je leur souhaite pour cet excellent album, que vous pouvez écouter ici.

Bonne écoute, merci pour votre passage ici et à bientôt !


Alex

jeudi 26 mai 2016

Junior Boys - Big Black Coat (2016)



  La meilleure fusion house-pop que j'aie entendue depuis un bail. C'est comme ça que j'ai décrit cet album à Etienne, et je maintiens. Je ne connaissais pas les Junior Boys, groupe d'électro-pop canadien, avant de tomber sur cet album, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils m'ont complètement acquis à leur musique en un peu moins de 50 minutes.

  Ca commence fort, avec synthés rêveurs, entre French Touch romantique et Deep House, et cette boîte à rythme simple et entêtante qui claque, et ce chant pop ultra mélodique (et mélancolique). Ainsi l'introductif "You Say That" pose les bases. On n'a pas le temps de s'émerveiller d'un son, d'un break, s'un couplet magnifique, que moment d'émerveillement suivant déboule. Que de bon goût dans la retenue et la façon d'aller droit au but de chaque détail, que de subtilité, que de dosages réussis. La chanson se développe, prend son temps, nous enveloppe, et on en ressort ravis. 

  Dans un genre plus new wave, "Over It" est un autre tube synthétique et nocturne d'une évidence magnifique. "Come On Baby", entre un songwriting pop de haute volée, Cassius et le Daft Punk de Discovery, enfonce le clou. "Baby Give Up On It" et ses synthés tubesques, se pose de façon écrasante en modèle et exemple à suivre de la fusion deep house / rnb (rappellez vous du groove mécanique taillé par Timbaland sur mesure pour Timberlake notamment), avec des années d'avance sur la concurrence. Ce groupe, avec un peu plus de communication, pourrait être énorme. Dans un monde idéal, ces chansons passeraient partout.




  Les synthés Deep House de "M&P" confirment ça. Bon sang, cet album c'est ce que Caribou a essayé de faire sans succès l'an dernier, en mille fois plus réussi. Le mariage de la mélancolie et de l'hédonisme, de la pop subtile, de l'électro qui claque et de celle qui fait travailler les neurones. Comme si les gars de Jesus & Mary Chain avaient écrit des chansons pour Kraftwerk

  "No One's Business", plus pop, évoque elle Electric Light Orchestra et Breakbot, et touche par sa mélodie déchirante, son chant affecté et sa production immaculée. Mais le moral remonte avec les bpm et la synth-pop de "What You Don't Do For Love" presque New-Orderesque, mais là encore, comme pour les autres chansons, on pense à toutes ses références comme de mêmes chemins mais empruntés de façon parallèle par les deux groupes, et non des influences directes, tant la personnalité de ce groupe se détache sur chaque son. Ce groupe, pour ce qui concerne la house et la pop, marche sur l'eau, réellement, tout est tout le temps parfaitement en place de façon hallucinante. 

  "And It's Forever" est un autre très bon morceau d'électro sombre et oppressante, et "Baby Don't Hurt Me" une ballade pop solaire et mélancolique à tomber par terre. "Love Is A Fire" fait monter la tension d'une bien belle manière, ça sent la sueur et le stupre, et "Big Black Coat" reprend tout simplement les choses là où Kraftwerk s'était arrêté en repartant des bases fixées par Computer World, Electric Café et Tour de France, pour proposer la suite de l'aventure électronique, rien que ça.

  Bref, vous l'aurez compris, c'est sûrement l'album électronique de l'année (au moins), alors foncez donc vérifier ça en cliquant ici pour l'écouter

Merci pour votre lecture et vos commentaires


Alexandre

vendredi 25 mars 2016

Ariana Grande - Alright (Single, 2016)




  Un petit single au passage, pour vous faire patienter avant la reprise des hostilités (on est pas mal occupés en ce moment, mais on n'oublie pas le blog). Ce single de la chanteuse de rnb Ariana Grande (souvent pas indispensable, parfois sympathique, cf "Problem") est sorti tout récemment, et je tenais en le partageant ce petit single à apporter un peu de 1er degré et de naïveté. Parce que c'est peut-être commercial cette deep house light très inspirée de Disclosure notamment, et qui rappelle en version "light" justement les travaux de Nao en moins subtil. Certes. Mais nous, et bien on aime bien et on ne se prive pas de le dire. 

