Les aventures musicales de deux potes

Les aventures musicales de deux potes

dimanche 31 mars 2019

Th Da Freak - Freakenstein


  Le rockeur le plus cool de France revient avec un nouvel album (sorti chez Howlin Banana), après le délicieux The Hood de l'an dernier, avec un mélange de néo-60's plus assumé (surf, psychédélisme), de pop à guitare 80's, et de garage brutal qui doit un peu au grunge, façon Cloud Nothings voire même plutôt Ty Segall (certains passages de "Kurtains", au texte ironique saisissant, ou "Peeling the Onion"). L'esthétique série B, avec références aux films de monstres et de science fiction à l'ancienne, ainsi que les références à la culture pop, notamment (mais pas que) 60's, donnent un côté léger et coloré à ce solide LP.

Th Da Freak - Peeling The Onion (Clip, 2019)

  Musicalement, on pense parfois à des groupes comme The Soft Pack ou The Fresh & Onlys sur les titres les plus pop (comme les géniaux "Surrender", "Mars Attacks!!"). Il y a en tous cas toujours un truc qui accroche l'oreille, sans passer par la facilité, par exemple la guitare de l'ambitieuse et folle "Peeling The Onion" me fait frissonner tant elle est belle, mais elle est planquée dans un morceau à tiroir, sur lequel Th Da Freak n'hésite pas à faire du bruit, et part dans des délires presque jazzy, un peu dada, à la Frank Zappa

Th Da Freak - Mars Attacks!! (Clip, 2019)

  L'équilibre entre pop (folk lo-fi sur "Adios Freakos""Never Enough Beer" et son petit côté The Bewitched Hands) et rock ("Nutty") parfois presque hard ("Hospital") est très réussi et l'album file à toute vitesse, nous laissant avec l'envie d'appuyer sur replay. La production impeccable y est également pour beaucoup, le bordelais a eu les moyens et le temps de peaufiner ce disque en studio, et ça s'entend, on atteint un niveau de perfectionnisme du niveau des grands albums "de studio" de Ty Segall (Manipulator notamment).

  Les mélodies et riffs imparables de ce disque vont rester collés au fond de votre cerveau pendant un moment. Ces chansons mémorables, interprétées avec une coolitude sans limite, font de ce disque un incontournable de l'année. 

Mes morceaux préférés : Surrender, Mars Attacks!!, Kurtains, Peeling The Onion, Nutty

Ecouter sur Spotify ou Deezer ou Youtube

Alex

mercredi 27 mars 2019

Solange - When I Get Home (2019)


  Après un EP génial produit par Blood Orange, Solange avait émerveillé avec un premier album renversant en 2016, A Seat At The Table, qu'on avait adoré. Trois ans plus tard, c'est avec un album déstabilisant qu'elle poursuit son impeccable discographie. Si le visuel suggère une continuité, la musique suggère quant à elle une déconstruction du style de l'artiste. Largement composé à partir de jams improvisées, entrecoupé d'interludes, minimaliste dans son son et souple dans ses structures, c'est un album de croquis, d'ébauches, au trait précis mais sans fioriture - choix artistique spartiate et courageux qui a le mérite de laisser de la place à l'imagination de l'auditeur, le rendant acteur de son écoute, au risque de le perdre. Mais c'est cependant un choix conscient, assumé et maîtrisé, la perfectionniste ayant passé des heures à éditer ces jams, retoucher les sons, prenant son rôle de productrice très à coeur, et ça s'entend : le disque est poli, impeccable, immaculé. Tout en laissant échapper un peu de naturel de temps en temps : un rire, une respiration, une irrégularité de voix...

Solange - Stay Flo (Clip, 2019)

  Musicalement, on oscille entre jazz, nu-soul, et hip-hop, avec une présence notable de claviers funky et de boîtes à rythme sèches, presque trap, et un côté psychédélique qui rappelle le travail de Tyler, The Creator, présent ici sur plusieurs morceaux au clavier, à la batterie ou dans des vocaux discrets. C'est un album ouvert aux contributions, puisque Solange a co-produit la majorité de ces titres avec John Key et John Carroll Kirby et collaboré avec (entre autres) Chassol, Devonté Hynes, Panda Bear, Cassie, Tyler The Creator, Gucci Mane, Metro Boomin, Raphael Saadiq, Playboi Carti, Pharrell Williams, The-Dream, Steve Lacy, Abra, Scarface... pour ne citer que les plus connus.

Solange - Binz (Clip, 2019)

  Cette liste impressionnante de collaborateurs accouche pourtant d'un disque ultra personnel, d'une homogénéité remarquable. Et toujours au top, qu'elle fasse dans le mantra nu-soul façon Erykah Badu ("Things I Imagined", "Binz", "I'm A Witness"), le nu-jazz ("Down With the Clique", "Time (is)", "My Skin My Logo", "Beltway"), la pop mâtinée de rnb ("Stay Flo", "Dreams", "Jerrod"), ou dans l'électro-funk ("Way to the Show", "Sound Of Rain"). Parfois, elle pervertit un genre ultra quadrillé depuis des décennies (jazz, soul...) par des rythmiques sèches façon dirty south ou un flow trap. Et lorsque tous ces éléments se mêlent, ça donne de petites perles ("Almeda"). 

