Les semaines passent et ne se ressemblent pas sur La Pop d'Alexandre et Etienne. Après une troisième playlist sur Dark Entries Records et ses sons l'electronica 80's, cette 4ème playlist vous emmène sur les vaporeux chemins de la techno minimale avec le label Nous Disque. Malgrès un nom à la consonnance francophone, ce label fondé en 2013 nous vient de Grèce et est basé à Berlin, capitale mondiale de la minimale. A l'instar de l'esthétique de sa musique, le label cultive l'anonyma et le mystère à son sujet, ne laissant filtrer que ses sorties sur son site internet épuré au maximum. Il en est de même de tout le travail visuel des très nombreux artistes signés, donnant à voir une iconographie abstraite, géométrique et où le noir et blanc est la règle. un esthétique froid et impersonnel qui colle parfaitement à cette techno berlinoise attirée vers l'ambient et ayant toujours et un pas d'avance sur la techno du futur. Ayant signé des artistes aux quatre coins du monde, ils sont un reflet précieux d'un mouvement global, au delà des scènes locales. Ils ont ainsi pu mettre en valeur tant des petits que des gros artistes, avec de gros succès à leur actif, comme le génial Stuck In Socks de Moodcut, enfant de Manchester.
On commence avec le très minimal Velvet de Cofaxx, à sortir en août sur son Pico Vu EP. Le producteur New-Yorkais y propose une house chill sur base de trip planant et sensoriel, tirant vers la mouvance ambient. Les influences y sont très anglaises 90's, avec une construction très mélodique. L'amour du monsieur pour les synthétiseurs et autres joujoux musicaux y est assumé et communicatif. Tout l'album est du même niveau et vous promet un moment de détente auditive assuré!
Le deuxième titre nous vient d'un musicien égyptien, Ismael., avec son Low Contrast EP sorti au mois de juin dernier. La techno est là d'inspiration purement berlinoise, avec des sons industriels et crasseux, comme sortant d'un vieux poste radio SCR-536. La mélodie plus que minimaliste n'a en fait qu'un rôle rythmique, soulignant des beats graves à la réverbe et à la distorsion hypertrophiées.
Témoin de la richesse géographique des signatures du label, le dernier titre que je vous propose est l'oeuvre de la tokyoïte Sapphire Slows, sorti en mars dernier au sein de The Role of Purity EP. Dans un style purement post-electronica, vous ne trouverez ici aucun beat, seuls un, puis deux et enfin trois synthétiseurs s'y entremêlent entre echo et arpeggiator. Dans ce que l'on pourrait presque qualifier de l'anti-techno, la mélodie est reine. Ce n'est pas sans rappeler le très bon travail de nos compatriotes d'Egyptology sur The Skies (2012), dont je vous recommande chaudement la découverte.
Bonne écoute et merci pour votre passage,
Etienne
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