  Certes, sur le plan artistique vous trouverez de bien meilleures choses chez les artistes sus-cités (surtout Nao, allez écouter Nao vous me remercierez). Mais cette chanson est bonne, très équilibrée au niveau de la production, bien interprétée par l'intéressée. Bref, je monterai le son si elle passe à la radio. Et elle risque d'y passer. Et un morceau que je ne zappe pas sur une radio "commerciale" est une bénédiction. 

  Vous pouvez tout à fait ne pas aimer, hein, pas de soucis. Mais c'est toujours sympa quand ce genre d'artistes très grand public, que nous amateurs de musiques plus... sophistiquées ? poussées ? artistiques ? j'en sais rien... n'attendons absolument pas, sortent une bonne chanson. Et nous surprennent en bien. Et nous font ravaler notre snobisme, notre prêt-à-penser musical, notre idéologie pré-fabriquée pour faibles d'esprits, et nous font kiffer sur une bonne grosse chanson bien "commerciale". Ça rafraîchit. 

  Comme sur le dernier Rihanna. D'ailleurs vous seriez surpris, il y a souvent au moins une excellente chanson sur chaque album de Rihanna, et son dernier se tient plutôt pas mal, dans trois ou quatre albums je pourrai me faire un best-of pas mal du tout. Le 1er degré, c'est bien, juste écouter, oublier les postures, sans préjugés ni pré-conceptions. Et là encore, pas de soucis si cela ne vous arrive jamais d'aimer une chanson à la radio, vous n'êtes probablement pas snob, vous n'aimez pas ces chansons, c'est normal, c'est juste une question de goût. C'est souvent mon cas. Mais au moins vous avez écouté, vous avez essayé. 
  Et puis si vous n'avez pas essayé et que vous êtes volontairement fermés, c'est votre droit, grand bien vous en fasse (même si c'est dommage selon mon humble point de vue).

  Bref, j'ai eu une période snob il y a quelques années. Enfin puriste quoi. Puriste rock. Qu'a pas duré, parce que c'est chiant et contre nature, enfin pour moi en tous cas. Et puis ça ne sert à rien, ça enferme pour de mauvaises raisons et c'est comme toute idéologie du pré-mâché qui vous empêche d'avoir des envies, des goûts et des pensées propres. 

  Mais si je vous dis ça c'est qu'à moins de faire gaffe, ça peut revenir, ça peut être insidieux et vous infiltrer petit à petit jusqu'à vous transformer en ce vieux ronchon qui passe son temps à dire "c'est nul". Plutôt que de démonter le groupe préféré de la petite nièce, autant lui conseiller un truc plus fouillé mais qui s'en rapproche ou les a inspiré. Probablement qu'elle s'en foutra et continuera à consommer de la musique pour d'autres raisons que les vôtres. Danser, meubler l'espace sonore en soirée, se sentir moins seule. 
  Mais peut-être qu'elle écoutera, qu'elle écoutera vraiment et s'éveillera à un autre monde musical, et fera partie comme vous, comme moi, de cette petite poignée d'élus qui ont ce précieux cadeau qu'est la mélomanie... Qui sait ?

  Bref, j'aime "Be Alright". Oh et, j'oubliais, écoutez Ariana Grande. Enfin celle-là en tous cas. Essayez. Et n'abandonnez jamais. 
A bientôt !

Alexandre



jeudi 19 juin 2014

So Inagawa - Logo Queen ( 2013 )

J'aimerais vous emmener, via ce blog, et cela fait un moment que j'en rêve, dans un univers que j'adore, la DEEP-HOUSE. Je profite donc de la mise en ligne toute récente sur youtube d'un somptueux EP sorti il y a maintenant plus d'un an pour vous faire découvrir, redécouvrir ou nourrir votre passion pour ce genre singulier.