Solange - Almeda (Clip, 2019)

  Un excellent album, pas forcément évident à aborder pour un non-initié (si vous ne connaissez pas l'artiste, essayez d'abord A Seat At The Table), mais un régal pour les amateurs de musique moderne qui n'ont pas envie de coller des étiquettes trop précises sur la musique et qui en attendent créativité, audace, naturel et perfectionnisme. Un petit bijou.

Mes morceaux préférés : Things I Imagined, Binz, Down With the Clique, My Skin My Logo, Way to the Show, Sound Of Rain, Almeda

A écouter sur Spotify ou Deezer 

Alex


lundi 25 mars 2019

Le SuperHomard - Meadow Lane Park (2019)


  Ca commence comme un songe, quelque part entre le meilleur des BO de films italiens des 70's, des vieux Christophe ou Gainsbourg, avec la pop baroque, ensoleillée et continentale d'"In The Park", qui pourrait durer des heures sans que quiconque s'en plaigne. Mais dès la fin de ce titre, la synthpop posée de "Springtime" déboule, avec un petit côté fin des années 2000 façon Asteroids Galaxy Tour, Midnight Juggernauts, Chromatics, Melody's Echo Chamber, Brazilian Girls (références qu'on retrouve sur le magnifique et printanier single "Paper Girl") ou même Air dans la délicatesse avec laquelle le SuperHomard entrelace cordes, synthés/programmations, voix et instruments organiques ou électriques. On penserait presque à de la twee pop par instants, tandis que quelques secondes plus tard Lily Allen serait évoquée par une mélodie de synthé, les Floyd du début sur une mélodie vocale: vous l'aurez compris, c'est dense et c'est riche d'influences. 

Le SuperHomard - Springtime (Clip, 2019)

  Mais c'est qui d'ailleurs ce SuperHomard ? C'est avant tout le projet du musicien avignonnais Christophe Vaillant (Pony Taylor, The Strawberry Smell), qui joue de la plus grosse partie des instruments sur disque, avec néanmoins l'aide de son frère à la batterie et à la basse et de l'artiste Julie Big au chant. Vous avez d'ailleurs déjà pu croiser ce nom sur notre blog, puisqu'on avait beaucoup aimé leur précédent EP.

  Plus loin, c'est "Door After Door" qui rappelle le disque de Melody Prochet produit par Kevin Parker de Tame Impala, avec néanmoins là aussi un côté français voire européen (François de Roubaix, Sébastien Tellier, Morricone, plus marqué et une orchestration plus riche (audible également sur "Refuel" et "Back To Meadow Land"). Dans la même veine mi-rêveuse mi-cinématographique, avec toujours une exigence mélodique venue des 60's, "Karaoking" est également très belle, et se fond à merveille dans "Snowflakes", fusion absolument géniale de synthpop, de kraut/psyché, de musiques de films, de baroque pop, et de sons à la Gainsbourg, avec un sens du groove irrésistible. 

Le SuperHomard - Meadow Lane Park (2019)

  Les influences 80's sont admirablement intégrées à l'ensemble, et les incursions synthétiques et électroniques donnent une fraîcheur et une originalité à l'ensemble, comme sur le délicieux "Paper Girl" ou "Meadow Lane Park". Leur utilisation, en combinaison avec de vieux synthés 60's/70's, la fameuse basse "à la Gainsbourg" et les cordes, fait mouche. C'est pas si courant que ça, à part peut être chez Air, Tellier, Brazilian Girls et Asteroids Galaxy Tour justement. Et parfois, le côté synthpop est accentué, on entend un amour de New Order et Depeche Mode, mais aussi Go-Kart Mozart ou Magnetic Fields derrière des titres comme "Black Diamond" et surtout "SDVB".

  Et le chant magnifique fait également beaucoup pour ces morceaux, comme sur "Elefant in the Room" à la fragilité touchante proche du dernier très beau disque d'Halo Maud

  Peu importe par quel aspect on aborde ce disque, il est inévitable de dire que c'est un bonheur sonore absolu, divinement produit et d'une richesse et d'une subtilité rares dans les arrangements. Chaque minute regorge de petits détails sonores à découvrir à chaque écoute, et le tout sert des mélodies d'une évidence pop magnifique. Indiscutablement une grande réussite pop.

Mes morceaux préférés :  Paper Girl, Meadow Lane Park, SDVB, Snowflakes, In the Park, Springtime, Door After Door

Ecouter sur Spotify ou Deezer

Alex


samedi 23 mars 2019

The Comet Is Coming - Summon The Fire (morceau & clip, 2019)


  On aime beaucoup le saxophoniste british Shabaka Hutchings ici, et on adore particulièrement son ouverture d'esprit. Que son jazz soit coupé d'afro-funk spitituel (sous le nom Shabaka & The Ancestors), d'épices caribéennes et de carnaval vaudou façon Nouvelle-Orléans (Sons Of Kemet) ou ici entre synthpop, krautrock électronique et psychédélique sous l'alias The Comet Is Coming. Projet pour lequel il est épaulé par Maxwell Hallett (aka Betamax Killer) et Dan Leavers (Danalogue The Conqueror), et qui a livré ce mois-ci un album bouillant -dont on vous reparlera évidemment- et dont ce premier single est extrait.

  Sur une base synthpop bondissante et dansante, et sur un rythme effrené, Hutchings balance d'énormes mélodies, entrecoupées de courtes digression free jazz leur donnant mordant et urgence. C'est un grand morceau, qui donne envie de sauter partout. En plus le clip dessiné est très beau, ce qui ne gâche rien. 

Bonne écoute

Alex


mercredi 20 mars 2019

Le Bilan Du Mois : Février 2019


  Ce bilan arrive un peu tard, mais c'était pour une bonne cause car il a été décalé par la Dizaine des Blogueurs, superbe initiative d'El Norton qui a suscité une belle émulation (merci à tous les participants !). Le bilan du mois est un peu court, parce que déjà Février ça passe vite, et qu'en plus j'ai été pas mal occupé, je parlerais sûrement de quelques albums sortis ce mois-ci dans le bilan de mars, le temps de les assimiler un peu plus, mais ce n'est pas très important. Oh, et j'ai pas réussi à choisir entre mes deux albums préférés ce mois-ci, alors j'ai nommé les deux "album du mois" en même temps. C'est mon blog je fais ce que je veux. Nikos me dit à l'oreillette que vous pouvez voter pour votre favori avec un hashtag mais j'ai la flemme d'ouvrir un Twitter pour le blog alors faites le en commentaire si le coeur vous en dit. 

En espérant vous faire découvrir quelques pépites, 
Bonne écoute !


LES 2 ALBUMS DU MOIS


Luthorist - Hueco Mundo
Irlande
Rap, Hip-Hop, Trap, Pop, Electronique, Electro-Pop
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  Membre du groupe NUXSENSELuthorist est un rappeur irlandais basé à Dublin. Comme son compatriote Rejjie Snow, il n'hésite pas à fouiller du côté de l'électronique pour ses prods, utilisant régulièrement des nappes de claviers planantes, des basses profondes, des leads entêtants et cotonneux et une rythmique trap agile. Vocalement, le MC défonce tout en mêlant avec virtuosité le chanté-rappé, flows trap et old school. L'assemblage du meilleur des deux mondes, rigueur et modernité, des merveilles. Ses vocaux et les prods magnifiques de Sivv, accouchent d'un album gavé de classiques instantanés qui vous retournent la tête et vous collent au cerveau pendant des semaines. Luthorist n'a pas besoin d'en faire des caisses pour nous convaincre que son disque est essentiel, et sans effort apparent, nous sort un des trucs les plus sensationnels qu'on entendra cette année voire cette décennie. Essentiel.
Mes morceaux préférés : Astral, Saucer, Tokio, Nice, Wafer, Prism
A écouter sur Deezer ou Spotify



Homeshake - Helium
CANADA
Pop, Synth-Pop, Chill-Hop, Electronique, Rnb, Rock Indé, Psyché, Trap
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  Homeshake nous avait subjugués avec Fresh Air il y a deux ans (il avait même fini dans mon Top3 de l'année 2017), aussi j'attendais avec impatience et bienveillance ce nouvel album du projet de Peter Sagar, ancien guitariste de Mac Demarco. Et je n'ai pas été déçu. Les tempos et les mélodies de tous ces morceaux se fondent en un ensemble délicieusement cohérent et fluide, accompagnant parfaitement le côté nocturne et solitaire de la musique.    La structure est particulièrement bien bossée et solide, les morceaux les plus pop étant souvent précédés et suivis d'une intro permettant de les mettre lentement en place et de les fondre dans le suivant. Et pourtant chaque morceau fourmille de détails singuliers dont la mélodie est souvent addictive et inoubliable. On a l'impression de passer une soirée dans la tête de Sagar, c'est le genre de disques très personnels réalisés avec trois bouts de ficelle et beaucoup de talent et de sensibilité qui me donnent envie de prendre un synthé ou de taper un petit papier pour ce blog. Un petit miracle impossible à reproduire par qui que ce soit, unique en son genre. Vous l'aurez compris je crois, je vous recommande absolument l'écoute de ce grand et discret album.
Ecouter sur YoutubeSpotify ou Deezer