     Tout d'abord ce que j'aime dans la deep-house c'est la simplicité : la base de tout morceau qui se respect c'est une boucle rythmique : ce peut être un sample ou une boite à rythme le plus souvent, constitué d'une grosse caisse et de kicks. Puis par dessus se dépose en fines lamelles successives une boucle de guitare basse en infra basses inspirée de la disco ou du funk. L'intro, toujours en boucle, dure alors plusieurs minutes, augmentant progressivement en intensité, par de subtiles variantes de production. Le but c'est d'être imprégné, imbibé, de rentrer en transe, pour que chaque nouvelle variation se vive comme un tremblement de terre, savourant chaque instrument, chaque sonorité. Puis vient une boucle de synthé parfois mélodique, mais cela reste très simple : la montée continue irrémédiablement. S'ajoute ensuite un sample de voix, arrivant juste au moment où il fallait, ni avant, ni après et repartant aussi subitement qu'il est arrivé. Cette voix, dont on ne saurait dire si elle chantée ou  parlée, est parcourue et instrumentalisée par des retouches sonores diverses, l’éloignant de sa fonction habituelle. Il n'est d'ailleurs pas permis de parler de chanson ici, ou bien par abus de langage, mais bien de morceau, de titre, de track ... Tout est ainsi réuni, nous sommes au firmament ! Et le morceau dure à n'en plus finir, on ne voudrait pas qu'il s'arrête, qu'il essouffle, mais heureusement une nouvelle variation nous fait découvrir un niveau supérieur. Puis progressivement la descente s'opère et nous atterrissons dans notre fauteuil, de salon, de voiture, de train, de bureau, mais une seule obsession demeure, celle de remettre, encore, encore et encore le morceau. 

     Finalement cette simplicité et cette presque neutralité nous permettent de nous faire voyager en stimulant notre imagination, comme une page quasiment blanche où tout reste à écrire. On se rapproche de l'ambient music, mais avec le rythme en plus. Et c'est cette même simplicité qui lui permet de s'adapter à toute situation, à toute personne, et d'amplifier toutes nos émotions. Ainsi sur cette musique nous pouvons tout faire : danser, pleurer, s'exalter, se détendre, ... 
     Et malgré cette si précieuse simplicité, des artistes créent tous les jours de nouveau morceaux et ce depuis les 90's.
 



     Pour cet EP, format roi dans le monde de la House music, la deep-house se décline en son versant minimaliste et nous provient du Japon avec le DJ So Inagawa, du nom d'un clan de yakuza, où il est signé sur label tokyoïte Cabaret Recording, constitué depuis 2013 par ce même artiste et son ami Dj Masda ( non non pas de pub pour une marque de voiture, ne vous inquiétez pas ). Le nom de l'EP porte lui le nom du morceau de la face A et single, c'est une tradition. Évidement le trois titres n'est disponible que sur format vinyle, c'est là aussi une tradition ( dans le genre tradition il y a aussi les photos de mannequins en bikini, mais pas un trace ici.; dommage diront certains ... ). Il faut dire que les artistes vivent de leurs Dj sets et leurs performances lives, plus que de leurs ventes. C'est peut être un moyen pour eux d'échapper à la corruption des chiffres et de rester underground à l'image du genre. 





     La première piste et single c'est Logo Queen ( hommage aux drag queen emblématiques du mouvement house ? ). Il est ultra 90's et très typé Détroit House dans son caractère ténébreux, tout en restant groovy, la passe y étant pour beaucoup. 
  Le deuxième morceau, Scann Runner, est plus ambiant et grâce à ses rythmes et instruments, il m'évoque une musique simili africaine. Mais les rythmes n'en démordent pas et nous restons captivés par ce qui se déroule dans nos oreilles. 
  Selfless State, le troisième titre, est lui plus dynamique, plus chill, plus cristallin et pour ma part me donne une banane d'enfer à la sortie de l'écoute de cet EP et m'oblige à relancer la machine une nouvelle fois.
Pour écouter :

J'espère avoir pu vous transmettre un peu de ma passion pour ce genre via ce somptueux EP. N'hésitez pas à lâcher un petit comm' :) Ou partager un morceau deep house de chevet !


Etienne

 

vendredi 25 avril 2014

Ten Walls - Walking With Elephants ( 2014 )

     On vous avait annoncé une nouvelle sortie du producteur lituanien pour 2014, ici, et bien il ne s'est pas fait prier pour nous servir ce mois-ci, sur un plateau d'argent, la preview de sa toute petite galette de 2 morceaux, nommée Walking with Elephants et à sortir pour le 5 mai.