L'EP DU MOIS


Carambolage - Carambolage
FRANCE (Rennes !)
Punk, Rock, Pop, Synthpop/Coldwave/New Wave
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  Du punk en français aussi fun et réussi, c'est pas donné. Mais Carambolage, side project du combo rock rennais Kaviar Special, sait faire. Musicalement , c'est impeccable comme chez Bijou ou les Stray Cats, avec même quelques envolées synthpop/coldwave façon Taxi Girl ou Joy Division, et porté par un chant moqueur et charismatique comme du Indochine quand ils étaient fun. Verdict : indispensable. 
A écouter sur Spotify ou Deezer ou Bandcamp ou même Youtube  




LE MORCEAU DU MOIS


oDDling - Aurora
Synthpop/Electro-Pop, Synthwave/Retrowave, Pop, Lo-fi House, Vaporwave
  Voilà une bonne occasion de mettre en valeur une belle chaîne youtube, nommée Electronic Gems, qui publie régulièrement de petites bombes quelque part entre la retrowave (néo-synthpop qui relit les 80's avec le prisme de la BO de Drive) et la vaporwave plus moderne, qui déconstruit cette même musique à coup de sampling et de filtres pour critiquer la société de consommation et évoquer une certaine mélancolie désespérée face aux aspects inhumains de la modernité (en gros). Dans le genre mi-déchirant, mi-euphorisant, ce titre d'oDDling est une merveille. Les couches de synthé se superposent jusqu'à créer une ambiance dont on ne veut plus s'échapper, et mettent en valeur une mélodie entêtante, dans un ensemble qui est tout ce qui fait de la bonne pop : un truc qui sonnera joyeux si vous l'êtes, triste si vous l'êtes, et qui sonne bien. Un petit voyage intérieur fascinant, en somme. 




BILAN ALBUMS

*** On a adoré :


Panda Bear - BUOYS
COUP DE COEUR
USA - Portugal
Pop, Electronique, Folk, Electro-Pop, Psyché
  BUOYS, nouvel album de Panda Bear, ne surprendra pas totalement les  amateurs de sa musique, mais réussit néanmoins le toujours délicat équilibre entre perfectionnement et réinvention. On retrouve le son aquatique et les guitares folk assez rythmiques d'Animal Collective, l'influence de la dub et du hip-hop et les mélodies vocales post-Beach Boys. En revanche, il y a quand même pas mal de changements, notamment la place des guitares, sur tous les titres (Lennox a renregistré ce disque en répétant la tournée autour de l'album Sung Tongs d'AnCo, sorti en 2004 dans leur "époque guitare"). La plupart des morceaux de BUOYS viennent d'ailleurs d'ébauches conçues pendant cette période de ré-appropriation de l'instrument. La double influence de sa fascination pour la scène trap d'Atlanta et de la forte implication de son collaborateur Rusty Santos, l'a amené vers l'utilisation de rythmiques et de basses trap et latines sur des instrumentaux épurés, et même vers l'utilisation de l'autotune sur sa voix, utilisée de façon plus directe que sur ses précédentes oeuvres. Cette démarche de réinvention a payé et il arrive à se renouveler sans aucun accroc et en produisant au passage un de ses plus beaux disques, rempli de chansons sublimes, sans aucune baisse de qualité tout au long de l'écoute. A écouter absolument !
Mes morceau préférés : tout le disque


Espen T Hangard - Elementaer
COUP DE COEUR
Norvège
Electronique, House, Acid House, Electro-Pop, Krautrock, IDM, Electrofunk
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  Je suis fasciné par ce disque. Uniquement instrumental, il délivre une musique au carrefour entre électronique et pop. Pop car cette musique est rythmée voire sautillante, mélodique, fun et qu'elle sait jouer avec les sons pour accrocher l'auditeur. Espen T Hangard est un producteur norvégien basé à Oslo, et ce disque, sorti chez Entartete Musik, est la suite directe de Primaer, sorti l'an dernier, et issu de sessions remontant de 2009 à 2012, et mixées et passées au mastering en 2018. La genèse de ce disque remonte donc à presque 10 ans, et c'est peut-être en partie cela qui le rend si intemporel. Entre IDM, électro-pop, acid house et moments plus planants, c'est une vraie merveille, et nous avons eu une chance inespérée qu'Espen T Hangard se décide à exhumer ces vieilles sessions pour en faire un disque. Un album d'électronique aussi réussi de bout en bout et avec autant de personnalité, c'est toujours un petit trésor.  
Mes morceaux préférés : Combi. Rock, Syretyveri, Position Clock, Mirages
Ecouter sur Bandcamp ou Spotify ou Deezer

People Under The Stairs - Sincerely, the P
USA
Hip-Hop, Rap, Soul/Funk/Disco, Pop/Rock, Psyché/Jazz
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COUP DE COEUR 
  Le duo de hip-hop underground californien People Under The Stairs est composé de Christopher Portugal (Thes One) et Michael Turner (Double K), et est actif depuis 1997. Et ça s'entend dans ce disque à l'ancienne dans la forme et plein de maturité et de maîtrise dans le fond. Les prods sont magnifiques, entre breakbeats, scratches et samples, avec une exigence musicale qui égale les meilleurs disques d'A Tribe Called Quest. Les flows sont tour à tour agiles et puissants, et le jeu de réponses entre les deux MC est magistral, leur alchimie palpable et jouissive. Annoncé comme étant leur dernier album ensemble, ce LP est un grand disque, fait à l'ancienne mais pas passéiste, très très musical et riche, authentique et touchant. C'est une incroyable sortie de piste, un chant du cygne génial et inespéré. Chapeau les artistes.
A écouter sur Spotify ou Deezer ou Youtube


** On a beaucoup aimé  :

White Fence - I Have to Feed Larry's Hawk
USA
Pop, Rock, Folk, Psyché, Garage
  J'ai très fortement cru que ce serait le disque qui allait enfin être "mon" White Fence. Car j'adore certains morceaux du groupe de Tim Presley, et je trouve que nombre de ses albums (notamment ceux avec Ty Segall) sont très bons. Mais il me manque toujours un petit truc. Et là, l'album commence parfaitement, entre pop écorchée façon Big Star époque Third, un minimalisme vicieux (Velvet Underground...), un truc garage psyché un peu vieux comme un Animals ou un Electric Prunes, avec la merveilleuse chanson-titre. Qui enchaîne directement sur "Phone", belle et intemporelle comme tout un pan que j'adore de la pop moderne : de Foxygen à Lionlimb en passant par Tobias Jesso Jr ou Sébastien Tellier. Et puis ensuite ça continue bien, pas aussi fort mais bien, et... ça se dilue. En jams psyché un peu informes, très sympa mais qui tranchent avec le brillant génie pop de ce début de disque. Quelques pépites se nichent au long de son écoute (je pense à "Indisposed" par exemple, mais pas que), et on n'est pas passés loin du coup de maître. Mais ce ne sera pas encore le disque de White Fence que j'écouterai en boucle du début à la fin. Peut-être le prochain ? 
Mes morceaux préférés : I Have to Feed Larry's Hawk, Indisposed, Phone
Ecouter sur Spotify ou Deezer

The Specials - Encore
Royaume-Uni
Pop, Ska, Rock, Disco-Funk
  C'est avec étonnement que ce grand retour des Specials commence par un morceau disco-funk, avant qu'on se rende compte qu'ils veulent en fait nous amener vers une pop anglaise proche de celle des concurrents de Madness, dernière période. Avec toujours pas mal de ska et de dub, leur son modernisé pourrait presque passer pour du Gorillaz des débuts sur les meilleurs titres. Parlant beaucoup de maladie mentale, les textes sombres et durs trouvent leur antidote dans une musique plus légère, moins punk que ce qu'on connaît du groupe, mais sied bien à leur statut de vétérans. Plutôt réussi pour un album tardif !
Mes morceaux favoris : Black Skin Blue Eyed Boys, Vote For Me, The Lunatics, Breaking Point, We Sell Hope
Ecouter sur Spotify ou Deezer


*On a apprécié :

Emmett Kai - Baby Hits !
Pop, Electro-Pop, Soft Rock, Disco-Funk, Rock Indé
  Entre easy listening, rock FM des années 80 et pop synthétique, cette sortie très attachante s'écoute avec plaisir. Chant susurré, textures plaisantes, on est en terrain connu et c'est bon.
Ecouter sur Spotify




BILAN EPs

*On a apprécié :

Pet Shop Boys - Agenda
Royaume-Uni - Pop, Electro-Pop
  Les Pet Shop Boys commentent l'actualité et donnent leur avis sur des sujets aussi variés que les réseaux sociaux, les fake news et les nouveaux leaders type Trump. Ca tourne un peu parfois au discours de Miss France tant la façon de dénoncer sans avoir un propos développé des trucs que presque tout le monde est d'accord pour détester sonne un peu creux. D'autant plus qu'ils ne sont plus à leur top musicalement depuis quelques sorties, il faut le reconnaître, malgré quelques exceptions géniales ("The Pop Kids" sur le dernier). Rien de ce calibre ici (même si "On social media" s'en rapproche), mais quand même quelques idées bien catchy qui font que cet EP n'est pas à jeter non plus. Et puis ce chant est tellement iconique que ça fait plaisir de le réentendre, peu importe le contexte.
Mes morceaux préférés : Give Stupidity A Chance, On social media

Ecouter sur Spotify




BILAN CHANSONS


Foxygen - Livin A Lie
USA - Pop, Rock
  Ce morceau relativement concentré pour du Foxygen retourne à une pop-rock plus classique et moins dispersée, limitant les changements de rythmes et les sous-parties à un nombre presque classique. Mais pour le coup, c'est plutôt très très réussi, car la folie du groupe est toujours là, davantage contenue, ce qui donne à l'interprétation toute en retenue de Sam France un côté poignant, bien soutenu par l'orchestration moins folle en apparence mais toujours aussi dense de Jonathan Rado. Un superbe single, on a hâte de découvrir l'album. 