     Voilà donc le 3ème EP de Ten Walls, qu'il "réussit" à faire encore plus court que les précédents : 7 minutes 30, mais que de pure bonheur ! Malgré une histoire d'éléphant, rien de dénaturé dans le son, toujours ces rythmes indélébiles, une ambiance poétique et une électronica nordique. En un mot : parfait.
J'apporterai une attention particulière pour l'excellent titre Walking With Elephants qui s'impose sur ce 2 titre et donne d'ailleurs son nom à l'EP. Parcours sans faute, donc, quoi que bien trop court, où nous restons captivé sur tout ce qui se déroule sous nos oreilles ébahis. Finalement c'est un peu comme de la cuisine moderne : très peu a se mettre sous la dents, mais beaucoup sous le palais. 
    Le monsieur continue sa sublime ascension et nous le suivrons encore passionnément pour ces prochaines aventures, en espérant qu'il passe au format roi, l'album, pour marquer d'une empreinte mature sa discographie. A l'instar de Todd Terje, avec le bien nommé It's Album Time, qui a réussi à merveille ce passage dans la cours des grands. Mais en attendant il marque, à mon humble avis, une des grandes sorties électro de 2014, tout comme Boxed Out de Detroit Swindle, en ce début d'année.



Etienne



       

mercredi 12 février 2014

Ten Walls - Requiem EP ( 2013 )

     Je vous présente un nouvel EP, sorti début novembre, cette fois-ci dans un genre complètement différent, je vous rassure, et venu d'un pays tout aussi différent. Un pays qui ne fait pas vraiment parler lui musicalement et dont j'ai la fâcheuse tendance à confondre la capitale avec celles de ses voisins baltes. Sa capitale n'est ni Tallinn, ni Riga, mais Vilnius, je vous parle donc de le la Lituanie ! Outre que cela fasse "chic" de s'ramener avec un pays "exotique", c'est un magnifique 3 titres que je vous propose, pour régaler vos oreilles, et pourquoi pas réchauffer vos soirées.




     C'est ainsi le deuxième EP ( le premier est aussi sorti en 2013 ) du producteur Lituanien multi étiquettes, qui signe ici un coup de maître dans le style House Music, avec 3 morceaux très sombres, comme l'indique le titre de l'EP. Ni vraiment minimaliste, ni vraiment mélodique, le style est assurément rythmique pour taper dans de la Deep House. On ressent alors des influences de Todd Terje pour le versant World Music des sonorités et des rythmiques indéniable.

     Ça commence sec et  très dansant, mais aussi Electronica, avec l'hypnotique Requiem qui nous tient en haleine, pour une parfaite introduction, quoique trop courte. Et je dois avouer qu'étant rendu à la moitié de ce morceau il m'était déjà décidé que cet EP ferait l'objet d'un petite article quoiqu'il advienne par la suite ( et je vous rassure c'est encore mieux ! ), car cet artiste à le plus qui fait toute la différence dans ce milieu qui peut parfois sembler peiner  à renouveler son répertoire.

     Mongol, comme son nom le présume nous emmène dans des sonorités orientales avec une sublime approche exotique et aguicheuse, presque psychédélique avec ses voix brumeuses, pour nous apporter via une rythmique passionnante en des rivages plus Deep, plus obscurs, plus transe ( ce côté très House 90's, un peu hédoniste ). Finalement on n'est pas si loin du point de départ. Ce morceau est pour moi la perle de ce triptyque dans toute sa variété, ses origines et ses rythmiques. Alors je vous donne le conseil impérieux de l'écouter, surtout si vous êtes étrangers au genre !

   Sur Ankiris, c'est beaucoup plus mystique, plus concis, plus simple, plus dense, voire pur. En un mot c'est efficace. Et ça kick, ça rebondit, ça résonne, ça déambule, parfait pour finir sa soirée ... ou son EP. 

    


     A vrai dire, ce n'est pas son premier grand coup d'éclat, car le jeune homme s'est largement fait connaître par son titre "Gotham", un magnifique morceau difforme et poétique sorti sur l'éponyme EP précédent : Gotham EP. Et évidemment je vous le conseille ! C'est un trois titres là aussi, et de même on ressent une noirceur et une profondeur paradoxalement vide, nous plongeant dans une ambiance mi dansante, mi relaxante. 



Et petite confidence pour finir : il préparerait quelque chose pour 2014 et ça devrait venir très rapidement !
Etienne