Cezary Graf & Gianmarco Fabbretti - Binance Malta Trip
Retrowave, Synthpop, House
  Entre house roumaine et retrowave, ce titre ose tous les excès et réussit totalement son opération séduction en se plaçant pile entre hédonisme dansant et easy listening chill. Et ce saxoooo... ! Une pépite !


Benny Sings - Not Enough
Pop, Disco-funk
  Le trublion pop de chez Stones Throw nous sort un piano funky appuyé par une section rythmique discoïde et quelques enluminures de synthés bien senties, et place sa voix de fausset quelque part entre Michel Berger, Breakbot et les Bee Gees. Et c'est formidable.
  Et encore une fois, un saxo c'est parfois tout ce qu'il faut à une chanson pour décoller complètement.


Augustine - Luzon
Pop, Electro-Pop 
  Entre voix sous hélium à la Connan Mockasin voire Empire of the Sun ou Foster The People et timbre plus grave de crooner, le chant sur ce morceau est absolument captivant d'imprévisibilité et de maîtrise, et transcende complètement ce morceau électro-pop catchy.



Alex


dimanche 17 mars 2019

Luthorist - Hueco Mundo (2019)


  Membre du groupe NUXSENSE, Luthorist est un rappeur irlandais basé à Dublin. Comme son compatriote Rejjie Snow, il n'hésite pas à fouiller du côté de l'électronique pour ses prods, en témoigne le très beau "Prism" qui ouvre l'album : des nappes de claviers planantes presque deep, des basses profondes, un lead entêtant et cotonneux et une rythmique trap agile. On est là en descendance directe du cloud rap et des premiers travaux d'Asap Rocky, en plus maîtrisé. Cette production impeccable est à porter au crédit du beatmaker du groupe, Sivv

  Mais sur cette base impeccable, le MC défonce tout en utilisant avec virtuosité le chanté-rappé incontournable dans le monde post-Drake et post-trap dans lequel nous vivons. Mais derrière, on entend qu'il sait rapper, façon old school, et le côté vivant des flows modernes alliés à la rigueur du rap à l'ancienne ça fait des merveilles, il suffit juste d'une prod entêtante, étincelle enflammant un tube comme "Astral" ou "Saucer", classiques immédiats qui vous retournent la tête et vous collent au cerveau pendant des semaines. 

luthorist - Saucer (Clip, 2019)

  Ses potes de NUXSENSE sont à l'honneur, Bogzy et Prophet Goon sur la très cool "Wafer", pop et psychédélique comme du Pi'erre Bourne pour Playboi Carti. Sur "Race", c'est Al-i qui transcende un croisement magnifique entre techno deep et southern rap, un peu comme si on avait fait produire un vieux T.I. ou Juicy J par un anglais signé chez Warp, ce qui est fascinant.

  On pense à Tyler, The Creator à l'écoute des ornementations baroques et du flow intense de "Nice", et à l'agilité du flow des Migos sur la très belle "Tokio" avec Jehnova (et "Summer-time" avec sivv), achevant de me convaincre que ce disque est une merveille à la pointe de ce qui peut se faire dans la musique populaire actuellement, soutenant la comparaison avec tout ce que vous pourrez me trouver de plus réussi dans à peu près tous les genres musicaux. 

  Cet album est un classique instantané, que je n'avais pas vu venir mais qui m'a immédiatement saisi, une évidence pop et rap. Luthorist n'a pas besoin d'en faire des caisses pour nous convaincre que son disque est essentiel : un des trucs les plus sensationnels qu'on entendra cette année voire cette décennie. Sa perfection formelle, doublée d'une nonchalance non feinte, est hallucinante de maîtrise, sans effort apparent. Et avec tous ces talents en réserve, si on a un peu de chance, NUXSENSE pourrait être le prochain Odd Future. A suivre absolument !

Mes morceaux préférés : Astral, Saucer, Tokio, Nice, Wafer, Prism

A écouter sur Deezer ou Spotify

Alex


vendredi 15 mars 2019

Homeshake - Helium (2019)


  Homeshake nous avait subjugués avec Fresh Air il y a deux ans (il avait même fini dans mon Top3 de l'année 2017), aussi j'attendais avec impatience et bienveillance ce nouvel album du projet de Peter Sagar, ancien guitariste de Mac Demarco. Et je n'ai pas été déçu. 

Homeshake - Another Thing (2019)

  On retrouve ce mélange de pop synthétique minimaliste, de rock indé, de rnb, de psychédélisme, de musique de films italiens, de sons de jeux vidéos, de chill-hop voire de trap nocturne qui fait la patte de l'artiste. Entre synthés cotonneux, beats simples, guitares aériennes et voix de tête, le style Homeshake est assez unique et très reconnaissable même si certains contemporains vont parfois explorer des territoires sonores pas si éloignés (DeMarco justement, mais aussi Ariel PinkConnan Mockasin en solo ou avec LA Priest sous le nom Soft Hair, ou de jeunes artistes comme Jakob Ogawa, Puma Blue ou Eyedress...).

Homeshake - Nothing Could Be Better (Clip, 2019)

  Et là je ne sais pas quoi dire de plus, si ce n'est que tout est merveilleux. Les tempos et les mélodies de tous ces morceaux se fondent en un ensemble délicieusement cohérent et fluide, accompagnant parfaitement le côté nocturne et solitaire de la musique. On a l'impression de passer une soirée dans la tête de Sagar, et c'est aussi déboussolant que magnifique. Chaque morceau a néanmoins sa petite touche sonore, une basse slappée, une sirène trap ou un son de Nintendo 64, et elles sont toutes complémentaires pour mettre en place cette ambiance intimiste à la fois rassurante et mélancolique. 

Homeshake - Just Like My (Clip, 2019)

  La structure est particulièrement bien bossée et solide, les morceaux les plus pop étant souvent précédés et suivis d'une intro permettant de les mettre lentement en place et de les fondre dans le suivant, et l'album s'écoute vraiment comme une mixtape/playlist ultra-réussie, et en ce sens est très moderne. Aux premières écoutes, surtout si vous n'êtes pas familiers de son style, vous aurez peut-être une impression de surplace, mais je vous garantis que dès la 2 ou 3e écoute vous siffloterez toutes les mélodies tant le disque regorge de pop songs inoubliables qui vous collent au cerveau ("Like Mariah", "Nothing Could Be Better", "Just Like My", "Another Thing") et de morceaux plus aériens, plus contemplatifs, délicats et fragiles encore qui sont tout aussi beau et mémorables ("Anything At All", "All Night Long", "Other Than", "Couch Cushion" mais aussi les interludes, tous magnifiques).

Homeshake - Like Mariah (2019)

  C'est le genre de disques merveilleux réalisés avec trois bouts de ficelle et beaucoup de talent et de sensibilité qui me donnent envie de prendre un synthé ou de taper un petit papier pour ce blog. Un petit miracle impossible à reproduire par qui que ce soit, unique en son genre. Vous l'aurez compris je crois, je vous recommande absolument l'écoute de ce grand et discret album.

Ecouter sur Youtube, Spotify ou Deezer

Alex


mercredi 13 mars 2019

Carambolage - Carambolage EP (2019)


  Du punk en français aussi fun et réussi, c'est pas donné. Mais Carambolage, side project du combo rock rennais Kaviar Special, sait faire. Musicalement, c'est impeccable, avec un son late 70's froid mais groovy (la même exigence musicale néo-rockab' que des groupes comme Bijou ou les Stray Cats, et quelques envolées synthpop/coldwave façon Taxi Girl ou Joy Division), et le tout est porté par un chant moqueur et charismatique comme du Indochine quand ils étaient fun ("Les Tzars" etc). 

  On n'est pas chez Didier Super ou dans un autre registre Plastic Bertrand, c'est plus musical que ces deux-là et un poil moins dans les textes que le premier, mais vous avez une idée du mélange entre fun et discours intéressant de l'EP avec ces deux références.

Carambolage - Gauche Droite (Clip, 2019)

  "Soupeur" fait dans l'énergie punk, puissant et du bon côté, celui des prolos, avec un petit clin d'oeil à Coluche, tandis que "Motivation" va sur un terrain plus coldwave voire new wave. "Gauche Droite" est l'heureuse synthèse de ces deux directions, impeccable single qui donne d'emblée envie d'écouter ce putain d'EP, qui se conclut sur la plus pop (et sexuelle) "5 à 7", aussi accrocheuse que mordante. 

  Un superbe projet, qui donne vraiment envie d'entendre ce que le groupe pourrait proposer sur un long format, et en attendant de savourer pleinement cet EP jouissif.

A écouter sur Spotify ou Deezer ou Bandcamp ou même Youtube

PS : ils ont aussi de très bons inédits comme celle-ci, ou la démo de "Motivation", qui valent l'écoute si vous avez aimé l'EP

Alex


lundi 11 mars 2019

People Under The Stairs - Sincerely, the P (2019)


  Le duo de hip-hop underground californien People Under The Stairs est composé de Christopher Portugal (Thes One) et Michael Turner (Double K), et est actif depuis 1997. Et ça s'entend dans ce disque à l'ancienne dans la forme et plein de maturité et de maîtrise dans le fond. 

People Under The Stairs - Reach Out (2019)

  Le flow d'"Encore" claque comme du Ice Cube ou du Killer Mike sur une musique épique, le flow à l'ancienne fait les beaux jours de "Reach Out" sur une musique magnifique, entre breakbeats, scratches et samples dont vous pouvez vous amuser à chercher la provenance. Dans ce jeu de sampling, on se rapproche de l'exigence musicale d'A Tribe Called Quest et de leur production érudite et joueuse (la très psyché "Hard", l'obsédante "Streetsweeper", la belle et jazzy "The Effects of Climate Change..."). On pense souvent à Outkast tant la musique est variée mais maîtrisée, riche et pop à la fois. Le moment le plus fun du disque est d'ailleurs l'irruption du sample d'"I Get Around" des Beach Boys sur "We Get Around", pas si illogique que ça quand on sait d'où viennent les deux compères.

People Under The Stairs -
The Effects Of Climate Change On Densely Populated Areas (2019)

  D'ailleurs, les racines californiennes du groupe sont très audibles sur les funky "Here, for a Good Time" et surtout "Let The Record Show", proche du G-Funk à l'ancienne. Un petit côté Cube (voire NWA avec le jeu de réponses dans les flows du duo) à nouveau sur "Redeemer". Autre scie funk, mais celle-ci plus proche des racines disco du genre "The Red Onion Wrap" fait presque mal tant elle est parfaite dans son genre, douce-amère et juste magnifique et groovy. 

People Under The Stairs - The Red Onion Wrap (2019)

  Les flows agiles du groupe, tantôt incisifs, tantôt délicats, fonctionnent à merveille, surtout en duo comme sur "Stars in the House" qui claque comme du Outkast là encore : prod impeccable et ultra originale, alternance de raps agiles et plus brutaux, de groove et de mélodie. Cette proximité avec la pop fait également des étincelles sur "Letter To My Son", pas si éloignée de la collab/sampling d'Elton John sur le dernier Tribe d'ailleurs. Et elle les intègre également dans le cadre de la Great Black Music, ce morceau dépasse en effet le rap pour sonner comme un vieux Motown pré-disco. Et "Dream Sequence '88" arrive à trouver le juste milieu entre Dr Dre et Isaac Hayes, et comme vous vous en doutez c'est très beau. 

People Under The Stairs - Stars In The House (2019)

  "The Sound of a Memory" conclut de façon touchante cet album, qu'ils ont annoncé comme étant leur dernier ensemble. J'ai pris le train en route avec ce disque (merci Etienne pour la découverte), mais si toute leur disco est aussi peaufinée et vivante que cet ultime LP, je crois que j'ai trouvé un de mes nouveaux groupes de hip-hop préférés.

  Un grand disque, fait à l'ancienne mais pas passéiste, très très musical et riche, authentique et touchant. A la manière du dernier Tribe en fait, une incroyable sortie de piste, un chant du cygne génial et inespéré. Chapeau les artistes.

A écouter sur Spotify ou Deezer ou Youtube

Alex


dimanche 10 mars 2019

La Dizaine des Blogueurs 6/6 : La chanson qui rappelle un voyage


La Dizaine Des Blogueurs est un jeu co-organisée par Last Stop? This Blog et La Pop D'Alexandre Et Etienne. Le principe est simple : il s'agit de nommer une chanson/track sur six thématiques différentes, chaque mercredi, vendredi et dimanche du 27 Février au 10 Mars.


THEME DU JOUR :
La chanson qui rappelle un voyage

LE CHOIX D'ALEX



"Colours Of Paradise"
Jagwar Ma
Every Now & Then (2016)

  C'est un peu particulier, car cette chanson ne parle pas pour moi d'un voyage en particulier, mais c'est un peu une chanson rituelle. En effet, je l'écoute à chaque fois que je prends l'avion. Tout simplement parce que je l'ai découverte en mode aléatoire lors de mon tout premier voyage en avion, l'année de sortie de ce titre, vers une destination géniale. Cette électro-pop à l'anglaise (mais australienne, d'où le côté psyché), sublimée par un chant ultra pur et pop à la Panda Bear, se muant petit à petit en un délire presque transe, prend toute son ampleur une fois dans les nuages, étant elle-même une petite épopée sonore. Et mon rendez-vous avec elle, sauf exceptions comme la rédaction de ce texte, se passe presque systématiquement sur le chemin -ou sur le retour- d'un voyage.


LE CHOIX D'ETIENNE





"Sebe Allah"
Alpha Blondy

Ayant passé l'été au Burkina Faso, j'y ai découvert le rayonnement musical de la musique ivoirienne dans toute l'Afrique de l'ouest, abondant chaînes musicales et radio. Il s'agit aussi bien d(Afropop, que de reggae. J'y ai découvert Alpha Blondy qui est particulièrement adulé au Burkina Faso, souvent associé aux mouvements révolutionnaires notamment, notamment ceux se revendiquant de Thomas Sankara. 


Un grand merci à tous pour votre participation et vos commentaires ! :D

Alexandre & Etienne